Paris cherche l’apaisement dans les relations algéro-françaises :
De l’anathème au marivaudage, le trouble «je» français !
Paris semble faire volte-face et cherche désormais l’apaisement avec Alger. Après le non-lieu prononcé récemment à l’encontre du capitaine Rachid Hassani dans l’affaire Mecili -éponyme d’Ali André Mecili- avocat franco-algérien abattu devant son domicile parisien, le 7 avril 1987, Bernard Kouchner veut se rendre en Algérie sans tarder et apaiser la crise politique entre les deux pays. C’est ce que rapporte, dans son édition d’hier, le quotidien français Le Monde, citant un message transmis début février à Mourad Medelci, proposant d’effectuer en mars le déplacement à Alger. Le Ministère des Affaires étrangères algérien n’a pas encore communiqué sa réponse. «Une visite ne vaut que par ses résultats», dit prudemment Mourad Medelci, interrogé par Le Monde.
Pour rappel, la visite de Bernard Kouchner, prévue à la mi-janvier, a été annulée. «Que les relations politiques - à l’inverse des échanges économiques - soient exécrables entre Alger et Paris, il suffit pour s’en convaincre d’observer de part et d’autre les visites de ministres ou de personnalités. Elles sont réduites à peu de choses», relève le journal Le Monde. Sur cette optique, le ministre algérien du Commerce, El Hachemi Djaaboub, a déclaré : «je suis dans le regret de dire que notre partenaire français aime bien le marché algérien. Il adore l’argent des Algériens, mais il n’aime pas autant les Algériens». Le Monde revient sur le calendrier des rencontres entre les responsables des deux pays. En 2009, la visite reportée d’Abdelaziz Bouteflika à son homologue français, Nicolas Sarkozy, n’est pas inscrite, selon Mourad Medelci. «Depuis la visite à Alger du Premier ministre François Fillon, en juin 2008, aucun ministre français n’a rencontré M. Bouteflika - pas même un membre du gouvernement- porteur d’un message de Nicolas Sarkozy. Au mieux, ils ont été reçus par le Chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia.
Certains, qui souhaitaient se rendre en Algérie, ont même été priés de rester en France. Ils étaient indésirables à Alger. Ce fut le cas de Brice Hortefeux, le ministre de l’Intérieur, et d’Eric Besson, en charge de l’identité nationale. Un «ami» historique de l’Algérie, Pierre Joxe, membre du Conseil constitutionnel, n’a pas été mieux traité. Reçu à Alger à la fin janvier, il n’a pu, malgré des demandes réitérées, rencontrer le président algérien, alors que ce dernier lui avait adressé ses vœux à l’occasion du Nouvel An», souligne Le Monde. «Quelques mois auparavant, Edith Cresson, l’ancien chef du gouvernement, venue inaugurer le pavillon français de la foire d’Alger, «est restée deux jours à Alger à tourner en rond», rapporte Le Monde. «Il y a une volonté de boycotter les responsables français, spécialement de la part du président Bouteflika », ajoute le quotidien français.
Une vraie guerre froide et un véritable rideau de fer !
Les politiques français approchés par le journal Le Monde expliquent le «long tunnel» dans lequel se trouvent les relations franco-algériennes. Des diplomates français invoquent «l’immobilisme d’un pouvoir algérien qui rappelle l’époque Brejnev, en Union Soviétique» et «les luttes de pouvoir» attisées au sommet de l’Etat algérien par les rumeurs récurrentes sur la santé du chef de l’Etat. Côté Algérien, ce sont les résultats «des dossiers qui font mal», avait déclaré Mourad Medelci.
financier
16/Février/2010
De l’anathème au marivaudage, le trouble «je» français !
Paris semble faire volte-face et cherche désormais l’apaisement avec Alger. Après le non-lieu prononcé récemment à l’encontre du capitaine Rachid Hassani dans l’affaire Mecili -éponyme d’Ali André Mecili- avocat franco-algérien abattu devant son domicile parisien, le 7 avril 1987, Bernard Kouchner veut se rendre en Algérie sans tarder et apaiser la crise politique entre les deux pays. C’est ce que rapporte, dans son édition d’hier, le quotidien français Le Monde, citant un message transmis début février à Mourad Medelci, proposant d’effectuer en mars le déplacement à Alger. Le Ministère des Affaires étrangères algérien n’a pas encore communiqué sa réponse. «Une visite ne vaut que par ses résultats», dit prudemment Mourad Medelci, interrogé par Le Monde.
Pour rappel, la visite de Bernard Kouchner, prévue à la mi-janvier, a été annulée. «Que les relations politiques - à l’inverse des échanges économiques - soient exécrables entre Alger et Paris, il suffit pour s’en convaincre d’observer de part et d’autre les visites de ministres ou de personnalités. Elles sont réduites à peu de choses», relève le journal Le Monde. Sur cette optique, le ministre algérien du Commerce, El Hachemi Djaaboub, a déclaré : «je suis dans le regret de dire que notre partenaire français aime bien le marché algérien. Il adore l’argent des Algériens, mais il n’aime pas autant les Algériens». Le Monde revient sur le calendrier des rencontres entre les responsables des deux pays. En 2009, la visite reportée d’Abdelaziz Bouteflika à son homologue français, Nicolas Sarkozy, n’est pas inscrite, selon Mourad Medelci. «Depuis la visite à Alger du Premier ministre François Fillon, en juin 2008, aucun ministre français n’a rencontré M. Bouteflika - pas même un membre du gouvernement- porteur d’un message de Nicolas Sarkozy. Au mieux, ils ont été reçus par le Chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia.
Certains, qui souhaitaient se rendre en Algérie, ont même été priés de rester en France. Ils étaient indésirables à Alger. Ce fut le cas de Brice Hortefeux, le ministre de l’Intérieur, et d’Eric Besson, en charge de l’identité nationale. Un «ami» historique de l’Algérie, Pierre Joxe, membre du Conseil constitutionnel, n’a pas été mieux traité. Reçu à Alger à la fin janvier, il n’a pu, malgré des demandes réitérées, rencontrer le président algérien, alors que ce dernier lui avait adressé ses vœux à l’occasion du Nouvel An», souligne Le Monde. «Quelques mois auparavant, Edith Cresson, l’ancien chef du gouvernement, venue inaugurer le pavillon français de la foire d’Alger, «est restée deux jours à Alger à tourner en rond», rapporte Le Monde. «Il y a une volonté de boycotter les responsables français, spécialement de la part du président Bouteflika », ajoute le quotidien français.
Une vraie guerre froide et un véritable rideau de fer !
Les politiques français approchés par le journal Le Monde expliquent le «long tunnel» dans lequel se trouvent les relations franco-algériennes. Des diplomates français invoquent «l’immobilisme d’un pouvoir algérien qui rappelle l’époque Brejnev, en Union Soviétique» et «les luttes de pouvoir» attisées au sommet de l’Etat algérien par les rumeurs récurrentes sur la santé du chef de l’Etat. Côté Algérien, ce sont les résultats «des dossiers qui font mal», avait déclaré Mourad Medelci.
financier
16/Février/2010
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