Chers frères et chers amis du Mouvement Populaire, Azul sɣur Tamurt N yeqvayliyen
Il y a deux ans, je suis intervenu lors de votre précédente Université du Printemps pour insister sur le respect de nos propres différences en tentant une définition de la notion-même de l’amazighité. C’état pour nous un devoir d’éclairer les Amazighs sur les danger d’une confusion identitaire dans laquelle était plongée la majorité des militants. Malheureusement, il se trouve encore des acteurs politiques dont la pensée s’est arrêtée avec l’horloge des années 80 pour faire fi de notre avertissement. Ceux-là, ils s’excluent d’eux-mêmes de la nouvelle page d’Histoire ouverte avec le Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie.
Ce texte, pour ceux qui s’en souviennent, était intitulé “L’amazighité, revisiter quelques évidences”. Après avoir choqué ceux pour lesquels, les idées établies étaient intouchables, nous a permis de larguer les amarres de la Kabylie pour enfin voguer vers notre destin de liberté. Le peuple kabyle renait. Il renait tant et si bien qu’aujourd’hui, nous en sommes à la mise sur pied du premier Gouvernement Provisoire kabyle de notre histoire.
Devant la désinformation orchestrée par le pouvoir algérien à travers ses supplétifs politiques, une dizaine de quotidiens, quelques dizaines de sites internet relayés par des centaines de milliers de mails, je vous saurais gré de m’accorder un peu de temps pour rétablir les faits et répondre surtout aux interrogations légitimes des Kabyles sur nos intentions et le sens véritable du GPK.
Pourquoi le GPK ?
Le GPK n’est pas tombé du ciel. Il est l’aboutissement logique du combat que mène, pour sa résurrection, la Kabylie depuis 1926 contre la colonisation française, et depuis 1962 contre le pouvoir raciste algérien. C’est donc le couronnement d’un processus historique très long et laborieux. Il est l’avant dernière étape avant de redonner aux Kabyles leur fierté de peuple accompli et à la Kabylie, sinon un statut d’Etat, du moins la maîtrise de son quotidien par ses propres enfants à travers son autonomie régionale.
Pour le MAK, nous l’avons écrit à maintes reprises : « un peuple sans Etat est condamné à subir l’Etat des autres ». Et quand cet Etat des autres vous maltraite, vous soumet sans cesse aux humiliations, exactions, dénis, non respect de vos droits et libertés fondamentaux …, vous n’avez pas d’autre choix que celui que nous venons de faire. Ce que nous avons subi jusqu’ici légitimerait même une indépendance. Pour s’en convaincre, nous invitons tout le monde à relire cette première phrase de la déclaration d’indépendance des Etats-Unis : « Lorsque dans le cours des événements humains, il devient nécessaire pour un peuple de dissoudre les liens politiques qui l'ont attaché à un autre et de prendre, parmi les puissances de la Terre, la place séparée et égale à laquelle les lois de la nature (…) lui donnent droit, le respect dû à l'opinion de l'humanité oblige à déclarer les causes qui le déterminent à la séparation ».
Mais comme nous sommes des hommes de paix et de raison, comme nous sommes attachés à notre pays et tant que la répression et la violence armée du régime ne s’exerceront pas contre nous, nous limiterons volontairement nos ambitions à une autonomie régionale.
C’est dans le deuil des massacres de nos enfants en 2001, perpétrés par le pouvoir algérien, lors d’une conférence de presse, que nous avons exprimé la revendication d’une autonomie régionale pour la Kabylie. En 2008, nous avons envoyé une lettre dans ce sens, à titre officiel, aux plus hautes instances du pays, avec copie aux organisations internationales dont l’ONU. N’ayant eu aucune réponse, nous avons écrit une lettre de rappel le 25/02/2010 que nous avons tenu à terminer par ces deux phrases : « Le 20 avril 2010 devra être le jour de la liberté du peuple kabyle. Son attente est si forte qu’une nouvelle déception lui serait intolérable » Pour rendre plus explicite cette mise en garde, nous avons pris l’engagement, à travers nos conférences, de mettre sur pied un Gouvernement Provisoire Kabyle (GPK) si, au 20 avril 2010, le pouvoir ne répondait pas favorablement à notre démarche pacifique.
Le 20 avril dernier, près de cent mille manifestants se sont mobilisés pour soutenir cette revendication. Le MAK salue la lucidité des marcheurs et la maturité de la jeunesse kabyle, lycéenne ou universitaire ayant donné force et éclat à cet événement qui fait déjà date dans notre histoire. Alors, forts de la légitimité populaire et des délais donnés aux autorités algériennes pour une solution politique à la question kabyle, nous avons, le 21 avril dernier, annoncé la création du premier gouvernement kabyle de notre histoire moderne.
C’est un acte historique, un acte fondateur que les futures générations kabyles sauront préserver, voire approfondir. Il met un terme aux errements politiques kabyles entamés depuis 1926, avec l’Etoile Nord Africaine.
Avec le recul qui est le nôtre, il faut de la cécité politique ou une sacrée dose de mauvaise foi pour nier que toute l’histoire de la Kabylie de ce dernier siècle ne tendait qu’à la mise sur pied de ce Gouvernement Kabyle.
Il y a deux ans, je suis intervenu lors de votre précédente Université du Printemps pour insister sur le respect de nos propres différences en tentant une définition de la notion-même de l’amazighité. C’état pour nous un devoir d’éclairer les Amazighs sur les danger d’une confusion identitaire dans laquelle était plongée la majorité des militants. Malheureusement, il se trouve encore des acteurs politiques dont la pensée s’est arrêtée avec l’horloge des années 80 pour faire fi de notre avertissement. Ceux-là, ils s’excluent d’eux-mêmes de la nouvelle page d’Histoire ouverte avec le Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie.
Ce texte, pour ceux qui s’en souviennent, était intitulé “L’amazighité, revisiter quelques évidences”. Après avoir choqué ceux pour lesquels, les idées établies étaient intouchables, nous a permis de larguer les amarres de la Kabylie pour enfin voguer vers notre destin de liberté. Le peuple kabyle renait. Il renait tant et si bien qu’aujourd’hui, nous en sommes à la mise sur pied du premier Gouvernement Provisoire kabyle de notre histoire.
Devant la désinformation orchestrée par le pouvoir algérien à travers ses supplétifs politiques, une dizaine de quotidiens, quelques dizaines de sites internet relayés par des centaines de milliers de mails, je vous saurais gré de m’accorder un peu de temps pour rétablir les faits et répondre surtout aux interrogations légitimes des Kabyles sur nos intentions et le sens véritable du GPK.
Pourquoi le GPK ?
Le GPK n’est pas tombé du ciel. Il est l’aboutissement logique du combat que mène, pour sa résurrection, la Kabylie depuis 1926 contre la colonisation française, et depuis 1962 contre le pouvoir raciste algérien. C’est donc le couronnement d’un processus historique très long et laborieux. Il est l’avant dernière étape avant de redonner aux Kabyles leur fierté de peuple accompli et à la Kabylie, sinon un statut d’Etat, du moins la maîtrise de son quotidien par ses propres enfants à travers son autonomie régionale.
Pour le MAK, nous l’avons écrit à maintes reprises : « un peuple sans Etat est condamné à subir l’Etat des autres ». Et quand cet Etat des autres vous maltraite, vous soumet sans cesse aux humiliations, exactions, dénis, non respect de vos droits et libertés fondamentaux …, vous n’avez pas d’autre choix que celui que nous venons de faire. Ce que nous avons subi jusqu’ici légitimerait même une indépendance. Pour s’en convaincre, nous invitons tout le monde à relire cette première phrase de la déclaration d’indépendance des Etats-Unis : « Lorsque dans le cours des événements humains, il devient nécessaire pour un peuple de dissoudre les liens politiques qui l'ont attaché à un autre et de prendre, parmi les puissances de la Terre, la place séparée et égale à laquelle les lois de la nature (…) lui donnent droit, le respect dû à l'opinion de l'humanité oblige à déclarer les causes qui le déterminent à la séparation ».
Mais comme nous sommes des hommes de paix et de raison, comme nous sommes attachés à notre pays et tant que la répression et la violence armée du régime ne s’exerceront pas contre nous, nous limiterons volontairement nos ambitions à une autonomie régionale.
C’est dans le deuil des massacres de nos enfants en 2001, perpétrés par le pouvoir algérien, lors d’une conférence de presse, que nous avons exprimé la revendication d’une autonomie régionale pour la Kabylie. En 2008, nous avons envoyé une lettre dans ce sens, à titre officiel, aux plus hautes instances du pays, avec copie aux organisations internationales dont l’ONU. N’ayant eu aucune réponse, nous avons écrit une lettre de rappel le 25/02/2010 que nous avons tenu à terminer par ces deux phrases : « Le 20 avril 2010 devra être le jour de la liberté du peuple kabyle. Son attente est si forte qu’une nouvelle déception lui serait intolérable » Pour rendre plus explicite cette mise en garde, nous avons pris l’engagement, à travers nos conférences, de mettre sur pied un Gouvernement Provisoire Kabyle (GPK) si, au 20 avril 2010, le pouvoir ne répondait pas favorablement à notre démarche pacifique.
Le 20 avril dernier, près de cent mille manifestants se sont mobilisés pour soutenir cette revendication. Le MAK salue la lucidité des marcheurs et la maturité de la jeunesse kabyle, lycéenne ou universitaire ayant donné force et éclat à cet événement qui fait déjà date dans notre histoire. Alors, forts de la légitimité populaire et des délais donnés aux autorités algériennes pour une solution politique à la question kabyle, nous avons, le 21 avril dernier, annoncé la création du premier gouvernement kabyle de notre histoire moderne.
C’est un acte historique, un acte fondateur que les futures générations kabyles sauront préserver, voire approfondir. Il met un terme aux errements politiques kabyles entamés depuis 1926, avec l’Etoile Nord Africaine.
Avec le recul qui est le nôtre, il faut de la cécité politique ou une sacrée dose de mauvaise foi pour nier que toute l’histoire de la Kabylie de ce dernier siècle ne tendait qu’à la mise sur pied de ce Gouvernement Kabyle.
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