Importation de la viande : l’ONU confirme les maladies qui affectent le bétail soudanais
Mourad Allel
L’affaire des ovins soudanais dont l’Algérie projette l’importation de 5.000 tonnes pour stabiliser le marché de la viande à l’approche du mois de ramadhan 2010 n’est pas près de connaître son épilogue.
En début de semaine, le directeur des services vétérinaires du ministère de l’agriculture et du développement rural, Rachid Bougdour, a fait état de maladies graves qui affectent les cheptels ovins soudanais.
Ces maladies ont été constatées après l’envoi d’une équipe vétérinaire sur place. Mercredi, l’ambassadeur du Soudan à Alger a démenti l’information. « Ces déclarations risquent de ternir l’image des relations entre l’Algérie et le Soudan », a dit l’ambassadeur. « Ces propos sont contraires à la nature des relations entre nos deux pays », a-t-il ajouté.
Mais, un rapport établi par la mission du bureau pour la coordination des affaires humanitaires des Nations unies au Soudan a donné raison aux services du ministère algérien de l’agriculture. Les cheptels soudanais sont bel et bien menacés par des maladies contagieuses si l’on se réfère au document de l’instance onusienne datant d’avril dernier, soit juste au moment où le ministère du commerce a annoncé l’importation de 5 000 tonnes de viande ovine du Soudan afin de faire baisser les prix de cette denrée jusqu’à 400DA/kg durant le mois de ramadhan.
Le rapport en question revient en détail sur les conditions précaires dans lesquelles s’effectue la prise en charge sanitaire des troupeaux au pays de Omar El Bachir, tout en tirant la sonnette d’alarme sur l’inexistence des produits vétérinaires.
« La vie des gens (au Soudan) dépend des bêtes (ovins, bovins, caprins), mais les services fournis pour ces dernières sont très rares », souligne le rapport en question.
Dans le sud du Soudan où les animaux sont soignés par des équipes de maintien de la paix de l’ONU, la situation du bétail est d’une extrême gravité : « Les précipitations faibles ou inopportunes, conjuguées à l’insécurité, ont également affecté la santé des animaux, et les organismes déploient désormais davantage d’efforts pour vacciner le bétail, en vue de réduire un taux croissant d’infections ».
Ce constat a été confirmé par un autre document émanant du comité international de la Croix rouge (CICR) soulignant que « les populations dépendent principalement du bétail comme source de revenus, et le taux de mortalité des animaux augmente progressivement ».
Lundi dernier, le ministre de l’agriculture, Rachid Benaïssa, s’était contenté de déclarer que l’importation éventuelle de la viande soudanaise serait une « opération commerciale », écartant ainsi une décision politique d’acheter de la viande du Soudan.
TSA
Mourad Allel
L’affaire des ovins soudanais dont l’Algérie projette l’importation de 5.000 tonnes pour stabiliser le marché de la viande à l’approche du mois de ramadhan 2010 n’est pas près de connaître son épilogue.
En début de semaine, le directeur des services vétérinaires du ministère de l’agriculture et du développement rural, Rachid Bougdour, a fait état de maladies graves qui affectent les cheptels ovins soudanais.
Ces maladies ont été constatées après l’envoi d’une équipe vétérinaire sur place. Mercredi, l’ambassadeur du Soudan à Alger a démenti l’information. « Ces déclarations risquent de ternir l’image des relations entre l’Algérie et le Soudan », a dit l’ambassadeur. « Ces propos sont contraires à la nature des relations entre nos deux pays », a-t-il ajouté.
Mais, un rapport établi par la mission du bureau pour la coordination des affaires humanitaires des Nations unies au Soudan a donné raison aux services du ministère algérien de l’agriculture. Les cheptels soudanais sont bel et bien menacés par des maladies contagieuses si l’on se réfère au document de l’instance onusienne datant d’avril dernier, soit juste au moment où le ministère du commerce a annoncé l’importation de 5 000 tonnes de viande ovine du Soudan afin de faire baisser les prix de cette denrée jusqu’à 400DA/kg durant le mois de ramadhan.
Le rapport en question revient en détail sur les conditions précaires dans lesquelles s’effectue la prise en charge sanitaire des troupeaux au pays de Omar El Bachir, tout en tirant la sonnette d’alarme sur l’inexistence des produits vétérinaires.
« La vie des gens (au Soudan) dépend des bêtes (ovins, bovins, caprins), mais les services fournis pour ces dernières sont très rares », souligne le rapport en question.
Dans le sud du Soudan où les animaux sont soignés par des équipes de maintien de la paix de l’ONU, la situation du bétail est d’une extrême gravité : « Les précipitations faibles ou inopportunes, conjuguées à l’insécurité, ont également affecté la santé des animaux, et les organismes déploient désormais davantage d’efforts pour vacciner le bétail, en vue de réduire un taux croissant d’infections ».
Ce constat a été confirmé par un autre document émanant du comité international de la Croix rouge (CICR) soulignant que « les populations dépendent principalement du bétail comme source de revenus, et le taux de mortalité des animaux augmente progressivement ».
Lundi dernier, le ministre de l’agriculture, Rachid Benaïssa, s’était contenté de déclarer que l’importation éventuelle de la viande soudanaise serait une « opération commerciale », écartant ainsi une décision politique d’acheter de la viande du Soudan.
TSA
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