Abdelaziz Bouteflika vient d'instruire Ahmed Ouyahia pour qu'il prépare le dossier de la dette algérienne envers la Russie avant l'arrivée de Vladmir Poutineà Alger.
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Le président de la République vient d’instruire le chef du gouvernement pour qu’il prépare le dossier de la dette algérienne envers l’ex-URSS afin de trancher le contentieux avant la visite du président Poutine dans quelques jours. L’Algérie et la Russie liées par un partenariat stratégique doivent surmonter le contentieux afin de concrétiser les multiples accords en suspens.
La première réunion restreinte a regroupé samedi le chef du gouvernement et le ministre des Finances afin de ficeler le dossier en retenant des propositions que doit trancher le président Bouteflika, a-t-on appris hier de sources dignes de foi.
«La tendance actuelle est d’aller vers l’aboutissement à une solution satisfaisante pour les deux pays», ont indiqué les mêmes sources qui précisent que «la question de la dette est entrée dans sa phase cruciale et devra être tranchée dans les prochains jours».
«Le dossier est désormais tributaire d’un compromis au sujet des propositions qui seront émises autour de la table des négociations entre responsables algériens et russes», ont ajouté les mêmes sources. Les rudes tractations engagées depuis plusieurs mois entre Russes et Algériens en alternance à Moscou et à Alger doivent «trancher entre deux propositions formulées de part et d’autre qui sont axées essentiellement sur la valeur réelle ou supposée de la dette».
Ces négociations ont été engagées au sein de la commission mixte algéro-russe qui s’est réunie deux fois l’an dernier pour examiner le dossier. Des réunions ont regroupé le ministre des Finances Mourad Medelci qui gère tout le stock de la dette, et son homologue russe Alexeï Koudrine, et également le vice-ministre des Finances, Serguei Stortchak.
Les Russes soutiennent que la dette, contractée par l’Algérie au temps de l’ex-Union soviétique, doit être calculée sur la base de la valeur actuelle du rouble par rapport au dollar (1 dollar = 28,27 roubles) tandis que l’Algérie juge que la valeur de la dette doit être fixée sur la base de la valeur du rouble du temps de sa contractualisation.
Sur la base des exigences russes, la dette algérienne s’élèverait entre 4 à 5 milliards de dollars et engloberait la dette militaire et celle d’Air Algérie alors que la partie algérienne soutient que la dette globale ne dépasse pas les 150 millions de dollars équivalant au rouble de l’époque.
Toutefois, une solution de compromis fait l’objet de discussions poussées entre les deux parties en vue de rapprocher les deux positions. Elle consiste en un remboursement de 25 % du montant de la dette mais sur la valeur du rouble d’aujourd’hui soit un montant d’environ 1 milliard de dollars.
L’Algérie serait favorable à cette option, notent les mêmes sources, mais conditionnera l’accord par un remboursement en nature avec des exportations de produits algériens. Il est possible par ailleurs que l’option de conversion d’une partie de la dette en investissements soit retenue par Alger.
En novembre dernier, l’ambassadeur russe à Alger, Vladimir Titorenko, avait affirmé que la question de la dette sera résolue avant la visite de Poutine à Alger, soit au plus tard en février. Il avait alors indiqué que les négociations butaient sur la question de la conversion de la dette en investissements.
«A l’heure actuelle, aucune offre intéressante pour les entreprises russes n’a été formulée par la partie algérienne. Il faut quelque chose de concret pour nos opérateurs» avait-il déclaré lors du forum d’El-Moujahid. Un mois auparavant, le ministre russe du Développement régional, Vladimir Yakovlev, avait fait savoir que des compagnies russes allaient injecter des capitaux dans des entreprises en voie de privatisation en Algérie dans le cadre d’un accord de partenariat entre les deux pays qui tienne compte de l’effacement de la dette algérienne.
Le ministre russe s’exprimait alors à l’issue d’une réunion de deux jours à Moscou, de la commission mixte algéro-russe, en présence du ministre des Finances, Mourad Medelci, coprésident de la commission. Au cours de cette réunion, l’option de la reconversion de la dette algérienne avait été largement passée en revue, mais sans que les deux parties ne parviennent à un accord définitif.
Par Le Jeune Indépendant
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Le président de la République vient d’instruire le chef du gouvernement pour qu’il prépare le dossier de la dette algérienne envers l’ex-URSS afin de trancher le contentieux avant la visite du président Poutine dans quelques jours. L’Algérie et la Russie liées par un partenariat stratégique doivent surmonter le contentieux afin de concrétiser les multiples accords en suspens.
La première réunion restreinte a regroupé samedi le chef du gouvernement et le ministre des Finances afin de ficeler le dossier en retenant des propositions que doit trancher le président Bouteflika, a-t-on appris hier de sources dignes de foi.
«La tendance actuelle est d’aller vers l’aboutissement à une solution satisfaisante pour les deux pays», ont indiqué les mêmes sources qui précisent que «la question de la dette est entrée dans sa phase cruciale et devra être tranchée dans les prochains jours».
«Le dossier est désormais tributaire d’un compromis au sujet des propositions qui seront émises autour de la table des négociations entre responsables algériens et russes», ont ajouté les mêmes sources. Les rudes tractations engagées depuis plusieurs mois entre Russes et Algériens en alternance à Moscou et à Alger doivent «trancher entre deux propositions formulées de part et d’autre qui sont axées essentiellement sur la valeur réelle ou supposée de la dette».
Ces négociations ont été engagées au sein de la commission mixte algéro-russe qui s’est réunie deux fois l’an dernier pour examiner le dossier. Des réunions ont regroupé le ministre des Finances Mourad Medelci qui gère tout le stock de la dette, et son homologue russe Alexeï Koudrine, et également le vice-ministre des Finances, Serguei Stortchak.
Les Russes soutiennent que la dette, contractée par l’Algérie au temps de l’ex-Union soviétique, doit être calculée sur la base de la valeur actuelle du rouble par rapport au dollar (1 dollar = 28,27 roubles) tandis que l’Algérie juge que la valeur de la dette doit être fixée sur la base de la valeur du rouble du temps de sa contractualisation.
Sur la base des exigences russes, la dette algérienne s’élèverait entre 4 à 5 milliards de dollars et engloberait la dette militaire et celle d’Air Algérie alors que la partie algérienne soutient que la dette globale ne dépasse pas les 150 millions de dollars équivalant au rouble de l’époque.
Toutefois, une solution de compromis fait l’objet de discussions poussées entre les deux parties en vue de rapprocher les deux positions. Elle consiste en un remboursement de 25 % du montant de la dette mais sur la valeur du rouble d’aujourd’hui soit un montant d’environ 1 milliard de dollars.
L’Algérie serait favorable à cette option, notent les mêmes sources, mais conditionnera l’accord par un remboursement en nature avec des exportations de produits algériens. Il est possible par ailleurs que l’option de conversion d’une partie de la dette en investissements soit retenue par Alger.
En novembre dernier, l’ambassadeur russe à Alger, Vladimir Titorenko, avait affirmé que la question de la dette sera résolue avant la visite de Poutine à Alger, soit au plus tard en février. Il avait alors indiqué que les négociations butaient sur la question de la conversion de la dette en investissements.
«A l’heure actuelle, aucune offre intéressante pour les entreprises russes n’a été formulée par la partie algérienne. Il faut quelque chose de concret pour nos opérateurs» avait-il déclaré lors du forum d’El-Moujahid. Un mois auparavant, le ministre russe du Développement régional, Vladimir Yakovlev, avait fait savoir que des compagnies russes allaient injecter des capitaux dans des entreprises en voie de privatisation en Algérie dans le cadre d’un accord de partenariat entre les deux pays qui tienne compte de l’effacement de la dette algérienne.
Le ministre russe s’exprimait alors à l’issue d’une réunion de deux jours à Moscou, de la commission mixte algéro-russe, en présence du ministre des Finances, Mourad Medelci, coprésident de la commission. Au cours de cette réunion, l’option de la reconversion de la dette algérienne avait été largement passée en revue, mais sans que les deux parties ne parviennent à un accord définitif.
Par Le Jeune Indépendant
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