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Entre les Olympiades de Maths et la cuvée du Bac 2010

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  • #31
    Tu as raison oui, lorsque j’ai parlé au cousin du mari de la sœur de ma collègue
    Ouled 3am raj khout ouled khalet ould khout nsib rbib 3ami m'a dit le contraire.

    Tu as raison, nous sommes fait pour faire EL Matlou3
    «Ceux qui sont infidèles connaissent les plaisirs de l’amour ; ceux qui sont fidèles en connaissent les tragédies..» Oscar Wilde

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    • #32
      @MisterOver
      Est-ce qu'on a exporte a l'étranger les bons qui n'avaient pas besoin d’écoles ou ceux les moyens qui ont travaille dur pour y arriver?

      Je n'ai pas un avis précis mais j'ai bien aimé tes interventions.
      ~~~~~~~

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      • #33
        @Normal : Merci pour le compliment, faut pas trop le doser, je vais finir par y croire

        Honnêtement, il n'y a pas de règles. Le niveau de patriotisme est bien partagé partout. Par exemple, si je regarde ceux qui ont eu une bourse à l'etranger, la moitié est rentrée en Algérie, et la moitié est restée.

        J'ai connu des gens impressionnants, ils avaient tout en Europe, Etats Unis, et ils sont rentrés en Algérie.

        Sinon, si par "exporter" tu appelle ceux qui étaient envoyés par l'état algérien, alors je connais uniquement ceux qui ont été envoyé après le bac, ils sont bons parce qu'ils ne prennent pas beaucoup.

        En 1991, sur 300 000 candidats au bac, il y'a eu à peu près 60 000 qui ont eu le bac, 60 qui l'ont eu avec mention très bien. Pour la bourse, ils ont fait un classement au niveau des matières importantes : Math, Physique avec les coefs, et là il y'a eu uniquement 18 de pris, donc c'est assez selectif.

        Les gars étaient doués, ça c'est sure, mais c'était des bosseurs aussi. Mais lorsqu'on aime on ne compte pas, et lorsque tu aime la physique et les Maths, c'est beaucoup plus facile à faire.

        Il y'a eu aussi des gens ultra brillant, parfois mieux que ceux qui ont eu des bourses, mais qui n'ont pas eu des bonnes notes en Math/Physique au bac, ils n'ont pas eu de bourse. Ce sont des gens que j'avais connu lorsqu'on préparait les olympiades de Math. Quand je parle de bonnes notes, je parle de notes > 18-19. Mais il me semble que Boutef a arrêté les bourses maintenant

        Tout ça pour dire que globalement nous n'avons pas eu des bons profs, par exemple moi je n'ai pas eu de prof de math du tout en 2 eime année du Lycée pendant plus de 4 mois, et pourtant j'étais en spécialité Math. Parce que le directeur du lycée nous avait pris notre prof de Math qui avait un bon niveau pour le mettre à la classe ou il y'avait son fils !!!

        Enfin, tout ça pour dire que les algériens ont un bon niveau, j'ai eu l'occasion de vraiment bosser avec des gens ultra brillants, je me sentais tout petit devant eux. Mais comme tu le sais mieux que moi, en Algérie nous vivons la dictature de la connerie, le peuple ne respecte pas les gens bons en Math par exemple. Il va te dire "Aya syadek rahoum Ydirou El Draham, et toi tu es là avec tes maths, qu'est ce que ça t'a fait de faire des maths à longueur de journée", ou bien "Ghadi tahbal".

        Une fois j'étais dans le metro parisien, je lisais "Le Maitre et Marguerite" de Boulagakov, il y'avait un monsieur qui avait une tête d'un prof de français qui s'est arrêté, il m'avait bien regardé, et il est sorti en disant "Ca fait plaisir de voir des gens qui lisent la bonne littérature", et il est sorti. Honnêtement, ça m'a fait plaisir.

        En Algérie, on me dit "Rak Ghadi tahbal", mazal makamelt el Qraya ?

        Nous vivons un pays matérialiste, ou el sa3alike ali ydakhlou draham sont mieux vu que les gens sincères qui passent leur temps à lire.

        Il est très dur de tenir longtemps quand tu es tout seul. C'est pour cela que la solution se trouve plus dans un travail citoyen qui permet de briser cette solitude des gens passionés, et qui permet de les faire connaitre à travers une activité associative ciblée par spécialité.

        Sinon, vite fait tu craque, et tu fais comme ton voisin : aller au café

        J'aime bien lire les journalistes parler de ce sujet. L'an dernier, j'ai lu comme quoi il y'a un salon à Paris ou les entreprises algériennes allaient venir et mettre le paquet pour embaucher des bons profils d'ici. Je suis allé naivement, j'ai mis mon costume comme je fais pour chaque salon, et je suis allé regarder si il y'a une entreprise interessante. Déjà en arrivant, tu remarque une chose : Les algériens ne se respectent pas entre eux. L'algérien quand il va à un salon français, il met le costume, mais lorsqu'il va à un salon algérien, il y va en jean, et il est arrogant dans ses questions. Attention, je parle de monsieur tout le monde, ce qui se voit, je veux dire la majorité.

        Pour les recruteurs, c'est la catastrophe, tu as le gars qui te tient par l'épaule, et qui te tue avec une familiarité à 2 balles, pas du tout négociée, en train de te dire "Aya, rana Ouled el bled, viens la bas, on negociera la bas". T'imagine, tu vas à un salon pour décider ton avenir, et le gars te surprend par une légèreté sans limite. Il y'a pas le serieux, ils repondent rarement aux questions, et les salaires n'était pas du tout adaptés. T'imagine, le gars te dit "Rentre au bled, on négociera la bas, on ira manger du poisson à Boumerdes"

        En gros, je veux dire que seul un travail citoyen peut changer les choses, et offrir une ambiance securisée pour les passionés de tout type : Jardinage, echec, littérature, math, physique, astronomie, ....

        Pour le moment, le peuple algérien est un peuple qui brise la volonté de ses enfants prodiges.
        «Ceux qui sont infidèles connaissent les plaisirs de l’amour ; ceux qui sont fidèles en connaissent les tragédies..» Oscar Wilde

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        • #34
          MisterOver

          Sah c'est vrai, la dictature de la connerie, c'est apte comme description.

          Néanmoins c'est un résultat et non une cause car ce n'est pas une caractéristique intrinsèque du peuple Algérien. Justement parce qu'il n'y a pas de modèles dans notre société, les gens qui réussissent ne sont pas forcément les plus brillants et il n'y a aucun effort pour publiciser et valoriser les intellectuels de la nation, même ceux qui sont morts.

          En outre, le symdrôme du sous-développement est tellement enraciné dans l'inconscient collectif que les bébés naissent avec des têtes pré-formatés pour el harga.

          C'est un problème qui n'a pas de solution, il faut laisser le temps au temps et attendre le crash.

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          • #35
            Mais non, ça va se rêgler.

            Ki EL Karch tat3amar tgoul la rass ghani.

            Donc, on est là à consommer notre quota d'erreur, ça sera réglé dans 2-3 générations, juste un peu de patience.
            «Ceux qui sont infidèles connaissent les plaisirs de l’amour ; ceux qui sont fidèles en connaissent les tragédies..» Oscar Wilde

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            • #36
              @MisterOver ma goulnalekch direlna journane mais merci pour ta réponse.

              Ce qui me laisse ettone et le cas des pays que je suppose souffrent des problèmes au même niveau de complexite que les nôtres tel que la Syrie ou l’Égypte.
              Dans ces pays on constate des initiatives remarquables tel que les gens qui s'organisent pour produire des courts métrage ou bien des jeux vidéo, malgré qu'ils savent bien que ce n'est pas rentable mais on les vois bouger. Alors que nous sommes incapable de faire ainsi. Bien sur il y a des individus brillants, mais sous un cadrage organise ou un projet d’équipe je ne n'ai rien vu ni entendu malheureusement.
              ~~~~~~~

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              • #37
                @Normal : Faut voir peut être l'histoire. Politiquement, ils ont toujours bougé ces pays, depuis les assyriens et les pharaons.

                Si tu regarde les 5 derniers siècles, l'Algérie n'a rien fait, notre pays est tout nouveau, nouveau.

                Les turcs nous ont bien massacré, et les français ont continué.

                Tu sais quoi, ça va venir. Il y'a juste un problème de confiance. Il y'a 3 ans de là, j'avais lancé une assoc, on traduisait des articles d'Informatique de l'anglais vers le français, on faisait des projets Open Source, on redigeait des astuces, ... Ca a très bien marché, nous avons traduit plus de 50 articles, et nous étions en train de traduire un livre.

                Et je peux te dire qu'il existe des gens sincères qui travaillent, faut juste aller les chercher.

                Tu veux rire ? Celui qui bossait le plus, c'était un gars de Bijaia, il n'avait ni Internet ni kermouss, on le voyait plus pendant une semaine, j'avais tout le temps peur qu'il disparaisse, jusqu'à ce qu'il vienne avec 20 pages traduites.

                Je peux te dire qu'il existe des algériens serieux. Le problème provenait de ma gestion, je bossais pas mal, j'avais des grands problèmes, ce qui a fait que j'ai eu une RSI qui m'a obligé de m'arrêter de taper au clavier pour le boulot, du coup taper au clavier me faisait peur, je preservais ça pour le travail.

                Le souci c'est que ça s'est arrêté avec ma maladie.
                «Ceux qui sont infidèles connaissent les plaisirs de l’amour ; ceux qui sont fidèles en connaissent les tragédies..» Oscar Wilde

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