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Ce que sera l’Algérie dans 20 ans

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  • Ce que sera l’Algérie dans 20 ans

    Il reste à l’Algérie une quinzaine d’années pour devenir un pays dit émergent. C’est une période très courte, alors que les défis économiques, sociaux, industriels et culturels sont colossaux. Dans 15 ans, l’Algérie ne sera plus un pays exportateur de pétrole et sa population sera de l’ordre de 50 millions d’habitants, dont 35 à 38 vivront sur une bande côtière d’à peine 150 km de profondeur à partir de la mer. Certes, les gouvernants algériens ont pris les décisions opportunes en injectant environ 600 milliards de dinars dans la réhabilitation des structures économiques et sociales, le développement de l’économie de l’immatériel (dont les Ntic ne sont qu’une des composantes). Même si l’Ecole algérienne se débat et continuera à se débattre dans de grandes difficultés (le ministre en charge du secteur ne doit pas se poser en victime d’un mauvais procès instruit contre lui; il a hérité en 1993 d’une situation passablement calamiteuse), la création de lycées préparatoires aux grandes écoles, l’instauration d’un numerus clausus a minima à l’entrée de l’Université, le partenariat que les grandes Ecoles algériennes seront nécessairement conduites à nouer avec les plus prestigieuses universités du monde; tout cela autorise à garder un espoir raisonnable dans les chances de redressement du système éducatif algérien. Tous les pays comparables sont engagés aujourd’hui dans une compétition mondiale pour la suprématie technologique. La compétition en est de plus en plus âpre. Les entreprises multinationales évoluent avec une rapidité qui n’a pas de précédent dans l’histoire, cependant que la demande de matières premières explose littéralement. Il est évidemment anormal qu’entre 1999 et 2010, il n’ait pas été proposé l’ombre d’une stratégie industrielle au pays, situation qui apparaît rétrospectivement d’autant plus choquante qu’un état des lieux exhaustif des forces et faiblesses de l’industrie algérienne avait été dressé en 1998. L’opinion publique attend du ministre actuel de l’Industrie et de l’Investissement, grand commis de l’Etat, qu’il s’exprime sur ce sujet, au moment où l’Afrique du Sud et la Turquie et bientôt le Maroc et la Tunisie ne se contentent plus de fabriquer des produits conçus par d’autres mais cherchent à innover dans les domaines de haute technologie et se lancent dans des productions à haute valeur ajoutée. Comment rattraper 12 années de retard venues s’ajouter à 20 ans d’impérities économiques et industrielles voulues par les successeurs de Houari Boumediène qui ont précipité ce pays dans un ravin.
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    عيناك نهر من جنون... عيناك أرض لا تخون

  • #2
    Priorité à la recherche et à l’innovation

    Seul un effort massif dans la recherche et l’innovation, à l’instar de ce qu’entreprennent sans désemparer les Etats émergents que l’Algérie a vocation à rejoindre (pour peu que nos concitoyens le veuillent vraiment et pas seulement le gouvernement), permettra à l’Algérie d’accélérer sa croissance et de garantir la pérennité de son modèle social, aujourd’hui financé exclusivement par la fiscalité pétrolière. Seule une culture de l’excellence, des scientifiques de grande valeur dans l’ensemble des domaines (y compris dans les sciences sociales et humaines afin que les Algériens comprennent enfin le monde dans lequel ils vivent et ses évolutions prévisibles), des ingénieurs réputés, un tissu d’entreprises utilisant de hautes technologies et un système éducatif en pointe (à l’école, au collège et au lycée) habiliteront notre pays à rompre véritablement avec la logique rentière dans laquelle l’Algérie s’est embourbée, depuis le début des années 1980, sans pouvoir jamais annuler ou seulement réduire son retard. Mais point de nouvelle politique industrielle sans recherche fondamentale. Le défi qui est posé à nos gouvernants (Cf. les mises en garde régulières depuis un an du Pr Chitour dans ces colonnes) est de créer des emplois hautement qualifiés, afin que des entreprises comme Snvi, Sonatrach, Sonelgaz, Cosider, Air Algérie, etc. ne soient pas happées par la mondialisation galopante (personne ne peut, a priori, exclure une OPA étrangère inamicale sur telle ou telle de nos grandes entreprises) ou leur rentabilité à ce point affectée, que l’Etat lui-même reconsidèrerait son rôle d’actionnaire unique. L’ensemble des pouvoirs publics ne doivent pas être obnubilés par le nombre de PME/PMI à créer d’ici 2014, ou obsédés par le niveau de participation du capital local à la réalisation des marchés publics, surtout si l’objectif de l’efficacité est perdu de vue. Il faudra surtout se préoccuper de la mise à niveau de toutes les entreprises algériennes sans exception (y compris celles qui ont noué des partenariats avec des entreprises étrangères), dès lors que, adhésion prochaine de l’Algérie à l’OMC ou pas, l’ouverture de notre économie est déjà une réalité depuis au moins 15 ans. Aucune évaluation objective n’a encore été entreprise de la mise à niveau de nos entreprises. Qu’entend-on par mise à niveau? La capacité de nos entreprises à satisfaire en biens et services une demande globale interne qui se porte prioritairement sur les produits étrangers? La capacité de nos entrepreneurs à exporter? Le montant des exportations hors hydrocarbures qui devait atteindre deux (2) milliards de dollars en 2000, sera de moins de 700 millions de dollars en 2010, alors qu’il aurait dû dépasser les 10 milliards de dollars au regard de tous les ajustements, restructurations, mises à niveau, privatisations, cessions partielles d’actifs, privatisations engagés depuis 1995. Certes, les gouvernements successifs depuis 1999 n’endossent pas toute la responsabilité de cette situation, mais le moment est largement venu de mobiliser tout le pays (y compris la migration très hautement qualifiée qui a exprimé mille fois sa disponibilité à servir son pays) pour faire face aux défis de demain. En 2015, il sera trop tard. Chaque Algérien doit en avoir conscience, car aucun magicien ne sera au rendez-vous de ce moment-là pour sauver l’Algérie.

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    عيناك نهر من جنون... عيناك أرض لا تخون

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    • #3
      Quelle politique industrielle

      Si l’Algérie avait des traditions industrielles ancrées, l’Etat n’aurait pas à décider à la place des industriels des produits à développer, des alliances à nouer ou des marchés à conquérir. Il aurait seulement la responsabilité de créer un environnement propice au développement de grands projets industriels. Et sa stratégie se fût limitée à énoncer un nombre déterminé de programmes, d’une taille significative (dans une perspective de rentabilité) et de se prononcer sur les technologies à adopter. Il n’en est malheureusement rien et sur les secteurs prioritaires comme l’énergie, la santé, les TIC, les transports non polluants et sécurisés, l’Algérie dispose d’atouts mineurs. Quelques questions viennent à l’esprit; elles n’épuisent pas cependant le spectre des incertitudes liées au devenir économique du pays.
      1. Faut-il créer une Agence spécialement dédiée au développement industriel et confiée à des experts algériens à la compétence avérée (il en existe au minimum un millier sur l’ensemble du territoire national et quelques milliers à l’étranger) disposant de tous les moyens pour élaborer et suivre une stratégie industrielle véritable, en rupture avec le bricolage qui a prévalu jusqu’ici?
      2. L’Algérie peut-elle d’ores et déjà orienter le tissu industriel national vers les secteurs à haute intensité technologique, sachant que ce sont eux qui créeront les emplois de demain (les dispositifs Ansej, Anjem et Cnac s’avèreront très vite inadaptés et sont déjà budgétivores).
      3. L’Etat algérien peut-il se donner les moyens de lancer de grands projets d’avenir ainsi que des programmes dont l’horizon dépasserait la capacité nationale de projection de nos finances publiques?
      4. Si le partenariat euro-méditerranéen a une raison d’être, c’est bien dans le développement des programmes pour répondre aux défis de l’environnement et des changements climatiques (pile à combustibles, énergie solaire, voiture propre). D’autres pistes peuvent également être explorées comme le perfectionnement de moteurs de recherche multimédias sur Internet, la téléphonie mobile, les terminaux multimédias, les équipements d’imagerie de nouvelle génération pour identifier et traiter des maladies dont l’étiologie reste encore mystérieuse.
      En résumé, toutes les institutions de recherche algériennes et les grandes entreprises doivent nouer des partenariats stratégiques avec les pôles industriels et de recherche non seulement de pays européens mais aussi du Maroc, de la Tunisie, de l’Egypte et de la Turquie. Il revient à l’Etat algérien de faire du territoire national, un espace d’attraction pour les investissements étrangers stratégiques, par-delà la nécessité des ajustements dont la LFC pour 2010 sera le siège. Il n’y a plus une seconde à perdre.

      alimebroukine
      عيناك نهر من جنون... عيناك أرض لا تخون

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      • #4
        Ce que sera l’Algérie dans 20 ans

        Un pays de 50 millions d'habitants, encore plus difficile à gérer qu'avec 30 millions d'habitants.
        Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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        • #5
          En résumé, toutes les institutions de recherche algériennes et les grandes entreprises doivent nouer des partenariats stratégiques avec les pôles industriels et de recherche non seulement de pays européens mais aussi du Maroc, de la Tunisie, de l’Egypte et de la Turquie. Il revient à l’Etat algérien de faire du territoire national, un espace d’attraction pour les investissements étrangers stratégiques, par-delà la nécessité des ajustements dont la LFC pour 2010 sera le siège. Il n’y a plus une seconde à perdre.

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          Bon résumé .

          Tout le contraire de ce qui se fait aujourd'hui comme si les recettes des hydrocarbures seront toujours là pour maintenir le pays à flot.

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          • #6
            un pays de 50 millions d'habitants, encore plus difficile à gérer qu'avec 30 millions d'habitants.
            Tu connais pas l'expression: Algérie toujours debout et khamssa fel ghayourine
            And ye shall know the truth and the truth shall make you free.

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            • #7
              Envoyé par PECOS
              Tu connais pas l'expression: Algérie toujours debout et khamssa fel ghayourine
              "En 2015, il sera trop tard. Chaque Algérien doit en avoir conscience, car aucun magicien ne sera au rendez-vous ce moment-là pour sauver l’Algérie."
              Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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              • #8
                Zek a parlé...

                Pour autant que je sache, c'est quand même Dubaï la ville de tes idoles et maîtres à penser qui a fait faillite ou quasi...
                « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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                • #9
                  Ce que sera l’Algérie dans 20 ans
                  Qui vivra verra !

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                  • #10
                    J'espère que d'ici là on produira de l'énergie solaire au moins pour le territoire national
                    Tu ne peux empêcher les oiseaux de la tristesse de voler au-dessus de ta tête, mais tu peux les empêcher de faire leurs nids dans tes cheveux.

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                    • #11
                      Ca commence mal
                      Il reste à l’Algérie une quinzaine d’années pour devenir un pays dit émergent.
                      Dans quelle bible est-il allé cherché ça...


                      Mon pronostic:
                      Dans 20 ans, l'Algérie restera aussi brouillone que présentement si le régime despotique de la médiocrité demeure le même. Rien à espérer du tout.

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                      • #12
                        Sahitou

                        Ce que sera l’Algérie dans 20 ans
                        Ce que notre pays sera dans 20 ans ? nul ne peut le dire avec exactitude.

                        Ce dont je suis sûr par contre, c'est qu'on parlera des années 2010 avec nostalgie.
                        Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

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                        • #13
                          Ce dont je suis sûr par contre, c'est qu'on parlera des années 2010 avec nostalgie.
                          Tu dis vrai...
                          La preuve: c'est qu'on est nostalgique des années Boumediene ! Il faut le faire, hein!

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                          • #14
                            héhéhééééé
                            Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

                            Commentaire


                            • #15
                              La preuve: c'est qu'on est nostalgique des années Boumediene ! Il faut le faire, hein!
                              En même temps, du temps de Boumediene, on ne te coupait pas la tête parce que tu sifflais ton petit ballon de rosé pendant le ramadan

                              Je ne sais pas si on sera nostalgique de 2010 (sans doute pas sur ce point quand même, sinon c'est vachement inquiétant). Moi j'ai envie de donner une chance, on verra bien.
                              « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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