Ahmed Benbitour est-il un opposant ?

[fortuna]

C'est drôle, je croyais que Benbitour et Boumala étaient mieux connus que cela ! Je me permets de mettre ici le lien de l'entretien que le second a réalisé avec le premier (en arabe svp), il y a quelques mois de cela. A chacun d'en tirer les conclusions qui lui semblent pertinentes.

http://www.youtube.com/watch?v=V6822xpS_wY (il y a 6 parties)

[absent]

ETTARGUI,
Je sais très bien qu'il parle aussi bien l'arabe, d'où ma remarque. "2 eme république", discours en français, projet de societé à la française ... l'émancipation de nos intellectuels du modèle Français c'est pour quand?...

[normal]

Vous avez oublié "El Djaliss" de Fodil Boumala sur l'entv dans les 90s?

[absent]

Vous avez oublié "El Djaliss" de Fodil Boumala sur l'entv dans les 90s?

meme si j'étais encore jeune mais je regardais souvent avec mon pere ... il est très cultivé et vrai bilingue rien à dire sur ce point là ... mais pourquoi utiliser la langue française quand on s'adresse aux algériens? ...

faisons simple directe et efficace, pourquoi compliquer ? ...

[normal]

Je n'ai pas suivi toutes ses vidéos publiées sur facebook mais je crois qu'une grande partie étaient en arabe.
Peu importe a mon avis , pourvu qu'il puisse transmette son message.

[absent]

je parles de la vidéo postée par enigma. on voit bien que ce n'est pas une vidéo comme les autres, il est debout en costume noire (les manches sont trop larges mais bon ...) ... comme si il se présentait aux élections ou il présentait son nouveau parti politique, il aurait du parler en arabe ou en darija ...
cela dit je respecte beaucoup son engagement et son courage, même si je le trouve un peu radicale (lui meme le dit) ... y a toujours un mais

[Harrachi78]

Ahmed Benbitour opposant

Pour moi, non, ou du moins pas comme il se doit de l'être.

- Premier problème, il est issu du "régime" d'une manière ou d'une autre, pourquoi diables les gens comme lui se découvrent-ils des vartus d'opposants après leur sortie du circuit et pas avant ?

- Second problème, il a été longtemps haut fonctionnaire, minitsre et premier-ministre sans avoir rien enregistré de révolutionnaire. Pourquoi diable croirais-je qu'il va révolutionner le système aujour'dhui ?

[Bachi]

Salut Harrachi,

Tu dois savoir que lorsque tu travailles, même comme ministre, dans le système algérien ( ou tout autre système d'ailleurs), tu n'as jamais les coudées franches.

On jugera des idées Benbitour quand on aura ses propositions, son programme.

[Harrachi78]

@Bachi

Soit, donc il acceptait bien le système tant qu'il était en fonction, s'accommodait de sa nature et de ses contraintes, jouissait des privilèges que ses fonctions et sa position lui conférait, bref soignait bien sa carrière et ce qui en découle ... puis hop, une fois dehors, il s'érige en "alternative".

Comme toujours, de tels cas me laissent plus que sceptique BACHI.

[fortuna]

Pour moi, qu'il soit opposant ou pas n'est pas le vrai problème. La vraie question, et je rejoins Bachi là-dessus, est de savoir s'il est vraiment porteur d'une vision de changement qui soit viable. De ce point de vue, le fait qu'il ait traîné ses savates dans le système pendant un certain temps peut être un avantage. On ne peut prétendre changer ce que l'on ne connaît pas. De plus, il est aussi possible que dans le "feu de l'action" on ne mesure pas tout à fait la nécessité des changements qu'il faut opérer. Ce n'est qu'avec un peu de recul qu'on réussit à mieux cerner les vraies problématiques.

Cela dit, il y a même des éléments qui sont toujours à l'intérieur du système (honnêtes et lucides, comme je l'ai écrit ailleurs) qui perçoivent ce besoin impérieux du changement et qui veulent faire quelque chose, sans que cela ne se traduise forcément par le chaos (coup d'Etat, etc). Or Benbitour, dans l'entretien posté plus haut, ne croit pas à cette option. Pour lui, si j'ai bien compris, seul un changement de l'extérieur du système, produit par une pression constante de la société, peut amener l'actuel régime à lâcher du lest, et permettre donc d'introduire les changements salutaires tant attendus.

Bref, l'enjeu n'est pas tant au niveau des personnes qu'au niveau de la dynamique porteuse d'un bouleversement de la donne.