En poussant leurs enfants à la “harga”, ces parents sont presque sûrs que sur place ils seront pris en charge.
C’est un véritable pavé dans la mare que le secrétaire d’État en charge de la Communauté à l’étranger a jeté hier sur les ondes de la radio, en accusant des parents de harragas d’“exporter” (sic !) leurs enfants pour le seul but de les voir bénéficier, une fois sur place, des dispositifs d’aide Europe. Pour ceux qui n’auront pas été dévorés par la mer pendant la traversée bien sûr. “Il y a beaucoup de parents chez nous qui ont tendance à exporter leurs enfants mineurs dans les embarcations de harragas, c’est tout à fait déplorable”, a dénoncé Halim Benatallah. “Imitant en cela des pratiques suivies par des pays voisins, les parents essaient d’exploiter les bonnes dispositions des lois des pays (européens) envers les enfants mineurs qui sont pris en charge, alors, ils lancent leurs enfants sur des embarcations”, décrit-il. Le secrétaire d’État précise que “ceux qui arrivent à bon port sont alors pris en charge par des associations comprenant notamment des femmes algériennes”. Apparemment, ces parents dont le ministre pointe l’“irresponsabilité” sont partisans d’un aller simple pour leurs enfants, y compris pour des mineurs. En effet, ces parents, une fois “débarrassés” de leurs enfants, refusent tout bonnement de répondre au téléphone des associations qui les appellent pour les reprendre. “Ils préfèrent que leurs enfants restent là-bas et à la limite, ils coupent les communications téléphoniques”, souligne-t-il encore, en n’hésitant pas à qualifier ces parents “d’irresponsables”. M. Benatallah s’est bien gardé de donner un quelconque chiffre s’agissant de ce phénomène, mais il a considéré que “des cas commencent à se multiplier, ce qui interpelle notre communauté sur place”. Des représentants de cette communauté s’en sont-ils plaints ? Le ministre ne le dit pas, mais il est aisé de le deviner. Pour rappel, le 19 janvier, Halim Benatallah avait fourni des chiffres pour l’Espagne, en indiquant que plus de 1 400 clandestins algériens avaient été expulsés de ce pays en 2010. Ce chiffre exclut bien sûr ceux qui sont morts au moment de la traversée. Au-delà de l’immigration clandestine, Halim Benatallah a évoqué dans la même intervention sur la radio les négociations avec la France au sujet des visas court séjour en expliquant que les discussions sont toujours en cours avec la partie française. “Il y a un cadre de négociation, et les discussions, interrompues pendant plusieurs mois, ont repris le 24 janvier dernier. Ce sont des discussions techniques qui incluent le problème du visa de court et de long séjours pour tenter de dégager des solutions qui conviennent aux deux parties”, dit-il. Puis d’apporter la précision que “la partie française est d’accord pour qu’aucun aspect ne soit exclu, y compris cet élément (de visa) qui est d’importance pour nous”, a-t-il ajouté. Au sujet de l’accord de 1968, M. Benattalah a indiqué qu’il serait question, dans ces discussions, d’un quatrième avenant de cet accord, incluant une série de problèmes liés, entre autres, aux visas court et long séjours, à l’emploi, aux retraités et à la kafala. S’agissant des autres pays de l’espace Schengen, M. Benattalah a fait état d’une offre “intéressante” de la part de l’Espagne concernant les facilitations d’obtention de visas pour les ressortissants algériens. “Le gouvernement espagnol nous a fait une offre qui nous a paru intéressante et nous avons convenu de commencer les discussions exploratoires pour examiner la viabilité de cette offre”, a-t-il expliqué, précisant que “si les conditions sont bonnes, nous entamerons les négociations”.
Par : O. O./APS/AFP (paru au journal Liberté).
C’est un véritable pavé dans la mare que le secrétaire d’État en charge de la Communauté à l’étranger a jeté hier sur les ondes de la radio, en accusant des parents de harragas d’“exporter” (sic !) leurs enfants pour le seul but de les voir bénéficier, une fois sur place, des dispositifs d’aide Europe. Pour ceux qui n’auront pas été dévorés par la mer pendant la traversée bien sûr. “Il y a beaucoup de parents chez nous qui ont tendance à exporter leurs enfants mineurs dans les embarcations de harragas, c’est tout à fait déplorable”, a dénoncé Halim Benatallah. “Imitant en cela des pratiques suivies par des pays voisins, les parents essaient d’exploiter les bonnes dispositions des lois des pays (européens) envers les enfants mineurs qui sont pris en charge, alors, ils lancent leurs enfants sur des embarcations”, décrit-il. Le secrétaire d’État précise que “ceux qui arrivent à bon port sont alors pris en charge par des associations comprenant notamment des femmes algériennes”. Apparemment, ces parents dont le ministre pointe l’“irresponsabilité” sont partisans d’un aller simple pour leurs enfants, y compris pour des mineurs. En effet, ces parents, une fois “débarrassés” de leurs enfants, refusent tout bonnement de répondre au téléphone des associations qui les appellent pour les reprendre. “Ils préfèrent que leurs enfants restent là-bas et à la limite, ils coupent les communications téléphoniques”, souligne-t-il encore, en n’hésitant pas à qualifier ces parents “d’irresponsables”. M. Benatallah s’est bien gardé de donner un quelconque chiffre s’agissant de ce phénomène, mais il a considéré que “des cas commencent à se multiplier, ce qui interpelle notre communauté sur place”. Des représentants de cette communauté s’en sont-ils plaints ? Le ministre ne le dit pas, mais il est aisé de le deviner. Pour rappel, le 19 janvier, Halim Benatallah avait fourni des chiffres pour l’Espagne, en indiquant que plus de 1 400 clandestins algériens avaient été expulsés de ce pays en 2010. Ce chiffre exclut bien sûr ceux qui sont morts au moment de la traversée. Au-delà de l’immigration clandestine, Halim Benatallah a évoqué dans la même intervention sur la radio les négociations avec la France au sujet des visas court séjour en expliquant que les discussions sont toujours en cours avec la partie française. “Il y a un cadre de négociation, et les discussions, interrompues pendant plusieurs mois, ont repris le 24 janvier dernier. Ce sont des discussions techniques qui incluent le problème du visa de court et de long séjours pour tenter de dégager des solutions qui conviennent aux deux parties”, dit-il. Puis d’apporter la précision que “la partie française est d’accord pour qu’aucun aspect ne soit exclu, y compris cet élément (de visa) qui est d’importance pour nous”, a-t-il ajouté. Au sujet de l’accord de 1968, M. Benattalah a indiqué qu’il serait question, dans ces discussions, d’un quatrième avenant de cet accord, incluant une série de problèmes liés, entre autres, aux visas court et long séjours, à l’emploi, aux retraités et à la kafala. S’agissant des autres pays de l’espace Schengen, M. Benattalah a fait état d’une offre “intéressante” de la part de l’Espagne concernant les facilitations d’obtention de visas pour les ressortissants algériens. “Le gouvernement espagnol nous a fait une offre qui nous a paru intéressante et nous avons convenu de commencer les discussions exploratoires pour examiner la viabilité de cette offre”, a-t-il expliqué, précisant que “si les conditions sont bonnes, nous entamerons les négociations”.
Par : O. O./APS/AFP (paru au journal Liberté).
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