ça y est ! C’est fait ! Il vient lui-même de l’annoncer à l’APS. Le
président va partir !
H. L.
président va partir !
Le président Raouraoua !
Aujourd’hui, la seule question sérieuse qui vaille d’être posée, c’est celle-là : pourquoi Abdekka et le régime qui l’entoure et l’enveloppe n’ont-ils pas lancé des réformes radicales plus tôt, et ont attendu les émeutes au Maghreb et au Machrek pour le faire et se bouger ? Et à une question aussi sérieuse, il faut des réponses encore plus sérieuses. La première qui saute aux yeux, la plus évidente d’entre toutes, c’est l’emploi du temps. Abdekka n’avait pas le temps. Mais aujourd’hui, il a enfin le temps. Dans son agenda surbooké, miraculeusement, sans préavis, il y a des dates qui se sont libérées. Toutes seules, comme des grandes. Autre explication tout aussi sérieuse. Abdekka et le Palais sont au service des citoyens, sont à leur écoute. Et jusque-là, ils refusaient de prendre des initiatives si celles-ci n’étaient pas clairement demandées par la population. Maintenant que les Algériens sont sortis dans la rue et y ont clairement exposé ce qu’ils voulaient, le régime y va franco. Il y a aussi cette affaire de clés perdues. Ah ! Parce que vous ne vous en souvenez pas ? M’enfin ! Ça avait fait les choux gras de la presse people il y a quelques mois. Abdekka avait perdu les clés de son bureau. Et comme dans ce bureau étaient entreposés tous les dossiers de la réforme et du changement, notamment celui de la levée de l’état d’urgence, le raïs n’a pas pu agir. Heureusement qu’il a enfin retrouvé ce fameux trousseau de clés. Je crois qu’il est tombé dessus par hasard, par le plus grand des hasards, alors qu’il suivait à la télé le deuxième discours à la nation prononcé par Moubarak. A moins que ce ne fût au moment où Barack Obama détaillait au monde entier le contenu de sa conversation téléphonique avec le président égyptien. Enfin, quoi qu’il en soit, cette explication par les clés est très plausible, même si j’entends d’ici certains gros malins me rétorquer que Boutef’, ayant perdu ses clés de bureau, aurait pu faire appel à un serrurier qui lui en aurait confectionné des doubles sur-le-champ. Juste ! Très juste ! Sauf que, dans les faits, concrètement, le serrurier conventionné par les services du Palais n’aurait pu se libérer et venir travailler sur la porte du chef de l’Etat. Et cela, pour une raison toute simple. Ce serrurier est membre de la coordination citoyenne qui prépare activement, de jour comme de nuit, la marche du 12 ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.