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Kabylie - Algérie - La chorée aigüe du Pouvoir

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  • Kabylie - Algérie - La chorée aigüe du Pouvoir

    Kabylie - Algérie - La chorée aigüe du Pouvoir

    Malgré le travail titanesque de ralliement et de coordination des forces qu’il a laborieusement mises en branle au service de la révolution algérienne, Abane Ramdane a été assassiné par ses faux frères d’armes en décembre 1957 à Tétouan, au Maroc.
    Malgré son combat sur le terrain qui a précédé de 7 ans le déclenchement de la lutte armée et son aversion prononcée pour les berbéristes qu’il a contribué à faire exécuter, Krim Belkacem a été assassiné à Frankfurt par le régime arabo-islamiste de Boumediène en octobre 1970.
    L’un et l’autre, malgré leurs parcours, n’ont même pas eu droit à une mort honorable puisqu’ils ont été étranglés comme de vulgaires malfrats.
    Aujourd’hui, 47 ans après l’indépendance, il suffit d’isoler la Kabylie d’Alger pour annihiler toute forme de protestation dans la capitale. Hier comme aujourd’hui, la Kabylie est exhibée comme l’ennemi intérieur et le croquemitaine qui menace l’Algérie.
    Cela, le Kabyle moyen le sait et le vit à ses dépens même si des chantres kabyles d’une “Algérie une et indivisible” s’essoufflent dans leur litanie et reçoivent en pleine figure la désillusion de leur entêtement à chacune de leur velléité de fraternisation avec une Algérie qui n’a laissé aucune respiration à la nation kabyle.

    Tandis que le président américain Barack Obama, en recevant le 16 novembre 2010, les chefs de tribus indiennes - les Premiers Américains – comme il s’est obligé à les considérer – leur déclare : “ Je veux en savoir plus sur la façon dont nous pouvons renforcer la collaboration entre nos gouvernements, que ce soit dans le domaine de l'éducation, de la santé, en combattant le crime ou en créant des emplois… ”, le pouvoir algérien racole et soudoie des nervis hurleurs de haine raciste et de grossières insanités contre les Kabyles lors des marches du RCD du 12 février 2011 et celles de la Coordination Nationale pour le Changement et la Démocratie (CNCD). D’ailleurs, un langage troupier particulièrement vulgaire a été dispensé même aux officiers de police qui ne se privaient pas de le cracher aux marcheurs, notamment aux femmes.

    Ces mercenaires, tâcherons de quelques heures, doivent sans doute tirer une certaine fierté d’avoir houspillé du kabyle dans “leur ville”. Mais peut-on leur en vouloir pour autant ? - Bien sûr que non ! car on ne leur a jamais appris que ce qu’ils croient être “leur ville” est avant tout une cité kabyle, habitée par des Kabyles et d’autres, défendue par des Kabyles en 1830 contre l’expédition colonialiste après la fuite de Hassan Pacha, le dernier régent turc.
    Et par la grâce d’une falsification méthodique de l’histoire, nos « Algérois » jaloux de leur territoire, ignorent aussi que ce sont des Kabyles qui ont organisé, avec quelques uns de leurs frères véritables, la Bataille d’Alger qui a déclenché un impact et une sympathie tels qu’ils ont obligé le monde à une reconnaissance internationale de la lutte de libération nationale et admis la justesse de son combat. Sans parler des actions militaires du 1er Novembre 1954 projetés par l’ALN dans la Mitidja qu’il a fallu faire exécuter par des éléments de la Wilaya III.

    Les Kabyles d’hier et d’aujourd’hui ont été les penseurs, les initiateurs et les acteurs de la prise de conscience du peuple algérien pour sa libération. Ces jours-ci, certains acteurs politiques kabyles contribuent encore à faire accroire que l’Algérie qui les brime est toujours “ une et indivisible ”. Pourtant, ces mêmes acteurs ne cessent de dénoncer dans leurs écrits et dans leurs meetings, un “ antikabylisme” érigé en système durant tout le Mouvement national et qui perdure jusqu’ici.

    Ainsi est, aujourd’hui, le travail de sape entrepris par le régime dans Alger, la plus grande ville kabyle du monde et dans d’autres grandes agglomérations du pays.

    Mais ça ne date pas d’hier. De 1963 à 2008, le dispositif constitutionnel algérien porte et renforce le racisme et l’ostracisme envers les peuples premiers d’Algérie.

    Constitution de 1963 :
    ’Islam et la langue arabe ont été des forces de résistance efficaces contre la tentative de dépersonnalisation des Algé-riens menée par le régime colonial.
    L’Algérie se doit d’affirmer que la langue arabe est la langue nationale et officielle et qu’elle tient sa force spirituelle essentielle de l’Islam ; toutefois, la République garantit à chacun le respect de ses opinions, de ses croyances et le libre exercice des cultes.
    Article1: L’Algérie est une République démocratique et populaire.
    Article 2 : Elle est partie intégrante du Maghreb arabe, du monde arabe et de l’Afrique.
    Article 3 : Sa devise est : “Révolution par le peuple et pour le peuple“.
    Article 4 : L’Islam est la religion de l’Etat. La République garantit à chacun le respect de ses opinions et de ses croyances, et le libre exercice des cultes.
    Article 5 : La langue arabe est la langue nationale et officielle de l’Etat.

    Et en 2008, « L'Algérie, terre d'Islam, partie intégrante du Grand Maghreb, pays arabe, méditerranéen et africain, s'ho-nore du rayonnement de sa Révolution du 1er Novembre et du respect que le pays a su acquérir et conserver en raison de son engagement pour toutes les causes justes dans le monde ».

    Ce petit extrait du préambule de la dernière constitution résume la nature antiamazighe du système politique algérien.

    La déclinaison officielle de l’Algérie par cinq épithètes (musulman, arabe, maghrébin, méditerranéen et africain) censées lui attribuer une place prépondérante en Afrique du Nord fait d’elle en réalité, un patchwork idéologique où aucune communauté ne se reconnaît. Cette copieuse et expansive dénomination résulte d’une arrogance à jouer un rôle d’avant-garde au niveau international alors qu’elle venait à peine d’émerger de la nuit coloniale.

    Les germes de séparatisme et de dictature d’un clan se profilaient dès la 1ère constitution de 1963, puis régulièrement réaffirmés et confortés par les révisions de 1976, 1988, 1996, 2008. La nature raciste du régime est contenue dans l’exclusion de Taqvaylit et des autres langues amazighes d’Algérie de la vie politique et associative.
    Dans ce déni, le rôle de l’islam en tant que religion d’état renforce cette mainmise totale de la langue arabe et ambi-tionne même de lui attribuer un caractère pseudo sacré qui veut la mettre hors d’atteinte des contingences temporelles ou conjoncturelles. Mais en plus d’être un bouclier protecteur exclusif de l’arabe, l’islam d’état sert aussi à casser le caractère séculier de la Kabylie qui est la constante sociale par excellence ayant survécu à tous les aléas de son histoire.

    Dans le chapitre I, A, a de la plate forme de la Soumam portant les résolutions du 1er Congrès du FLN/ALN d’août 1956, il est écrit : « En une période relativement courte, l'Armée de Libération Nationale, localisée dans l'Aurès et la Kabylie, a subi avec succès l'épreuve du feu. Elle a triomphé de la compagne d'encerclement et d'anéantissement menée par une armée puissante, moderne, au service du régime colonialiste d'un des plus grands états du monde ».

    À la lecture de ce constat, on comprend bien que, de l’ostracisme déclaré à l’endroit de la Kabylie et de l’Aurès, s’exhale le relent de la revanche noire de tous les planqués qui n’ont jamais tiré une cartouche contre l’ennemi et des ulémas récalcitrants qu’il a fallu touer pour les amener à rejoindre les rangs de la résistance.

    Il est clair que dans cette logique d’arrimage contre-nature de l’Algérie à l’Orient arabo-islamique, l’élimination politique (Amer Imache) puis physique (Ali Rabia en 1952, Bénaï Ouali en 1957, Amer Ould Hamouda en1956, Mbarek Aït Menguellet en 1956, Abane Ramdane en 1957, Krim Belkacem en 1970) des Kabyles de la sphère de commandement de la révolution relève d’un véritable nettoyage ethnique.

    Depuis une décennie, le MAK porte et assume pleinement le combat du peuple kabyle pour son autodétermination. Sa voix et son projet sont en phase de capillarité avec toute la nation kabyle.
    Ses détracteurs au gouvernement sont réduits au pis aller d’user outrancièrement de la désinformation par le biais d’une presse arabophone particulièrement fangeuse quand l’intimidation par la police, la gendarmerie et la justice n’ont plus de prise devant la détermination populaire.

    Il reste à espérer que les acteurs politiques kabyles méditent encore et toujours sur le sort réservé aux élites de leur peuple tout au long du Mouvement national.

    En 1939, Albert Camus, en reportage en Kabylie écrivait : « Et si l'on songe à ce que l'on sait du peuple kabyle, sa fierté, la vie de ces villages farouchement indépendants, la constitution qu'ils se sont donnée (une des plus démocratiques qui soit), leur juridiction enfin qui n'a jamais prévu de peine de prison tant l'amour de ce peuple pour la liberté est grand, alors la ressemblance se fait plus forte et l'on comprend la sympathie instinctive qu'on peut vouer â ces hommes ».

    “ La Grèce en haillons”, comme il disait s’est, depuis, débarrassée de ses défroques et de ses aliénations. Grâce à ses élites, elle se donne pour mission d’être la locomotive démocratique de l’Algérie.

    Avec, il faut l’espérer, un long attelage de peuples nord-africains derrière elle.

    IΣEZZUGEN - AZAZGA, le 21 février 2011

    AZRU LOUKAD
    JOURNALISTE
    CADRE DU MAK

  • #2
    La Coordination inter-villages du MAK à Akbou appelle à une marche pour le 28 Février

    La Coordination inter-villages du MAK à Akbou appelle à une marche pour le 28 Février
    10/02/2011 - 20:36

    AKBOU (SIWEL) — La Coordination inter-villages d’Akbou du Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie a appelé à une marche populaire le lundi 28 février 2011 pour exiger l'autodétermination des Kabyles.

    "Malgré son dynamisme et ses potentialités économiques dans plusieurs domaines, notre commune vit dans un marasme général voulu et entretenu par le pouvoir. Le chômage gangrène notre jeunesse, nos cités sont laissées à l’abandon, l’insécurité est entretenue par des officines occultes, nos impôts sont détournés, nos figures emblématiques ignorées !", s'indigne dans un communiqué le MAK d'Akbou.

    Cette marche populaire démarera à 10 H du lycée Mohand Ouharoun et se dirigera vers la place centrale d'Akbou.

    ysn
    SIWEL 102240 FEV 11

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    • #3
      La Coordination inter-villages du MAK à Akbou appelle à une marche pour le 28 Février

      erreur .....

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