Sécurité,chomage,économie et université.
Le Conseil des ministres a adopté, hier, l’ensemble des textes inhérents à la levée de l’état d’urgence. Il s’agit d’abord «d’un projet d’ordonnance abrogeant le décret législatif du 6 février 1993 portant instauration de l’état d’urgence». Une ordonnance qui entrera en vigueur «dès sa publication imminente au Journal officiel» précise le communiqué de la présidence.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir)
Bouteflika a opté donc pour la voie d’ordonnance pour aller vite et éviter un long passage par le Parlement. De sorte à rendre effective la levée de l’état d’urgence aujourd’hui même mercredi ou demain jeudi. En complément à cette ordonnance «mère», pour ainsi dire, le Conseil des ministres a adopté deux autres textes traitant de la lutte antiterroriste et des missions de l’armée. D’abord, un projet d’ordonnance «modifiant et complétant la loi relative à la participation de l’Armée nationale populaire à des missions de sauvegarde de l’ordre public hors des situations d’exception. Ce complément, lit-on encore dans le communiqué, intègre au texte le recours aux unités et formations de l’ANP pour répondre à des impératifs de lutte contre le terrorisme et la subversion». Puis, «un décret présidentiel relatif à la mise en œuvre de l’engagement de l’ANP dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Il confirme que la conduite et la coordination des opérations de lutte contre le terrorisme et la subversion sont prises en charge par l’état-major de l’ANP».
Anticipant sur d’inévitables interprétations de ces textes, la présidence précisera que «ces deux textes n’instaureront aucune situation nouvelle mais permettront par contre la poursuite de la participation de l’ANP à la lutte contre le terrorisme jusqu’à son terme».
Enfin, «un projet d’ordonnance complétant le code de procédure pénale». Il s’agit «d’une disposition (…) permettant de placer l’inculpé poursuivi pour terrorisme dans une résidence protégée fixée par le juge d’instruction ».
Le second grand chantier de ce Conseil des ministres de crise est l’emploi. Bouteflika a ainsi ordonné au Trésor public d’engager, sans délai, une gigantesque enveloppe pour l’ouverture «d’une ligne de crédit à long terme de 100 milliards de dinars renouvelables afin de permettre aux banques de financer les projets à maturité longue». A partir du mois de mars 2011, «il a été décidé de lancer des sociétés publiques de leasing destinées à alléger le coût de la location-vente des équipements pour les nouvelles PME qui souhaitent recourir à ce dispositif».
Dans le domaine agricole, l’Etat prévoit de nombreuses mesures incitatives à la création de l’emploi. Des abattements divers sur les charges pour favoriser la création de nouvelles exploitations agricoles et de nouvelles unités industrielles dans l’agroalimentaire. Mais aussi «des prêts bonifiés à hauteur de un million de dinars par hectare seront alloués pour la mise en valeur des terres et la création d’exploitations». Ainsi que «des crédits bonifiés et à terme seront mis à la disposition des unités industrielles agroalimentaires ». Le logement a, par ailleurs, accaparé une bonne partie des travaux de ce Conseil des ministres. Bouteflika a ainsi ordonné l’accélération de la réalisation des projets en cours, et, sachant l’aspect hautement sensible de ce volet, insiste sur l’urgence de «faciliter l’accès aux logements» aux jeunes.
Toujours dans la même posture défensive, Bouteflika fera un net recul au sujet de précédentes mesures prises au sujet de l’université. Tout simplement, il ordonne «l’abrogation des dispositions nouvelles mises en place en décembre 2010» et qui font l’objet d’une contestation estudiantine très vive depuis quelques semaines.
Bouteflika a également «ordonné au gouvernement d’apporter tout son soutien au ministère de l’Enseignement supérieur pour l’élaboration rapide des textes relatifs aux correspondances entre l’ancien système d’enseignement universitaire et le nouveau système LMD». Bouteflika lance, manifestement, plusieurs chantiers d’urgence pour s’épargner une colère sociale qui fait des ravages par les temps qui courent.
Le soir d.al.gerie
Le Conseil des ministres a adopté, hier, l’ensemble des textes inhérents à la levée de l’état d’urgence. Il s’agit d’abord «d’un projet d’ordonnance abrogeant le décret législatif du 6 février 1993 portant instauration de l’état d’urgence». Une ordonnance qui entrera en vigueur «dès sa publication imminente au Journal officiel» précise le communiqué de la présidence.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir)
Bouteflika a opté donc pour la voie d’ordonnance pour aller vite et éviter un long passage par le Parlement. De sorte à rendre effective la levée de l’état d’urgence aujourd’hui même mercredi ou demain jeudi. En complément à cette ordonnance «mère», pour ainsi dire, le Conseil des ministres a adopté deux autres textes traitant de la lutte antiterroriste et des missions de l’armée. D’abord, un projet d’ordonnance «modifiant et complétant la loi relative à la participation de l’Armée nationale populaire à des missions de sauvegarde de l’ordre public hors des situations d’exception. Ce complément, lit-on encore dans le communiqué, intègre au texte le recours aux unités et formations de l’ANP pour répondre à des impératifs de lutte contre le terrorisme et la subversion». Puis, «un décret présidentiel relatif à la mise en œuvre de l’engagement de l’ANP dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Il confirme que la conduite et la coordination des opérations de lutte contre le terrorisme et la subversion sont prises en charge par l’état-major de l’ANP».
Anticipant sur d’inévitables interprétations de ces textes, la présidence précisera que «ces deux textes n’instaureront aucune situation nouvelle mais permettront par contre la poursuite de la participation de l’ANP à la lutte contre le terrorisme jusqu’à son terme».
Enfin, «un projet d’ordonnance complétant le code de procédure pénale». Il s’agit «d’une disposition (…) permettant de placer l’inculpé poursuivi pour terrorisme dans une résidence protégée fixée par le juge d’instruction ».
Le second grand chantier de ce Conseil des ministres de crise est l’emploi. Bouteflika a ainsi ordonné au Trésor public d’engager, sans délai, une gigantesque enveloppe pour l’ouverture «d’une ligne de crédit à long terme de 100 milliards de dinars renouvelables afin de permettre aux banques de financer les projets à maturité longue». A partir du mois de mars 2011, «il a été décidé de lancer des sociétés publiques de leasing destinées à alléger le coût de la location-vente des équipements pour les nouvelles PME qui souhaitent recourir à ce dispositif».
Dans le domaine agricole, l’Etat prévoit de nombreuses mesures incitatives à la création de l’emploi. Des abattements divers sur les charges pour favoriser la création de nouvelles exploitations agricoles et de nouvelles unités industrielles dans l’agroalimentaire. Mais aussi «des prêts bonifiés à hauteur de un million de dinars par hectare seront alloués pour la mise en valeur des terres et la création d’exploitations». Ainsi que «des crédits bonifiés et à terme seront mis à la disposition des unités industrielles agroalimentaires ». Le logement a, par ailleurs, accaparé une bonne partie des travaux de ce Conseil des ministres. Bouteflika a ainsi ordonné l’accélération de la réalisation des projets en cours, et, sachant l’aspect hautement sensible de ce volet, insiste sur l’urgence de «faciliter l’accès aux logements» aux jeunes.
Toujours dans la même posture défensive, Bouteflika fera un net recul au sujet de précédentes mesures prises au sujet de l’université. Tout simplement, il ordonne «l’abrogation des dispositions nouvelles mises en place en décembre 2010» et qui font l’objet d’une contestation estudiantine très vive depuis quelques semaines.
Bouteflika a également «ordonné au gouvernement d’apporter tout son soutien au ministère de l’Enseignement supérieur pour l’élaboration rapide des textes relatifs aux correspondances entre l’ancien système d’enseignement universitaire et le nouveau système LMD». Bouteflika lance, manifestement, plusieurs chantiers d’urgence pour s’épargner une colère sociale qui fait des ravages par les temps qui courent.
Le soir d.al.gerie
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