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  • Le vrai debat des sphéres du pouvoir .

    Le vrai débat des sphères du pouvoir

    par Kharroubi Habib

    Le vrai débat qui a cours dans les hautes sphères du pouvoir n'est pas celui de savoir quelles réformes politiques il faut entreprendre pour éviter à l'Algérie de vivre une situation à la tunisienne ou à l'égyptienne, voire à la libyenne, mais comment organiser la succession de Bouteflika. Que celle-ci s'impose avant la fin du mandat présidentiel ou à son terme en 2014.

    Que le pays soit secoué par des émeutes sporadiques ou en paralysie du fait de frondes sociales touchant presque tous les secteurs d'activité, n'apparaît pas à ces niveaux du pouvoir comme annonciateur d'une révolte généralisée qui mettrait sa survie en danger. Il pense s'être prémuni contre cette éventualité en ayant grand ouvert l'accès à l'obtention d'avantages financiers et autres à la jeunesse, seule force sociale capable de déclencher contre lui une menaçante contestation.

    Il est d'autant plus conforté qu'il n'y aura pas pour lui le feu à la maison, que les pressions étrangères dont il fait l'objet pour le pousser à faire des réformes politiques ne se font plus aussi insistantes qu'elles l'ont été, avant qu'il ne décide de lever l'état d'urgence et de consentir à un semblant d'ouverture des médias publics lourds à l'expression des opinions contradictoires.

    Cette grille de lecture rend compréhensible, après que l'on eut eu l'impression que ce pouvoir a été déstabilisé par les émeutes de janvier dernier et est inquiet d'une possible contagion à l'Algérie des révoltes populaires tunisienne puis égyptienne, qu'il se renferme à nouveau et s'en tienne au statu quo.

    Il ne faut pas en effet se faire d'illusions sur sa volonté de faire des réformes politiques de grande portée, ainsi que l'intention est prêtée à Bouteflika. Belkhadem puis Ouyahia se sont chargés de nous le faire savoir.

    La grande affaire donc pour ce pouvoir est le scénario de la succession. Au point que même le pourtant très précautionneux et insondable Ahmed Ouyahia n'a pas totalement démenti sa réalité. Pour une fois et quoique de façon très sibylline, le patron du RND et Premier ministre en exercice de Bouteflika n'a pas repoussé l'éventualité qu'il puisse être candidat à la magistrature suprême. Ce qu'il aurait fait abruptement si la question était encore taboue au sein du pouvoir.

    Comme un certain Nicolas Sarkozy devenu depuis président de la République française, cela fait longtemps qu'Ouyahia pense, même quand il se rase le matin, à devenir le premier magistrat du pays. Il ne peut espérer réaliser cette ambition que si le système qui l'a engendré et distingué reste en l'état. Il ne faut par conséquent pas être grand devin pour voir en lui l'un des principaux inspirateurs du courant dans le pouvoir réfractaire à l'idée d'un changement ou de rupture avec ce système. Ce n'est pas par versatilité uniquement qu'il a endossé, en tant que Premier ministre, les mesures sociales et financières prises en faveur de la jeunesse après les émeutes de janvier, alors qu'en d'autres temps il taxait de populistes et d'irresponsables économiquement d'autres de la même veine, et pourtant nettement moins massives dans leur implication.

    Dans le cas très probable d'une succession anticipée et même à terme échu, Ouyahia pourra toujours se prévaloir de ces mesures. Leur effet dévastateur ne se sera pas fait ressentir dans le temps où cette échéance arrivera.

    Sauf que le politique le plus avisé ne peut prévoir ce qui peut advenir en Algérie, tant la situation dans le pays est délétère et que le moindre prétexte peut donner lieu au jaillissement de l'étincelle qui le ferait s'embraser. Ouyahia peut continuer encore à penser qu'il a un destin national, tant que le peuple n'aura pas osé formuler, démonstration à l'appui, la revendication qu'il rumine : «Système dégage !».


    Le Quotidien d'Oran

    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

  • #2
    Il ne faut pas en effet se faire d'illusions sur sa volonté de faire des réformes politiques de grande portée, ainsi que l'intention est prêtée à Bouteflika. Belkhadem puis Ouyahia se sont chargés de nous le faire savoir.
    Exact!
    Il ne faut pas attendre des réformes politiques majeures, susceptibles de redonner son élan au pays, de la part de ceux qui ont tripatouillé la constitution pour demeurer au pouvoir!
    N'est pas Homme d'État qui veut!
    "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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