M. Medelci à Echorouk : C’est le conseil transitoire qui a pollué la réalité en Libye
2011.04.24 Par : M. Yaakoubi & Dj. Laâlami / V. F. Hakim Benyahia

Dans cet entretien accordé à Echorouk, le ministre des affaires étrangères dévoile les nombreuses positions, mettant ainsi les points sur les « I » quant aux différents dossiers importants, dont la situation en Libye et les accusations du « conseil transitoire » portées contre l’Algérie à propos des mercenaires.
M. Medelci s’est étalé aussi sur de nombreuses questions, dont la Ligue arabe, la visite de la délégation de l’UA en Algérie, de la médiation algérienne ainsi que le sort de la sécurité et de la stabilité dans la région et d’autres points d’une importance capitale.
Echorouk : Le conseil transitoire libyen insiste toujours à dire qu’il possède des preuves tangibles et des vidéos accusant l’Algérie dans la question de mercenaires. Qu’en est-il de la véracité de ces accusations ?
M. Medelci : L’Algérie a dés le début condamné la violence en Libye, et a même affiché sa position allant contre l’intervention étrangère et ce quel qu’en soit la raison. L’Algérie ne peut pas choisir entre les libyens de Benghazi ou ceux de Tripoli. Je dis cela parce que le groupe de Benghazi, et ceux qui sont derrière eux, veulent qu’on soit de leur coté contre les libyens de Tripoli.
La question est…pourquoi nous n’avons pas soutenu un groupe bien précis en Égypte ou en Tunisie. La réponse est : parce que nous avons soutenu la volonté des peuples en partant du principe que nous sommes contre toute intervention étrangère dans les affaires internes d’un pays. Nous maintenons ce principe, surtout lorsqu’il s’agit d’un pays frère.
Echorouk : Voulez-vous dire par là que les revolutionnaires veulent pousser l’Algérie à les soutenir contre El Gueddafi ?
M. Medelci : l’Algérie a exprimé ses positions lors de la réunion de la Ligue arabe en date du 12 mars dernier. Nous avions fait des propositions, et si ces dernières avaient été prises en considération, on aurait évité le scenario que vit la Libye aujourd’hui.
Echorouk : Il y a ceux qui pensent que ce qu’a fait pour le moment la diplomatie algérienne est insuffisant pour démentir les rumeurs sur les mercenaires…Pourquoi n’avez-vous pas pensé à envoyer des délégués à Benghazi pour plus de clarifications ?
M. Medelci : L’Algérie n’a pas de relations officielles avec Benghazi et Tripoli quant à la question de la Libye. C’est l’Union Africaine qui parle au nom de l’Algérie et au nom de tous les pays africains. Et lorsque nous avons des messages bien précis, on les fait passer aux concernés à travers l’UA.
Echorouk : Mais, le conseil transitoire libyen ne s’est pas contenté de ces accusations. Il les revendique même de manière officielle ?
M. Medelci : Persister sur de telles rumeurs sans preuves affaiblit la position de ceux qui en sont derrière et renforce la position de l’Algérie.
Echorouk : Qu’en est-il de la plainte déposée par ce conseil auprès de la Ligue arabe contre l’Algérie ?
M. Medelci : Je ne la considère pas comme une plainte, mais c’est une feuille qui n’a aucun sens. Et nous, nous n’avons reçu aucune information la concernant que via la presse. Et ces informations confirment que les frères à Benghazi ne disposent d’aucune preuve parce que les informations indiquées dans leur papier parlent d’un mouvement aérien ordinaire, civil et militaire, qui existait déjà avant la promulgation de la résolution du Conseil de Sécurité dont le but est d’évacuer seulement les ressortissants algeriens et étrangers.
Echorouk : Des parties poussent les révolutionnaires pour accuser l’Algérie. On parle même des parties de l’opposition à l’étranger, des parties française et marocaine. L’Algérie ne peut pas répondre à ces parties et dévoiler leurs intentions de manière directe ?
M. Medelci : L’Algérie est rassurée. Toute tentative de faire du bruit dans ce pays est vaine. Et donc, à partir des opérations de perturbations visant à alimenter la situation en Libye, il faudrait confirmer que le but de ces perturbateurs est de « refroidir » les positions algériennes au niveau international, et c’est cela leur objectif…L’Algérie restera fidele à ses principes, et peut-être parmi les principes qu’il faudrait qu’elle renforce est le principe du bon voisinage pour parvenir à une fraternité et entretenir des relations étroites avec tous les pays voisins.
Echorouk : En parlant de bon voisinage, comment voyez-vous l’avenir des relations entre l’Algérie et la Libye notamment au vu de la détérioration des rapports entre avec le conseil transitoire ?
M. Medelci : Je saisi cette occasion pour saluer la position de l’Algérie quant à l’unité de la Libye. Cela revient aux libyens, et uniquement aux libyens, et ce quel qu’en soit la partie qui arrivera au pouvoir.
Echorouk : Y a-t-il des contacts entre le régime libyen et l’Algérie actuellement ? Y a-t-il une demande de médiation, et qu’en est-il de la visite du délégué d’El Gueddafi en Algérie ?
M. Medelci : la Libye est toujours une nation…l’Algérie entretient des relations officielles avec la Libye. La crise qui prévaut en Libye ne peut pas empêcher la Libye d’avoir des contacts officiels avec les autres. Quant à la deuxième partie de la question, je dirai que la visite du délégué Libyen en Algérie, en Tunisie et au Maroc visait à faire parvenir des messages nous informant de leurs positions quant aux événements, tel que le fait le groupe de Benghazi à travers ses alliés.
Echorouk : Et qu’en est-il de la médiation algérienne ?
M. Medelci : la partie représentant aujourd’hui l’Algérie c’est l’Union Africaine. C'est-à-dire la médiation africaine porteuse de solutions politiques comme unique solution à la crise Libyenne, et l’Algérie n’est pas une partie écartée ou neutre dans la crise libyenne.
2011.04.24 Par : M. Yaakoubi & Dj. Laâlami / V. F. Hakim Benyahia

Dans cet entretien accordé à Echorouk, le ministre des affaires étrangères dévoile les nombreuses positions, mettant ainsi les points sur les « I » quant aux différents dossiers importants, dont la situation en Libye et les accusations du « conseil transitoire » portées contre l’Algérie à propos des mercenaires.
M. Medelci s’est étalé aussi sur de nombreuses questions, dont la Ligue arabe, la visite de la délégation de l’UA en Algérie, de la médiation algérienne ainsi que le sort de la sécurité et de la stabilité dans la région et d’autres points d’une importance capitale.
Echorouk : Le conseil transitoire libyen insiste toujours à dire qu’il possède des preuves tangibles et des vidéos accusant l’Algérie dans la question de mercenaires. Qu’en est-il de la véracité de ces accusations ?
M. Medelci : L’Algérie a dés le début condamné la violence en Libye, et a même affiché sa position allant contre l’intervention étrangère et ce quel qu’en soit la raison. L’Algérie ne peut pas choisir entre les libyens de Benghazi ou ceux de Tripoli. Je dis cela parce que le groupe de Benghazi, et ceux qui sont derrière eux, veulent qu’on soit de leur coté contre les libyens de Tripoli.
La question est…pourquoi nous n’avons pas soutenu un groupe bien précis en Égypte ou en Tunisie. La réponse est : parce que nous avons soutenu la volonté des peuples en partant du principe que nous sommes contre toute intervention étrangère dans les affaires internes d’un pays. Nous maintenons ce principe, surtout lorsqu’il s’agit d’un pays frère.
Echorouk : Voulez-vous dire par là que les revolutionnaires veulent pousser l’Algérie à les soutenir contre El Gueddafi ?
M. Medelci : l’Algérie a exprimé ses positions lors de la réunion de la Ligue arabe en date du 12 mars dernier. Nous avions fait des propositions, et si ces dernières avaient été prises en considération, on aurait évité le scenario que vit la Libye aujourd’hui.
Echorouk : Il y a ceux qui pensent que ce qu’a fait pour le moment la diplomatie algérienne est insuffisant pour démentir les rumeurs sur les mercenaires…Pourquoi n’avez-vous pas pensé à envoyer des délégués à Benghazi pour plus de clarifications ?
M. Medelci : L’Algérie n’a pas de relations officielles avec Benghazi et Tripoli quant à la question de la Libye. C’est l’Union Africaine qui parle au nom de l’Algérie et au nom de tous les pays africains. Et lorsque nous avons des messages bien précis, on les fait passer aux concernés à travers l’UA.
Echorouk : Mais, le conseil transitoire libyen ne s’est pas contenté de ces accusations. Il les revendique même de manière officielle ?
M. Medelci : Persister sur de telles rumeurs sans preuves affaiblit la position de ceux qui en sont derrière et renforce la position de l’Algérie.
Echorouk : Qu’en est-il de la plainte déposée par ce conseil auprès de la Ligue arabe contre l’Algérie ?
M. Medelci : Je ne la considère pas comme une plainte, mais c’est une feuille qui n’a aucun sens. Et nous, nous n’avons reçu aucune information la concernant que via la presse. Et ces informations confirment que les frères à Benghazi ne disposent d’aucune preuve parce que les informations indiquées dans leur papier parlent d’un mouvement aérien ordinaire, civil et militaire, qui existait déjà avant la promulgation de la résolution du Conseil de Sécurité dont le but est d’évacuer seulement les ressortissants algeriens et étrangers.
Echorouk : Des parties poussent les révolutionnaires pour accuser l’Algérie. On parle même des parties de l’opposition à l’étranger, des parties française et marocaine. L’Algérie ne peut pas répondre à ces parties et dévoiler leurs intentions de manière directe ?
M. Medelci : L’Algérie est rassurée. Toute tentative de faire du bruit dans ce pays est vaine. Et donc, à partir des opérations de perturbations visant à alimenter la situation en Libye, il faudrait confirmer que le but de ces perturbateurs est de « refroidir » les positions algériennes au niveau international, et c’est cela leur objectif…L’Algérie restera fidele à ses principes, et peut-être parmi les principes qu’il faudrait qu’elle renforce est le principe du bon voisinage pour parvenir à une fraternité et entretenir des relations étroites avec tous les pays voisins.
Echorouk : En parlant de bon voisinage, comment voyez-vous l’avenir des relations entre l’Algérie et la Libye notamment au vu de la détérioration des rapports entre avec le conseil transitoire ?
M. Medelci : Je saisi cette occasion pour saluer la position de l’Algérie quant à l’unité de la Libye. Cela revient aux libyens, et uniquement aux libyens, et ce quel qu’en soit la partie qui arrivera au pouvoir.
Echorouk : Y a-t-il des contacts entre le régime libyen et l’Algérie actuellement ? Y a-t-il une demande de médiation, et qu’en est-il de la visite du délégué d’El Gueddafi en Algérie ?
M. Medelci : la Libye est toujours une nation…l’Algérie entretient des relations officielles avec la Libye. La crise qui prévaut en Libye ne peut pas empêcher la Libye d’avoir des contacts officiels avec les autres. Quant à la deuxième partie de la question, je dirai que la visite du délégué Libyen en Algérie, en Tunisie et au Maroc visait à faire parvenir des messages nous informant de leurs positions quant aux événements, tel que le fait le groupe de Benghazi à travers ses alliés.
Echorouk : Et qu’en est-il de la médiation algérienne ?
M. Medelci : la partie représentant aujourd’hui l’Algérie c’est l’Union Africaine. C'est-à-dire la médiation africaine porteuse de solutions politiques comme unique solution à la crise Libyenne, et l’Algérie n’est pas une partie écartée ou neutre dans la crise libyenne.
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