Le ministère de la justice en Algérie a demandé la levée immunitaire parlementaire d'un sénateur à la demande d'un magistrat qui aimerait entendre le sénateur Mohamed Bendakmous dans le cadre de l' affaire Bouricha( ex wali de Blida) car le sénateur pourait être impliqué dans plusieurs dossiers dont un de détournement et un autre de trafic de voitures. Cette demande est une première et il faut la saluer.
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Le ministère de la justice a introduit la semaine écoulée auprès du Conseil de la nation une demande officielle de levée de l’immunité parlementaire concernant le sénateur de Msila, Bendakmous Mohamed, pour qu’il puisse être entendu dans l’affaire Bouricha, a appris, hier, le Jeune Indépendant de source judiciaire.
Cette initiative, la première dans les annales de la justice algérienne, a été entreprise à la demande du magistrat en charge de cette affaire, et formulée auprès du procureur général de Blida qui, à son tour, l’a transmise à la chancellerie.
«Le juge a retenu la nécessité d’écouter le sénateur sur plusieurs dossiers […] mais il ne peut le faire tant que ce dernier jouit de l’immunité parlementaire», affirme notre source. Le sénateur en question serait impliqué, poursuit notre source, dans plusieurs dossiers dont celui de détournement au préjudice de l’hôpital Frantz-Fanon de Blida, ou encore de trafic de véhicules de grosses cylindrées.
Le sénateur est également soupçonné de trafic d’influence pour avoir intercédé auprès de certains responsables locaux pour permettre à Djamel Boukrid de bénéficier de privilèges. Djamel Boukrid est, rappelons-le, celui qu’on dit être la tête pensante de tout ce trafic et qui demeure en fuite.
«Il est évidemment impossible pour la justice de se prononcer pour le moment sur l’ampleur de la responsabilité du membre du conseil de la nation, mais il n’en demeure pas moins que l’enquête a relevé qu’il était l’un des éléments clés de cette affaire et que, par conséquent, son témoignage est capital», affirme-t-on.
Le dossier de l’ex-wali de Blida, M. Mohamed Bouricha, a été transmis à la fin du mois de mars à la cour suprême. Cela dans la mesure, rappelle-t-on, où les walis, au même titre que les ministres, bénéficient du privilège de juridiction, comme l’énonce l’article 573 du code de procédure pénale.
L’enquête préliminaire diligentée par le procureur général de Blida avait retenu contre M. Bouricha et ses complices plusieurs griefs, notamment dilapidation de deniers publics, faux et usage de faux en écritures authentiques, abus de pouvoir, corruption, usage de deniers publics à des fins personnelles et infractions liées aux marchés publics.
Plusieurs personnes qui s’étaient constituées en un véritable réseau de trafic d’influence et de corruption sont inculpées dans une affaire qui a ébranlé l’établissement. Il s’agit, en plus de ce sénateur, d’un cadre du ministère de la justice, d’un ancien chef de cabinet de la même institution, d’un ancien magistrat et d’un autre personnage qui se disait être conseiller à la présidence.
Autant de personnes qui devraient être citées pour comparaître devant le juge prochainement. L’enquête avait permis de relever que Djamel Boukrid, ami de l’ex-wali de Blida selon les aveux de son fils, avait étendu son emprise à tous les domaines d’activité de la wilaya.
Dans une récente conférence de presse, le procureur général de la cour de Blida avait affiché sa détermination à combattre les «réseaux mafieux» qui gangrènent la Mitidja. D’ailleurs, il avait révélé dans ce sens que plus de 1 000 procès-verbaux ont été dressés pour détournements de foncier agricole au niveau de sa seule cour et que 400 affaires du même type sont à l’étude.
Ces affaires sont à l’origine de l’inculpation de 568 personnes parmi lesquelles 122 ont été laissées en liberté provisoire, 26 mises sous contrôle judicaire et 2 autres, dont l’ex-patron de Jutop, placées sous mandat de dépôt.
Par Le Jeune Indépendant
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Le ministère de la justice a introduit la semaine écoulée auprès du Conseil de la nation une demande officielle de levée de l’immunité parlementaire concernant le sénateur de Msila, Bendakmous Mohamed, pour qu’il puisse être entendu dans l’affaire Bouricha, a appris, hier, le Jeune Indépendant de source judiciaire.
Cette initiative, la première dans les annales de la justice algérienne, a été entreprise à la demande du magistrat en charge de cette affaire, et formulée auprès du procureur général de Blida qui, à son tour, l’a transmise à la chancellerie.
«Le juge a retenu la nécessité d’écouter le sénateur sur plusieurs dossiers […] mais il ne peut le faire tant que ce dernier jouit de l’immunité parlementaire», affirme notre source. Le sénateur en question serait impliqué, poursuit notre source, dans plusieurs dossiers dont celui de détournement au préjudice de l’hôpital Frantz-Fanon de Blida, ou encore de trafic de véhicules de grosses cylindrées.
Le sénateur est également soupçonné de trafic d’influence pour avoir intercédé auprès de certains responsables locaux pour permettre à Djamel Boukrid de bénéficier de privilèges. Djamel Boukrid est, rappelons-le, celui qu’on dit être la tête pensante de tout ce trafic et qui demeure en fuite.
«Il est évidemment impossible pour la justice de se prononcer pour le moment sur l’ampleur de la responsabilité du membre du conseil de la nation, mais il n’en demeure pas moins que l’enquête a relevé qu’il était l’un des éléments clés de cette affaire et que, par conséquent, son témoignage est capital», affirme-t-on.
Le dossier de l’ex-wali de Blida, M. Mohamed Bouricha, a été transmis à la fin du mois de mars à la cour suprême. Cela dans la mesure, rappelle-t-on, où les walis, au même titre que les ministres, bénéficient du privilège de juridiction, comme l’énonce l’article 573 du code de procédure pénale.
L’enquête préliminaire diligentée par le procureur général de Blida avait retenu contre M. Bouricha et ses complices plusieurs griefs, notamment dilapidation de deniers publics, faux et usage de faux en écritures authentiques, abus de pouvoir, corruption, usage de deniers publics à des fins personnelles et infractions liées aux marchés publics.
Plusieurs personnes qui s’étaient constituées en un véritable réseau de trafic d’influence et de corruption sont inculpées dans une affaire qui a ébranlé l’établissement. Il s’agit, en plus de ce sénateur, d’un cadre du ministère de la justice, d’un ancien chef de cabinet de la même institution, d’un ancien magistrat et d’un autre personnage qui se disait être conseiller à la présidence.
Autant de personnes qui devraient être citées pour comparaître devant le juge prochainement. L’enquête avait permis de relever que Djamel Boukrid, ami de l’ex-wali de Blida selon les aveux de son fils, avait étendu son emprise à tous les domaines d’activité de la wilaya.
Dans une récente conférence de presse, le procureur général de la cour de Blida avait affiché sa détermination à combattre les «réseaux mafieux» qui gangrènent la Mitidja. D’ailleurs, il avait révélé dans ce sens que plus de 1 000 procès-verbaux ont été dressés pour détournements de foncier agricole au niveau de sa seule cour et que 400 affaires du même type sont à l’étude.
Ces affaires sont à l’origine de l’inculpation de 568 personnes parmi lesquelles 122 ont été laissées en liberté provisoire, 26 mises sous contrôle judicaire et 2 autres, dont l’ex-patron de Jutop, placées sous mandat de dépôt.
Par Le Jeune Indépendant
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