L’Algérie est officiellement candidate pour siéger au Conseil des droits de l’Homme de l’Organisation des Nations unies (ONU). Les élections, prévues aujourd’hui durant la 80ème session de l’Assemblée générale des Nations unies, permettront de désigner, parmi plus de soixante candidats au total, les 47 membres qui vont siéger pour un premier mandat de trois ans, avec la précision que les membres du Conseil ne seront pas rééligibles après deux mandats consécutifs.
C’est en date du 23 mars dernier que la Mission permanente d’Algérie auprès des Nations unies à New York avait saisi le secrétariat général de l’ONU pour présenter officiellement sa candidature aux élections dudit Conseil qui auront lieu le 9 mai 2006.
L’Algérie motive sa candidature par «la plus grande importance» qu’elle déclare attacher «à la promotion et à la protection des droits de l’Homme» et par sa conviction réitérée «de la contribution positive et constructive qu’elle apportera au Conseil des droits de l’Homme en privilégiant le dialogue et la coopération».
Dans cette même lettre de candidature, il est souligné que l’Algérie «a toujours inscrit» parmi ses «priorités» la «promotion des droits de l’Homme, celui des peuples à disposer d’eux-mêmes et y a apporté une contribution résolue».
Au plan interne, la Mission permanente d’Algérie à New York relève que le pays est convaincu que «la construction d’un Etat de droit et la promotion de la culture des droits de l’Homme sont des éléments clés pour sa stabilité et sa prospérité».
Ainsi, en cas d’élection au Conseil, l’Algérie s’engage à activer «résolument pour la promotion et la protection des droits de l’Homme en plaidant pour un traitement égal des droits de l’Homme, de tous les droits de l’Homme et pour tous les Etats», comme cela est expliqué à travers cette candidature algérienne qui précise qu’«elle privilégiera le dialogue et la concertation et recommandera l’accompagnement de ceux qui en expriment le besoin pour la réalisation des objectifs universels des droits de l’Homme».
«Déterminée à poursuivre avec responsabilité ses réalisations démocratiques, l’Algérie est disposée à relever le défi de l’examen de sa performance en matière de droits de l’Homme», conclut la même lettre de candidature consultable sur le site de l’ONU.
Très convoitée, l’admission au Conseil des droits de l’Homme a suscité de nombreuses candidatures. Les 47 Etats membres de ce Conseil seront élus directement et individuellement au scrutin secret à la majorité des membres de l’Assemblée générale.
Selon le projet de résolution présenté en mars dernier par le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, et adopté par l’Assemblée générale, il a été décidé d’instituer le Conseil des droits de l’Homme, siégeant à Genève en remplacement de la Commission des droits de l’Homme, en tant qu’organe subsidiaire de l’Assemblée générale ayant son siège dans cette ville suisse. L’Assemblée générale, expliquait ledit projet, devrait réexaminer le statut du Conseil d’ici cinq ans.
Premières du genre depuis l’annonce de la mise sur pied d’un Conseil des droits de l’Homme en remplacement de la désormais défunte commission onusienne, les élections prévues aujourd’hui à New York constituent une halte importante pour la représentativité continentale car, par exemple, si l’Afrique, qui présente 14 candidats pour 13 sièges, ne verra qu’un seul disqualifié, d’autres espaces régionaux tels que l’Asie et les deux parties de l’Europe (ouest et est) connaîtront à coup sûr un nombre élevé de mécontents du fait de la grande supériorité des pays candidats par rapport au nombre de sièges qui leur sont réservés dans cette nouvelle instance onusienne. La répartition géographique équitable dressée par l’ONU répartit comme suit les 47 sièges sur les groupes régionaux : 13 sièges pour les Etats d’Afrique, autant pour ceux d’Asie, 6 sièges pour les Etats d’Europe orientale, 8 sièges pour les Etats d’Amérique latine et des Caraïbes, et 7 sièges pour les Etats d’Europe occidentale et autres Etats.
Concernant le continent africain, et outre l’Algérie, les autres candidats sont : l’Afrique du Sud, le Nigeria, le Ghana, le Kenya, le Cameroun, le Gabon, la Zambie, le Sénégal, le Maroc, le Mali, la Tunisie, Maurice et Djibouti.
En Asie, la bataille sera rude entre les 18 postulants (Japon, Chine, Inde, Arabie saoudite, Indonésie, Irak, Iran, Pakistan, République de Corée, etc.) pour 13 sièges également. Aussi, la concurrence est âpre dans le cas de l’Amérique latine et des Caraïbes où émergent 11 candidatures (Brésil, Argentine, Uruguay, Venezuela, Cuba, Mexique, etc.) dans l’espoir d’occuper l’un des 8 sièges qui leur sont réservés. Même schéma sur les deux parties de l’Europe. Côté oriental, Russie, Ukraine, Pologne et autres (13 au total dont des ex-républiques de l’ancienne Union soviétique) sont en course (pour 6 sièges). Côté occidental et reste des autres régions du monde, 9 Etats (Allemagne, Canada, Finlande, France, Grèce, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni, Suisse) postulent pour 7 sièges.
Si le Canada est candidat sur cette liste, il y a lieu de relever que les Etats-Unis n’y figurent pas. Il y a quelques jours, le secrétaire général de l’ONU a souligné à Washington, tout en regrettant que le pays présidé par George W. Bush ne soit pas candidat au conseil des droits de l’Homme, que l’avancée des droits de l’Homme passe par un leadership américain. «Je veux continuer à souligner l’importance d’un engagement américain constant dans le secteur des droits de l’Homme, où historiquement, les Etats-Unis ont toujours pris l’initiative», a déclaré Kofi Annan à ce propos, rapporte l’AFP, en indiquant ne pas voir «un avenir de paix et de stabilité pour l’humanité dans ce siècle si les Etats-Unis ne donnent pas l’exemple d’un leadership mondial, éclairé et fort». Avec la précision, tout de même, que Annan déclare «ne par croire» que «les Etats-Unis peuvent faire cela tous seuls». Washington «peut encore exercer une grande influence, à la fois sur la composition du conseil et sur la décision de ses membres après qu’ils eurent été choisis», estime encore Kofi Annan.
Il est à signaler que les membres élus au Conseil sont dans l’obligation d’«observer les normes les plus strictes en matière de promotion et de défense des droits de l’Homme» et devront coopérer «pleinement avec le conseil» et «seront soumis à la procédure d’examen périodique universel au cours de leur mandat», exigent les textes fondateurs de ce nouvel organe onusien.
Par la Tribune
C’est en date du 23 mars dernier que la Mission permanente d’Algérie auprès des Nations unies à New York avait saisi le secrétariat général de l’ONU pour présenter officiellement sa candidature aux élections dudit Conseil qui auront lieu le 9 mai 2006.
L’Algérie motive sa candidature par «la plus grande importance» qu’elle déclare attacher «à la promotion et à la protection des droits de l’Homme» et par sa conviction réitérée «de la contribution positive et constructive qu’elle apportera au Conseil des droits de l’Homme en privilégiant le dialogue et la coopération».
Dans cette même lettre de candidature, il est souligné que l’Algérie «a toujours inscrit» parmi ses «priorités» la «promotion des droits de l’Homme, celui des peuples à disposer d’eux-mêmes et y a apporté une contribution résolue».
Au plan interne, la Mission permanente d’Algérie à New York relève que le pays est convaincu que «la construction d’un Etat de droit et la promotion de la culture des droits de l’Homme sont des éléments clés pour sa stabilité et sa prospérité».
Ainsi, en cas d’élection au Conseil, l’Algérie s’engage à activer «résolument pour la promotion et la protection des droits de l’Homme en plaidant pour un traitement égal des droits de l’Homme, de tous les droits de l’Homme et pour tous les Etats», comme cela est expliqué à travers cette candidature algérienne qui précise qu’«elle privilégiera le dialogue et la concertation et recommandera l’accompagnement de ceux qui en expriment le besoin pour la réalisation des objectifs universels des droits de l’Homme».
«Déterminée à poursuivre avec responsabilité ses réalisations démocratiques, l’Algérie est disposée à relever le défi de l’examen de sa performance en matière de droits de l’Homme», conclut la même lettre de candidature consultable sur le site de l’ONU.
Très convoitée, l’admission au Conseil des droits de l’Homme a suscité de nombreuses candidatures. Les 47 Etats membres de ce Conseil seront élus directement et individuellement au scrutin secret à la majorité des membres de l’Assemblée générale.
Selon le projet de résolution présenté en mars dernier par le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, et adopté par l’Assemblée générale, il a été décidé d’instituer le Conseil des droits de l’Homme, siégeant à Genève en remplacement de la Commission des droits de l’Homme, en tant qu’organe subsidiaire de l’Assemblée générale ayant son siège dans cette ville suisse. L’Assemblée générale, expliquait ledit projet, devrait réexaminer le statut du Conseil d’ici cinq ans.
Premières du genre depuis l’annonce de la mise sur pied d’un Conseil des droits de l’Homme en remplacement de la désormais défunte commission onusienne, les élections prévues aujourd’hui à New York constituent une halte importante pour la représentativité continentale car, par exemple, si l’Afrique, qui présente 14 candidats pour 13 sièges, ne verra qu’un seul disqualifié, d’autres espaces régionaux tels que l’Asie et les deux parties de l’Europe (ouest et est) connaîtront à coup sûr un nombre élevé de mécontents du fait de la grande supériorité des pays candidats par rapport au nombre de sièges qui leur sont réservés dans cette nouvelle instance onusienne. La répartition géographique équitable dressée par l’ONU répartit comme suit les 47 sièges sur les groupes régionaux : 13 sièges pour les Etats d’Afrique, autant pour ceux d’Asie, 6 sièges pour les Etats d’Europe orientale, 8 sièges pour les Etats d’Amérique latine et des Caraïbes, et 7 sièges pour les Etats d’Europe occidentale et autres Etats.
Concernant le continent africain, et outre l’Algérie, les autres candidats sont : l’Afrique du Sud, le Nigeria, le Ghana, le Kenya, le Cameroun, le Gabon, la Zambie, le Sénégal, le Maroc, le Mali, la Tunisie, Maurice et Djibouti.
En Asie, la bataille sera rude entre les 18 postulants (Japon, Chine, Inde, Arabie saoudite, Indonésie, Irak, Iran, Pakistan, République de Corée, etc.) pour 13 sièges également. Aussi, la concurrence est âpre dans le cas de l’Amérique latine et des Caraïbes où émergent 11 candidatures (Brésil, Argentine, Uruguay, Venezuela, Cuba, Mexique, etc.) dans l’espoir d’occuper l’un des 8 sièges qui leur sont réservés. Même schéma sur les deux parties de l’Europe. Côté oriental, Russie, Ukraine, Pologne et autres (13 au total dont des ex-républiques de l’ancienne Union soviétique) sont en course (pour 6 sièges). Côté occidental et reste des autres régions du monde, 9 Etats (Allemagne, Canada, Finlande, France, Grèce, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni, Suisse) postulent pour 7 sièges.
Si le Canada est candidat sur cette liste, il y a lieu de relever que les Etats-Unis n’y figurent pas. Il y a quelques jours, le secrétaire général de l’ONU a souligné à Washington, tout en regrettant que le pays présidé par George W. Bush ne soit pas candidat au conseil des droits de l’Homme, que l’avancée des droits de l’Homme passe par un leadership américain. «Je veux continuer à souligner l’importance d’un engagement américain constant dans le secteur des droits de l’Homme, où historiquement, les Etats-Unis ont toujours pris l’initiative», a déclaré Kofi Annan à ce propos, rapporte l’AFP, en indiquant ne pas voir «un avenir de paix et de stabilité pour l’humanité dans ce siècle si les Etats-Unis ne donnent pas l’exemple d’un leadership mondial, éclairé et fort». Avec la précision, tout de même, que Annan déclare «ne par croire» que «les Etats-Unis peuvent faire cela tous seuls». Washington «peut encore exercer une grande influence, à la fois sur la composition du conseil et sur la décision de ses membres après qu’ils eurent été choisis», estime encore Kofi Annan.
Il est à signaler que les membres élus au Conseil sont dans l’obligation d’«observer les normes les plus strictes en matière de promotion et de défense des droits de l’Homme» et devront coopérer «pleinement avec le conseil» et «seront soumis à la procédure d’examen périodique universel au cours de leur mandat», exigent les textes fondateurs de ce nouvel organe onusien.
Par la Tribune
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