La grève au sein de la compagnie aérienne ne doit pas cacher le malaise social qui traverse toute l'Algérie.
Les négociations courent toujours entre les syndicats et Air Algérie. Le quotidien en ligne Le Post évoque ce matin des "négociations mal parties". Il y a des grèves dont on parle et d'autres dont on ne parle pas. La grève d'Air Algérie avait bloqué la semaine dernière des centaines de passagers à l'aéroport d'Orly et à Marseille. Face au mutisme de la compagnie, les passagers ont exprimé avec verve leurs mécontentements.
Cette tension est également palpable en Algérie. La contestation sociale et politique continue dans le pays, à l'échelle locale. Il est difficile d'en dégager toute volonté de changement à l'échelle nationale, mais ces petites étincelles traduisent la colère de nombreux Algériens.
La fronde sociale continue
Un exemple: la "tyrannie" du directeur de la chaîne berbère IV ne passe plus chez les journalistes de la chaîne, selon le quotidien Al Watan. Le directeur général Saïd Lamrani est accusé d'abus de pouvoir, de censure arbitraire, d'harcèlement moral et sexuel. "Les journalistes parlent d'injures, de brimades, d'humiliation publique. Les témoignages décrivent un personnage qui s'entoure de femmes et qui règne en tyran dans la salle de rédaction."
La contestation sociale se poursuit aussi dans la région de Bejaïa, au nord-est de l'Algérie. Le manque d'eau potable, les routes détériorées et les coupures fréquentes d'électricité exaspèrent les populations. Pas moins de trois routes nationales ont été coupées ce dimanche par des manifestants, réclamant une amélioration de leurs cadres de vie, selon le quotidien Al Watan et le blog Algérie City.
Certains Algériens sentent qu'ils n'ont plus rien à perdre, à l'instar de ces 22 syndicalistes de l'entreprise de transport urbain et suburbain d'Alger qui ont entamé une grève de la faim ce dimanche devant le siège de la direction à Alger. Parmi les réclamations, une hausse des salaires à hauteur de 25%
Sidi Bouzid n'est pas loin
Par désespoir, un entrepreneur d'une cinquantaine d'années a tenté de s'immoler mercredi 13 juillet dans le bureau du secrétariat de la commune de Sidi M'hamed à Alger. "Il avait réalisé un projet pour le compte de la mairie en 2007. Mais il n'a toujours pas été rémunéré", selon le quotidien électronique Tout sur l'Algérie.
Dès le lendemain, le quotidien Al Watan relaie une autre histoire. "Un marchand de légumes a tenté de s'immoler devant l'unité de gendarmerie. Il vendait à crédit des légumes à la femme d'un officier supérieur. Il voulait récupérer son dû. Ayant eu une réponse négative, le vendeur de légumes est revenu avec un jerrican et s'est aspergé d'essence devant le commandement", a relaté un témoin de la scène. Le malaise social est bien là, palpable.
Lexpresse.fr
Les négociations courent toujours entre les syndicats et Air Algérie. Le quotidien en ligne Le Post évoque ce matin des "négociations mal parties". Il y a des grèves dont on parle et d'autres dont on ne parle pas. La grève d'Air Algérie avait bloqué la semaine dernière des centaines de passagers à l'aéroport d'Orly et à Marseille. Face au mutisme de la compagnie, les passagers ont exprimé avec verve leurs mécontentements.
Cette tension est également palpable en Algérie. La contestation sociale et politique continue dans le pays, à l'échelle locale. Il est difficile d'en dégager toute volonté de changement à l'échelle nationale, mais ces petites étincelles traduisent la colère de nombreux Algériens.
La fronde sociale continue
Un exemple: la "tyrannie" du directeur de la chaîne berbère IV ne passe plus chez les journalistes de la chaîne, selon le quotidien Al Watan. Le directeur général Saïd Lamrani est accusé d'abus de pouvoir, de censure arbitraire, d'harcèlement moral et sexuel. "Les journalistes parlent d'injures, de brimades, d'humiliation publique. Les témoignages décrivent un personnage qui s'entoure de femmes et qui règne en tyran dans la salle de rédaction."
La contestation sociale se poursuit aussi dans la région de Bejaïa, au nord-est de l'Algérie. Le manque d'eau potable, les routes détériorées et les coupures fréquentes d'électricité exaspèrent les populations. Pas moins de trois routes nationales ont été coupées ce dimanche par des manifestants, réclamant une amélioration de leurs cadres de vie, selon le quotidien Al Watan et le blog Algérie City.
Certains Algériens sentent qu'ils n'ont plus rien à perdre, à l'instar de ces 22 syndicalistes de l'entreprise de transport urbain et suburbain d'Alger qui ont entamé une grève de la faim ce dimanche devant le siège de la direction à Alger. Parmi les réclamations, une hausse des salaires à hauteur de 25%
Sidi Bouzid n'est pas loin
Par désespoir, un entrepreneur d'une cinquantaine d'années a tenté de s'immoler mercredi 13 juillet dans le bureau du secrétariat de la commune de Sidi M'hamed à Alger. "Il avait réalisé un projet pour le compte de la mairie en 2007. Mais il n'a toujours pas été rémunéré", selon le quotidien électronique Tout sur l'Algérie.
Dès le lendemain, le quotidien Al Watan relaie une autre histoire. "Un marchand de légumes a tenté de s'immoler devant l'unité de gendarmerie. Il vendait à crédit des légumes à la femme d'un officier supérieur. Il voulait récupérer son dû. Ayant eu une réponse négative, le vendeur de légumes est revenu avec un jerrican et s'est aspergé d'essence devant le commandement", a relaté un témoin de la scène. Le malaise social est bien là, palpable.
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