
La Fédération de Tizi Ouzou du Front des forces socialistes (FFS), a publié mercredi un communiqué dénonçant "la multiplication des bavures militaires à l’encontre de simples citoyens innocents dont le seul tort est d’être au mauvais endroit et au mauvais moment ". Selon la même source, le FFS rejette "la thèse du complot qui serait entrain de se tramer contre la Kabylie ", tout en qualifiant ces bavures de "maladresses".
Cependant, déplore les rédacteurs de ce communiqué ce sont "des maladresses qui risquent de servir de terrain propice aux gens qui encouragent l’embrasement et l’isolement de notre wilaya ". Afin de faire face aux tentatives de récupération, le parti de Ait Ahmed, appelle la population de la wilaya et celle de Fréha en particulier à faire preuve de vigilance "pour mettre en échec des manœuvres qui visent encore une fois à déstabiliser la région et semer le trouble et la confusion".
Enfin, le front des forces socialistes, par le biais du même communiqué, loue la sagesse de la famille de la victime qui "refuse que cette acte soit exploité à d’autres fins ".
Appel au calme de la famille de la victime
La famille de la femme tuée par erreur par un militaire en faction, dimanche soir à Fréha (Tizi-Ouzou), a appelé, mardi, la population locale à " rester calme " et à " garder le sang froid ", en évitant de répondre à des appels prônant la violence et la destruction de biens de la collectivité.
S’exprimant hier mardi devant une foule nombreuse massée au niveau du carrefour du centre-ville, près de la mosquée de la ville de Fréha (30 km de Tizi-Ouzou), le frère du mari de la victime a tenu à souligner que " la famille de Zohra, que Dieu ait son âme, se démarque de toute action de violence et de destruction, et qu’elle ne saurait cautionner de tels agissements, car n’honorant ni la mémoire de la victime et ne rend nullement service à la région qui a besoin de calme ".
" La meilleure manière d’aider notre famille et la commune de Fréha est de rester calme, en privilégiant la voie pacifique pour exiger que toute la lumière soit faite sur cette affaire ", a-t-il lancé à l’adresse d’un groupe de jeunes appelant à la marche et à la coupure de routes.
Appuyant cet appel à la sagesse, un membre de la coordination des comités de villages de Fréha, au nombre de 32, a exhorté l’assistance à " faire montre de vigilance " et à " ne pas suivre les appels au désordre émanant de l’extérieur à la région ", tout en rappelant que la coordination des villages est " la seule habilitée à s’exprimer au nom de la population ".
Apportant sa contribution à l’apaisement des esprits l’Académie algérienne des associations de la société civile a exprimé, sur place, par la voix de son bureau de Tizi-Ouzou à " recueillir toutes les doléances de la population de Fréha, en vue de les transmettre aux pouvoirs publics ".
Pour rappel, hier mardi, un appel à la grève lancé par la coordination a été suivi par tous les commerçants de la ville de Fréha. Un groupe de jeunes, au nombre restreint, a procédé à la fermeture de la RN 12, au niveau de l’entreprise équipements électriques (ENEL) où ont été érigées des barricades avec des objets hétéroclites.
Par Mourad Arbani | 14/09/2011
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