Fatwas, appels, pétitions... tout est mis à contribution pour s’en prendre aux bars et aux débits de boissons en Algérie. Deux anciens prédicateurs du FIS (Front islamique du Salut, dissous en 1992,) tentent de faire retourner la population contre les tenanciers des magasins de boissons alcoolisées. Ils demandent aux populations de se mobiliser contre les débits de boissons tenus responsables de tous les maux de la société. Récemment, le Premier ministre avait tenu presque le même langage.
« Le nombre des crimes ne cesse d’augmenter, les bagarres sont de plus en plus nombreuses entre consommateurs d’alcools et habitants honnêtes des quartiers (...) En hausse, le nombre des personnes atteintes de diabète trouve son origine dans la prolifération des magasins de vente de vins et liqueurs », écrivent Abdelfatah Zeraoui Hamadache et El Hachemi Sahnouni, dans un communiqué commun rendu public mardi 4 octobre.
Ces deux anciens dirigeants de la mouvance islamiste, qui se présentent comme les auteurs de l’initiative « éveil des enfants des mosquées d'Algérie », tiennent donc les boutiques de boissons alcoolisées pour être à l’origine des maux de la société.
Meurtres, viols, rapts et agressions, comportements grossiers, tout est mis sur le dos de la consommation de l’alcool. « Ils (tenanciers des boutiques) ont corrompu notre jeunesse, détruit ses principes et ses valeurs islamiques », ajoutent ces deux anciens responsables du FIS.
Aussi, ils appellent les jeunes de quartiers populaires à se mobiliser pour exiger la fermeture des débits de boissons alcoolisées. « Nous soutenons et encourageons les comités de quartiers à initier davantage de pétitions et de plate-forme de revendications pour être adressées aux autorités concernées dans le but d’exiger la fermeture définitive des magasins de boissons alcoolisés, considérées comme illicites dans la religion de notre Prophète », poursuivent les rédacteurs de cet appel.
Depuis trois ans, une bague de puritanisme s’est abattue sur le pays provoquant la fermeture de centaines de commerces et d’établissements spécialisés dans la vente d’alcool. Certains baissent le rideau en raison de presse des riverains.
Le dernier cas en date est la décente punitive, lancée par un groupe de jeunes contre les débits de boissons alcoolisées à la Madrague (Ain Benian, banlieue d’Alger) alors que les vendeurs informels n’ont pas été touchés par cette action de protestation.
En raison de fermetures intempestives et parfois arbitraires, il est de plus en plus difficile de trouver de l’alcool dans de nombreuses régions du pays. Entre 2005 et 2008, plus de 2 000 commerces ont été fermés en Algérie, a révélé récemment le quotidien Liberté. Par conséquence, c’est le commerce informel de boisons alcoolisées qui fait recette.
Vendredi 30 septembre, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia , a développé une préthéorique pour le moins surprenante.
« Combien de postes d’emploi peut-on créer dans un bar ? Un, deux, mais il faut voir combien de cirrhoses (maladie du foie, NDLR), de bagarres on peut trouver dans un bar », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse en marge de la réunion de la Tripartite. Avant de conclure : « Les produits alcoolisés qu’on y trouve sont de marques étrangères. Je ne vois pas de production locale à promouvoir ».
Etrangement, le Premier ministre feint d’ignorer que la loi algérienne autorise la fabrication et la commercialisation sous licence de plus d’une vingtaine de marques mondiales de boissons alcoolisées, en plus de celles fabriquées localement. A moins que la sortie médiatique du chef de l’Exécutif ne soit une énième concession aux islamistes. Ou le début d’une prohibition qui ne dit pas son nom !
Ahmed Ouyahia et anciens du FIS-dissous, même combat ?
source: DNA - Dernières nouvelles d'Algérie
« Le nombre des crimes ne cesse d’augmenter, les bagarres sont de plus en plus nombreuses entre consommateurs d’alcools et habitants honnêtes des quartiers (...) En hausse, le nombre des personnes atteintes de diabète trouve son origine dans la prolifération des magasins de vente de vins et liqueurs », écrivent Abdelfatah Zeraoui Hamadache et El Hachemi Sahnouni, dans un communiqué commun rendu public mardi 4 octobre.
Ces deux anciens dirigeants de la mouvance islamiste, qui se présentent comme les auteurs de l’initiative « éveil des enfants des mosquées d'Algérie », tiennent donc les boutiques de boissons alcoolisées pour être à l’origine des maux de la société.
Meurtres, viols, rapts et agressions, comportements grossiers, tout est mis sur le dos de la consommation de l’alcool. « Ils (tenanciers des boutiques) ont corrompu notre jeunesse, détruit ses principes et ses valeurs islamiques », ajoutent ces deux anciens responsables du FIS.
Aussi, ils appellent les jeunes de quartiers populaires à se mobiliser pour exiger la fermeture des débits de boissons alcoolisées. « Nous soutenons et encourageons les comités de quartiers à initier davantage de pétitions et de plate-forme de revendications pour être adressées aux autorités concernées dans le but d’exiger la fermeture définitive des magasins de boissons alcoolisés, considérées comme illicites dans la religion de notre Prophète », poursuivent les rédacteurs de cet appel.
Depuis trois ans, une bague de puritanisme s’est abattue sur le pays provoquant la fermeture de centaines de commerces et d’établissements spécialisés dans la vente d’alcool. Certains baissent le rideau en raison de presse des riverains.
Le dernier cas en date est la décente punitive, lancée par un groupe de jeunes contre les débits de boissons alcoolisées à la Madrague (Ain Benian, banlieue d’Alger) alors que les vendeurs informels n’ont pas été touchés par cette action de protestation.
En raison de fermetures intempestives et parfois arbitraires, il est de plus en plus difficile de trouver de l’alcool dans de nombreuses régions du pays. Entre 2005 et 2008, plus de 2 000 commerces ont été fermés en Algérie, a révélé récemment le quotidien Liberté. Par conséquence, c’est le commerce informel de boisons alcoolisées qui fait recette.
Vendredi 30 septembre, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia , a développé une préthéorique pour le moins surprenante.
« Combien de postes d’emploi peut-on créer dans un bar ? Un, deux, mais il faut voir combien de cirrhoses (maladie du foie, NDLR), de bagarres on peut trouver dans un bar », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse en marge de la réunion de la Tripartite. Avant de conclure : « Les produits alcoolisés qu’on y trouve sont de marques étrangères. Je ne vois pas de production locale à promouvoir ».
Etrangement, le Premier ministre feint d’ignorer que la loi algérienne autorise la fabrication et la commercialisation sous licence de plus d’une vingtaine de marques mondiales de boissons alcoolisées, en plus de celles fabriquées localement. A moins que la sortie médiatique du chef de l’Exécutif ne soit une énième concession aux islamistes. Ou le début d’une prohibition qui ne dit pas son nom !
Ahmed Ouyahia et anciens du FIS-dissous, même combat ?
source: DNA - Dernières nouvelles d'Algérie
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