Les radicaux religieux en Algérie tentent de tirer profit de l'indignation publique concernant la vente d'alcool pour reconquérir un soutien politique.
Une vague de manifestations contre les commerces qui vendent des boissons alcoolisées est en train de balayer l'Algérie, poussant les responsables locaux, dans certaines wilayas, à faire fermer un certain nombre de ces établissements sous prétexte de "menace à la sécurité publique".
Plusieurs personnalités islamistes éminentes ont récemment donné le coup d'envoi d'une campagne visant à collecter les signatures des citoyens dans une pétition dont l'objectif est la fermeture définitive de ces commerces par les autorités. Cette initiative a suscité l'inquiétude parmi les responsables qui craignent que les salafistes ne puissent utiliser ce mouvement de protestation pour revenir sur la scène politique.
D'anciens leaders du Front islamique du salut (FIS) ont publié mardi 4 octobre un communiqué encourageant les manifestations contre les magasins de vins et spiritueux.
El Hachemi Sahnouni, imam et khatib de la mosquée al-Sunna de Bab El Oued, et Abdelfatah Zeraoui, porte-parole d'un mouvement connu sous le nom de "Eveil des enfants des mosquées d'Algérie", ont appelé les comités des quartiers populaires à remplir la pétition destinée aux autorités pour exiger la fermeture de ces commerces.
Ils ont blâmé les boissons alcoolisées qui auraient "perverti" les jeunes et "détruit leurs valeurs religieuses et leurs moeurs islamiques". Ils ont également fait référence au "nombre croissant des crimes de différentes sortes et des bagarres entre les buveurs d'alcool et les populations honnêtes dans les quartiers".
Ces commentaires sont rendus publics à l'heure où plusieurs wilayas connaissent des mouvements de protestation contre les magasins qui vendent de l'alcool. Cette vague de mécontentement a commencé à Bejaïa avant de se propager à d'autres wilayas, notamment Oran et Alger.
Les autorités locales se trouvent dont amenées à prendre la décision de fermer ces commerces pour éviter les abus, comme ceux qui se sont produits l'été dernier dans la province de Bejaïa où des jeunes en colères ont incendié un certain nombre de bars et de magasins de spiritueux.
Le Premier ministre Ahmed Ouyahia a évoqué ce problème lors d'une conférence de presse qui s'est tenue le 30 septembre, affirmant que les "décisions prises par certaines autorités locales de fermer de nombreux magasins vendant des boissons alcoolisées l'ont été pour des raisons de sécurité".
"Les autorités doivent intervenir conformément à la loi pour éviter toute tentative visant à exploiter ces manifestations pour des desseins politiques qui n'ont rien à voir avec les droits des citoyens", a expliqué à Magharebia le sociologue Mohamed Khalas.
Il a ajouté que "certains partis islamistes tentent de mobiliser la rue à ce moment particulier, de manière à montrer leur puissance aux autorités et à s'imposer en tant que force politique que l'on ne peut ignorer".
Il y a quelques jours, des dizaines d'habitants du quartier al-Anaser avaient attaqué un magasin qui vendait de l'alcool, situé au rez-de-chaussée d'un immeuble résidentiel, détruisant une partie du commerce et y mettant le feu, avant que les forces de sécurité n'interviennent et ne s'opposent pendant des heures aux manifestants, arrêtant certains d'entre eux.
D'autres wilayas ont vécu des évènements similaires, dont Aïn Kercha, dans la wilaya d'Oum El Bouaghi, où les citoyens ont barré l'une des routes principales en exigeant la fermeture d'un bar de leur quartier. La situation s'est transformée en échauffourées entre les habitants et le propriétaire du bar. Le frère de ce dernier a été tué.
Par Walid Ramzi pour Magharebia
Une vague de manifestations contre les commerces qui vendent des boissons alcoolisées est en train de balayer l'Algérie, poussant les responsables locaux, dans certaines wilayas, à faire fermer un certain nombre de ces établissements sous prétexte de "menace à la sécurité publique".
Plusieurs personnalités islamistes éminentes ont récemment donné le coup d'envoi d'une campagne visant à collecter les signatures des citoyens dans une pétition dont l'objectif est la fermeture définitive de ces commerces par les autorités. Cette initiative a suscité l'inquiétude parmi les responsables qui craignent que les salafistes ne puissent utiliser ce mouvement de protestation pour revenir sur la scène politique.
D'anciens leaders du Front islamique du salut (FIS) ont publié mardi 4 octobre un communiqué encourageant les manifestations contre les magasins de vins et spiritueux.
El Hachemi Sahnouni, imam et khatib de la mosquée al-Sunna de Bab El Oued, et Abdelfatah Zeraoui, porte-parole d'un mouvement connu sous le nom de "Eveil des enfants des mosquées d'Algérie", ont appelé les comités des quartiers populaires à remplir la pétition destinée aux autorités pour exiger la fermeture de ces commerces.
Ils ont blâmé les boissons alcoolisées qui auraient "perverti" les jeunes et "détruit leurs valeurs religieuses et leurs moeurs islamiques". Ils ont également fait référence au "nombre croissant des crimes de différentes sortes et des bagarres entre les buveurs d'alcool et les populations honnêtes dans les quartiers".
Ces commentaires sont rendus publics à l'heure où plusieurs wilayas connaissent des mouvements de protestation contre les magasins qui vendent de l'alcool. Cette vague de mécontentement a commencé à Bejaïa avant de se propager à d'autres wilayas, notamment Oran et Alger.
Les autorités locales se trouvent dont amenées à prendre la décision de fermer ces commerces pour éviter les abus, comme ceux qui se sont produits l'été dernier dans la province de Bejaïa où des jeunes en colères ont incendié un certain nombre de bars et de magasins de spiritueux.
Le Premier ministre Ahmed Ouyahia a évoqué ce problème lors d'une conférence de presse qui s'est tenue le 30 septembre, affirmant que les "décisions prises par certaines autorités locales de fermer de nombreux magasins vendant des boissons alcoolisées l'ont été pour des raisons de sécurité".
"Les autorités doivent intervenir conformément à la loi pour éviter toute tentative visant à exploiter ces manifestations pour des desseins politiques qui n'ont rien à voir avec les droits des citoyens", a expliqué à Magharebia le sociologue Mohamed Khalas.
Il a ajouté que "certains partis islamistes tentent de mobiliser la rue à ce moment particulier, de manière à montrer leur puissance aux autorités et à s'imposer en tant que force politique que l'on ne peut ignorer".
Il y a quelques jours, des dizaines d'habitants du quartier al-Anaser avaient attaqué un magasin qui vendait de l'alcool, situé au rez-de-chaussée d'un immeuble résidentiel, détruisant une partie du commerce et y mettant le feu, avant que les forces de sécurité n'interviennent et ne s'opposent pendant des heures aux manifestants, arrêtant certains d'entre eux.
D'autres wilayas ont vécu des évènements similaires, dont Aïn Kercha, dans la wilaya d'Oum El Bouaghi, où les citoyens ont barré l'une des routes principales en exigeant la fermeture d'un bar de leur quartier. La situation s'est transformée en échauffourées entre les habitants et le propriétaire du bar. Le frère de ce dernier a été tué.
Par Walid Ramzi pour Magharebia
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