C’était dans l’air et le trio Bouteflika-Ouyahia-Belkhadem, en acteurs principaux, l’ont confirmé hier. Le gouvernement change de main et repasse entre celle du FLN. Le RND, critiqué par ses pairs de l’Alliance présidentielle (FLN et MSP) davantage qu’il ne l’a été de la part des partis de l’opposition, est celui qui aura finalement duré le plus au poste de chef du gouvernement. Il cède finalement le haut de l’échelle à la figure nouvellement intronisée au FLN. Abdelaziz Belkhadem est, en effet, à la tête du Front officieusement depuis la fin 2003 –veille de la présidentielle d’avril 2004- et officiellement depuis le congrès «rassembleur» de février 2005 en allusion aux dommages collatéraux de la candidature au scrutin présidentiel de Ali Benflis, ex-patron à la fois du gouvernement et du… FLN «rénové».
Bref, présentant sa démission ou démissionné, le résultat est le même pour Ouyahia en cette mi-2006. Néanmoins, et en termes de projections, l’avenir aussi bien immédiat que lointain de celui qui s’est toujours présenté en «serviteur de l’Etat» et aux ambitions politiques le plus souvent tues dépend en grande partie de la façon avec laquelle il quitte le gouvernement pour la seconde fois de sa carrière.
Les législatives de la mi-2007, soit dans une année, et la présidentielle de 2009 s’approchent à pas de géant et le RND, tout comme l’Alliance dans laquelle il siège, n’a rien de concret –de public au moins- à présenter pour rassurer les partisans confondus de ce parti et de ses «alliés», devenus «ennemis» l’espace de plusieurs semaines, en matière de «fiabilité» et de «crédibilité» d’un regroupement politique qui ambitionnait, selon de précédentes déclarations martelées par ses trois porte-parole (Ahmed Ouyahia, Abdelaziz Belkhadem et Bouguerra Soltani), de s’élargir à la base avant de se retrouver éclaté en haut de la pyramide lors d’une bataille qui fera date autour du poste de chef de l’Exécutif.
Mais les «remerciements» et autre «soutien total», réitérés par les uns aux autres et que se sont échangés hier les trois acteurs susmentionnés tempèrent quelque peu la teneur d’une crise que l’on voulait, quelque part, bruyante. Ouyahia l’a dit, comme le rapporte l’APS : la conduite des affaires du pays par Abdelaziz Bouteflika «bénéficiera toujours» de l’«appui permanent» du chef de gouvernement sortant.
Abdelaziz Belkhadem, dont la charge est de nommer une nouvelle composante gouvernementale qui «sera connue sous peu et ce, au terme des consultations» qu’il devait entamer dès hier après-midi, élargira-t-il l’ouverture des portes du changement gouvernemental jusqu’à ceux qui, en dehors de l’allié MSP, se sont ligués derrière les attaques contre Ouyahia comme c’est essentiellement le cas de Abdallah Djaballah et du MRN-Islah ? Plausible dans la mesure où cela sera déterminé par le devenir du RND lui-même par rapport à cette Alliance. La certitude est que cette dernière, déjà fragile et hétérogène dans sa forme et son fonctionnement initiaux, se fragilise de plus en plus.
La cohabitation en son sein pourra-t-elle tenir aussi longtemps qu’a pu «résister» Ahmed Ouyahia aux attaques multiples et multiformes dont il a fait l’objet tout au long de ces dernières semaines ?
L’interrogation peut rester encore quelque temps sans réponse mais il est certain que le sort des uns et des autres au sein de cette Alliance se joue comme en vase clos.
Le système politique algérien étant ce qu’il est, les mutations ne sont pas pour l’immédiat. Cependant, des efforts de réforme sont consentis ça et là. Et le FLN est resté à ce propos très actif récemment pour pouvoir apporter «sa touche» à une volonté présidentielle dont le meneur a été placé, depuis un peu plus d’une année, au poste de président honorifique, en sus de sa qualité de président réel d’un parti qu’il a bien fini par remettre sur le devant de la scène. Car, il faut se l’avouer, avec son secrétaire général aux commandes de l’Exécutif, l’ancien parti unique n’aura plus d’excuses à faire valoir devant les probables échecs gouvernementaux à venir.
Par La Tribune
Bref, présentant sa démission ou démissionné, le résultat est le même pour Ouyahia en cette mi-2006. Néanmoins, et en termes de projections, l’avenir aussi bien immédiat que lointain de celui qui s’est toujours présenté en «serviteur de l’Etat» et aux ambitions politiques le plus souvent tues dépend en grande partie de la façon avec laquelle il quitte le gouvernement pour la seconde fois de sa carrière.
Les législatives de la mi-2007, soit dans une année, et la présidentielle de 2009 s’approchent à pas de géant et le RND, tout comme l’Alliance dans laquelle il siège, n’a rien de concret –de public au moins- à présenter pour rassurer les partisans confondus de ce parti et de ses «alliés», devenus «ennemis» l’espace de plusieurs semaines, en matière de «fiabilité» et de «crédibilité» d’un regroupement politique qui ambitionnait, selon de précédentes déclarations martelées par ses trois porte-parole (Ahmed Ouyahia, Abdelaziz Belkhadem et Bouguerra Soltani), de s’élargir à la base avant de se retrouver éclaté en haut de la pyramide lors d’une bataille qui fera date autour du poste de chef de l’Exécutif.
Mais les «remerciements» et autre «soutien total», réitérés par les uns aux autres et que se sont échangés hier les trois acteurs susmentionnés tempèrent quelque peu la teneur d’une crise que l’on voulait, quelque part, bruyante. Ouyahia l’a dit, comme le rapporte l’APS : la conduite des affaires du pays par Abdelaziz Bouteflika «bénéficiera toujours» de l’«appui permanent» du chef de gouvernement sortant.
Abdelaziz Belkhadem, dont la charge est de nommer une nouvelle composante gouvernementale qui «sera connue sous peu et ce, au terme des consultations» qu’il devait entamer dès hier après-midi, élargira-t-il l’ouverture des portes du changement gouvernemental jusqu’à ceux qui, en dehors de l’allié MSP, se sont ligués derrière les attaques contre Ouyahia comme c’est essentiellement le cas de Abdallah Djaballah et du MRN-Islah ? Plausible dans la mesure où cela sera déterminé par le devenir du RND lui-même par rapport à cette Alliance. La certitude est que cette dernière, déjà fragile et hétérogène dans sa forme et son fonctionnement initiaux, se fragilise de plus en plus.
La cohabitation en son sein pourra-t-elle tenir aussi longtemps qu’a pu «résister» Ahmed Ouyahia aux attaques multiples et multiformes dont il a fait l’objet tout au long de ces dernières semaines ?
L’interrogation peut rester encore quelque temps sans réponse mais il est certain que le sort des uns et des autres au sein de cette Alliance se joue comme en vase clos.
Le système politique algérien étant ce qu’il est, les mutations ne sont pas pour l’immédiat. Cependant, des efforts de réforme sont consentis ça et là. Et le FLN est resté à ce propos très actif récemment pour pouvoir apporter «sa touche» à une volonté présidentielle dont le meneur a été placé, depuis un peu plus d’une année, au poste de président honorifique, en sus de sa qualité de président réel d’un parti qu’il a bien fini par remettre sur le devant de la scène. Car, il faut se l’avouer, avec son secrétaire général aux commandes de l’Exécutif, l’ancien parti unique n’aura plus d’excuses à faire valoir devant les probables échecs gouvernementaux à venir.
Par La Tribune