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Trois jours après l’annonce des résultats officiels de la première élection pluraliste en Tunisie, Alger a fini par réagir, en félicitant, lundi 31 octobre, le peuple tunisien pour le bon déroulement du scrutin.
« Nous adressons nos félicitations les plus chaleureuses au peuple tunisien frère pour le bon déroulement des élections du 23 octobre et nous formons le vœu ardent que les résultats de ces élections puissent ouvrir la voie d'une transition consensuelle pour l'édification d'un ordre constitutionnel démocratique », a déclaré Amar Belani, porte‑parole du ministère des Affaires étrangères, dans un communiqué transmis à l’agence APS. Un « ordre constitutionnel démocratique (qui) permettra de consolider la stabilité, le développement économique et le progrès social d'un pays frère avec lequel l'Algérie ne cessera d’œuvrer pour raffermir les relations de fraternité et de coopération et pour concrétiser notre aspiration commune à l'édification du grand Maghreb arabe. »
Dans sa déclaration, le porte‑parole du ministère des AE ne fait aucune référence à la victoire d’Ennahda. Le parti islamiste a remporté 41,47 % des sièges de la nouvelle assemblée constituante, soit 90 sièges sur les 217. Il devrait diriger dans les prochains jours un gouvernement de coalition nationale. La déclaration contient toutefois un message destiné à Ennahda lorsqu’il évoque « une transition consensuelle pour l'édification d'un ordre constitutionnel démocratique. »
Après l’annonce des résultats, Alger a certes pris le soin de dépêcher le chef du MSP (membre de l’Alliance présidentielle) Aboudjerra Soltani en mission semi‑officielle à Tunis où il a rencontré des responsables d’Ennahda pour les féliciter de leur victoire. Mais, prudents, les responsables d’Ennahda, ont tenu à rencontrer Soltani au siège de l’ambassade d’Algérie à Tunis. Le message est double. D’abord, les nouveaux maîtres de Tunis veulent traiter d’égal à égal avec leurs homologues algériens et ne recevoir qu’un émissaire officiel. Ensuite, il n’est pas question pour eux de permettre d’associer le MSP à leur victoire, au détriment d’autres formations algériennes.
Avant cette élection, les Algériens ont montré quelques signes d’inquiétude. Selon des sources tunisiennes, la sécurité a été considérablement renforcée à l’ambassade algérienne à Tunis. Au moins 120 membres des forces de sécurité algériennes ont été dépêchés sur place pour veiller sur l’édifice et faire face à une éventuelle tentative de saccage comme cela a été le cas en Libye après la chute de Tripoli. Comme en Libye, l’Algérie ne jouit pas d’une image positive dans la nouvelle Tunisie démocratique. Le pouvoir algérien n’a jamais condamné la répression farouche des manifestations qui ont conduit à la chute du régime de Ben Ali. Et après le départ du dictateur, Alger ne s’est pas montré disponible pour accompagner la transition dans ce pays voisin. Les Algériens se sont contentés du strict minimum, notamment une aide financière
APS
« Nous adressons nos félicitations les plus chaleureuses au peuple tunisien frère pour le bon déroulement des élections du 23 octobre et nous formons le vœu ardent que les résultats de ces élections puissent ouvrir la voie d'une transition consensuelle pour l'édification d'un ordre constitutionnel démocratique », a déclaré Amar Belani, porte‑parole du ministère des Affaires étrangères, dans un communiqué transmis à l’agence APS. Un « ordre constitutionnel démocratique (qui) permettra de consolider la stabilité, le développement économique et le progrès social d'un pays frère avec lequel l'Algérie ne cessera d’œuvrer pour raffermir les relations de fraternité et de coopération et pour concrétiser notre aspiration commune à l'édification du grand Maghreb arabe. »
Dans sa déclaration, le porte‑parole du ministère des AE ne fait aucune référence à la victoire d’Ennahda. Le parti islamiste a remporté 41,47 % des sièges de la nouvelle assemblée constituante, soit 90 sièges sur les 217. Il devrait diriger dans les prochains jours un gouvernement de coalition nationale. La déclaration contient toutefois un message destiné à Ennahda lorsqu’il évoque « une transition consensuelle pour l'édification d'un ordre constitutionnel démocratique. »
Après l’annonce des résultats, Alger a certes pris le soin de dépêcher le chef du MSP (membre de l’Alliance présidentielle) Aboudjerra Soltani en mission semi‑officielle à Tunis où il a rencontré des responsables d’Ennahda pour les féliciter de leur victoire. Mais, prudents, les responsables d’Ennahda, ont tenu à rencontrer Soltani au siège de l’ambassade d’Algérie à Tunis. Le message est double. D’abord, les nouveaux maîtres de Tunis veulent traiter d’égal à égal avec leurs homologues algériens et ne recevoir qu’un émissaire officiel. Ensuite, il n’est pas question pour eux de permettre d’associer le MSP à leur victoire, au détriment d’autres formations algériennes.
Avant cette élection, les Algériens ont montré quelques signes d’inquiétude. Selon des sources tunisiennes, la sécurité a été considérablement renforcée à l’ambassade algérienne à Tunis. Au moins 120 membres des forces de sécurité algériennes ont été dépêchés sur place pour veiller sur l’édifice et faire face à une éventuelle tentative de saccage comme cela a été le cas en Libye après la chute de Tripoli. Comme en Libye, l’Algérie ne jouit pas d’une image positive dans la nouvelle Tunisie démocratique. Le pouvoir algérien n’a jamais condamné la répression farouche des manifestations qui ont conduit à la chute du régime de Ben Ali. Et après le départ du dictateur, Alger ne s’est pas montré disponible pour accompagner la transition dans ce pays voisin. Les Algériens se sont contentés du strict minimum, notamment une aide financière
APS
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