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Algérie : Bouteflika à petits pas.

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  • Algérie : Bouteflika à petits pas.

    Lassés par deux décennies de terrorisme, de corruption et de réformes sans lendemain, les Algériens assistent indifférents à la bataille pour le pouvoir.



    Si Abdallah, 75 ans, est assis dans un petit café du quartier de Hamma à Alger où les consommateurs, à la retraite ou au chômage, tuent le temps en jouant aux dominos. "Celui qui s'est goinfré de miel n'acceptera pas de manger de la merde", lance-t-il, en allusion à la guerre que se livrent les clans au pouvoir. A Alger, on dit que la révolution tunisienne aurait convaincu le président Abdelaziz Bouteflika, 75 ans, d'accélérer le rythme des réformes démocratiques.

    Or celles-ci ne seraient pas du goût de tout le monde. Car après avoir levé l'état d'urgence, Boutefika voudrait supprimer le délit de presse, limiter les mandats des députés, contraindre les ministres à démissionner trois mois avant de se présenter à la députation, redonner un peu plus de pouvoir à l'opposition. Et alors que le président était enfin parvenu à pacifier ses relations avec l'armée, pilier du régime, c'est avec sa propre majorité à l'Assemblée nationale qu'il a désormais maille à partir.

    En mauvaise santé

    D'autres avancent une explication différente pour justifier la fièvre réformiste du président : en mauvaise santé, il se prépare à quitter le pouvoir et ne briguera pas un quatrième mandat en 2014. Le 15 avril dernier, c'est un homme usé, tremblant, butant sur les mots qui était apparu à la télévision. Dans son discours, il avait occulté les grèves et les émeutes des jeunes désoeuvrés qui éclatent quotidiennement dans tout le pays. Et, hanté par la crainte d'une contagion de la révolution tunisienne, le président avait alors ouvert le chéquier, apaisant à coups de milliards de dinars issus de la rente gazière et pétrolière les revendications des salariés.

    "Avant de partir pour le "dernier voyage", Abdelaziz Boutefika veut laisser son nom dans l'histoire de l'Algérie : celui d'un bâtisseur et d'un réformateur", assure un ex-collaborateur du président. Et d'ajouter : "C'est sous son règne que le nouvel aéroport de la capitale a été construit, comme des dizaines de milliers de logements, ou l'autoroute est-ouest (900 kilomètres), le tramway et la première ligne du métro d'Alger. "

    Pourtant, dans la mémoire des Algériens, il restera surtout l'homme qui a maté dans le sang l'intifada kabyle de 2001. Et le président qui n'a pas pu ou pas voulu éradiquer la corruption. L'Algérie vient d'être classée par Transparency International à la 112e place sur la liste des 180 pays les plus corrompus, loin devant ses deux voisins tunisien et marocain. Le ministre de la Communication, Nacer Mehal, ardent défenseur des réformes, ne cache pas sa déception. "Ici, dit-il avec amertume, les clans finissent toujours par se neutraliser. Mais leurs rivalités grippent le processus de changement. Sinon, avec nos ressources énergétiques, nous devrions être au niveau de la Turquie ou du Brésil. "

    Apolitisme

    Indifférente aux batailles qui déchirent le sérail, la population, elle, se détourne de plus en plus de la politique. A commencer par les jeunes qui ne cherchent qu'à faire du "bizness", selon l'expression locale. Ahmed, 20 ans, habite le quartier populaire du Ruisseau où il revend des chaussures de sport de contrefaçon en provenance de Chine. "Dans le Coran, assure-t-il, le commerce est halal [licite]. "Comme beaucoup de ses semblables, il ne veut pas entendre parler de politique. "Nous ne voulons pas être manipulés par les partis, qu'ils soient islamistes ou autres", dit-il, ajoutant, un peu bravache : "Quand il y a une injustice, on se cogne avec les flics. Nous, la révolution, nous la faisons tous les jours. "

    L'année dernière, la gendarmerie a recensé 11.500 émeutes à travers tout le territoire. Une nouvelle génération de contestataires semble émerger. Une "classe dangereuse" avec laquelle le pouvoir va devoir compter. "Ces jeunes désoeuvrés n'ont pas connu la guerre civile qui, entre 1993 et 2004, a fait 150 000 morts et des milliers de disparus, explique Slimane, 45 ans. Ils veulent vivre sans avoir la peur au ventre."

    Slimane a connu la révolution d'octobre 1988. Il avait 23 ans. Cet automne-là, des émeutes éclatent à Alger et dans plusieurs villes. Le président Chadli Bendjedid fait appel à l'armée pour rétablir l'ordre. Les soldats tirent sur la foule. Bilan : plus de 500 morts. Puis le chef de l'Etat introduit le multipartisme. Mais en 1991 le Front islamique du Salut (FIS) est en passe de gagner les législatives. L'armée interrompt le processus électoral. On connaît la suite : dix ans de guerre civile. Ces décennies de chaos, de violence, de corruption expliquent le rejet de la politique, généralisé aujourd'hui. Même au sein de la classe moyenne, plutôt favorable aux partis démocrates. "Depuis 1989, les démocrates n'ont cessé d'étaler leurs divisions, regrette Zohra, avocate, la cinquantaine, A l'époque, nous-étions allés à la bataille en ordre dispersé, laissant une autoroute aux islamistes. Et cela continue. Alors, comme beaucoup, j'ai tout abandonné. "

    "Nous, on est passionnés par l'affaire DSK"

    Ce samedi, il ne reste plus une place dans cette brasserie de la plus grande artère de la capitale. On y vient en famille ou entre amis déguster des gambas, des rougets ou des grillades d'agneau. Des mouhtadjibate - femmes coiffées du foulard côtoient des Algériennes vêtues à l'européenne. Sur les tables, les bouteilles d'eau minérale se mêlent aux bouteilles de vin - ce qui eût été impensable il y a dix ans, quand les intégristes attaquaient les bars et les restaurants servant de l'alcool.

    C'est ici que se retrouvent tous les samedis trois amis d'enfance, Ali, Madjid et Amokrane, qui ont aujourd'hui les cheveux gris. "Pendant plus de dix ans, raconte Madjid, nous ne savions pas si nous allions rentrer vivants du boulot. " "Presque tous les jours, des voitures piégées explosaient dans Alger", ajoute Ali. Aujourd'hui, la capitale ne vit plus au rythme des attentats quotidiens. Même si les combattants du Groupe salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC), rebaptisé Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), gardent une capacité de nuisance, notamment en Kabylie où leurs embuscades contre l'armée restent meurtrières. Composée à 95% d'Algériens, Aqmi est aujourd'hui surtout active au Sahel où sa principale activité est la capture et le négoce d'otages occidentaux. Comme si la guérilla islamique, elle aussi, était fatiguée de la politique algérienne. Boutefika, la corruption, le terrorisme, la bataille pour le pouvoir : Madjid, comme ses amis, ne veut pas en entendre parler. "Pitié ! La politique, c'est du "khorti" [bidon]. Nous, on est passionnés par l'affaire DSK Un vrai feuilleton, non ?"

    Par Farid Aichoune pour le Nouvel Obs.
    Ya Allah, al Aziz, al Hakim. a7fadh jazair wa al maghareb al kabir

  • #2
    "Nous, on est passionnés par l'affaire DSK"
    La, je reconnais les algeriens, souvent plus au courant de la politique francaise que de la politique algerienne.

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    • #3
      "Avant de partir pour le "dernier voyage", Abdelaziz Boutefika veut laisser son nom dans l'histoire de l'Algérie : celui d'un bâtisseur et d'un réformateur", assure un ex-collaborateur du président. Et d'ajouter : "C'est sous son règne que le nouvel aéroport de la capitale a été construit, comme des dizaines de milliers de logements, ou l'autoroute est-ouest (900 kilomètres), le tramway et la première ligne du métro d'Alger. "

      Le maroc a réalisé tout ça + 1 TGV en cours ... mais notez au passage que l'Algérie a au moins le double des ressources du Maroc, cela à iso démographie.

      Le bilan de Bouteflika :
      + Il a su ramener la paix dit-on, il a plutôt trouvé un arrangement entre les clans de l'armée qui ont poussé Zeroual à la sortie. Et c'est la clé de la paix.

      (-: les points négatifs):
      - Il a tué l'opposition, chaine TV unique et lui en feuilleton, la nouvelle loi sur les partis, ...
      - La corruption à tout va : les classes sociales se sont bien distinguées, la classe pauvre faisant le bas de la pyramide, les riches comptent en euros car c'est plus simple pour eux.
      - Sur le plan économique : ni agriculture, ni industrialisation, ni une politique claire sur les énergie nouvelles (pour une fois qu'on repart de zéro et qu'on toutes les clés en main - le solaire dans le sud c'est l'Algérie qui a pensé la 1ère et c'est le maroc qui est en train de faire), et n'en parlons même pas de la recherche et développement (tout le monde profite du coût bas de la main d'oeuvre pour bénéficier du transfert des technologies et savoir faire, à priori pas l'Algérie)

      - Les infrastructures: des autoroutes à refaire car les Chinois n'ont pas respecté les normes (ils étalent le bitume directement sur la poussière) et on a vu le résultat avec des rebonds on dirait DisneyLand pour créer des sensations.

      Les trains de marchandises nord-sud pour encourager l'agriculture dans le sud???

      Des métro c'est bien, mais faisons d'abord des tunnels à la croisée des chemins dans les villes pour éviter des rond-points impossibles à traverser en heures de pointe... etc

      Enfin bref, tout ça fait qu'un peu de légerté à travers les affaires DSK est la bienvenue.

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      • #4
        Au puree que vous etes pessimiste
        Les algeriens ,il vaut mieux etre avec eux que contre eux. Lucky Luciano

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        • #5
          durant tout son regne bouteflika chercher la confiance pas la competence ces ministres ouajdistes sont telement nuls qui'l sont devenu des clowns sur la scene politique bouteflika est un chatiment pour le peuple c'est president de l'epoque stalinienne meprisant tout le monde et se croit le plus intelegent et le plus fort alors que les autres sont des esclaves a son service bouteflika est un megalomane avec tout le changement dan le monde arabe reste deconnecter du mond reele et prefere le monde virtuel ou sont tes proche amis benali elkaddafi moubarak salah et bientot bechar tous envoyer dans les corbeilles de l'histoire et bientot ca sera ton tour car il n'a pas 2 sans 3.

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          • #6
            Ce Bouteflika n'a absolument rien apporter de bon, vivement qu'il dégagera une bonne fois pour toute. Des hommes sincères, ce n'est loin d’être ce qui nous manque.Celui-ci a constitué une nuance majeur pour notre pays..
            __________________________________________

            Donne des noms d'hommes sincère...?

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            • #7
              durant tout son regne bouteflika chercher la confiance pas la competence ces ministres ouajdistes sont telement nuls qui'l sont devenu des clowns sur la scene politique bouteflika est un chatiment pour le peuple c'est president de l'epoque stalinienne meprisant tout le monde et se croit le plus intelegent et le plus fort alors que les autres sont des esclaves a son service bouteflika est un megalomane avec tout le changement dan le monde arabe reste deconnecter du mond reele et prefere le monde virtuel ou sont tes proche amis benali elkaddafi moubarak salah et bientot bechar tous envoyer dans les corbeilles de l'histoire et bientot ca sera ton tour car il n'a pas 2 sans 3.
              _________________________________________________

              Arrêté de nous comparé au monde arabe ,rien que pour sa l'algérien ne bougera pas .

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              • #8
                L'Algérie se relèvera, et tout son peuple oeuvra pour son renouvellement et sa prospérité.
                Alléluia !
                Ana ? Sah...Bagra wa el hatta...Dima fi lekhssara, ila ma 3jebtekch, kayn bitelma... Saha !!!
                9olo, wa el 9ol sabek fikoum, ana addit el khomri
                ou âachra fi âaynikom

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                • #9
                  Pour l instant on a que " bouteflika", lui souhaitons pas la mort, viendra sont temps,
                  C'est sur il a étouffé un pays ca c'est clair, espérons après lui l Algérie va respirer et souffler enfin !
                  " Regarde le ciel c'est marqué dedans , toi et moi. Il suffit de regarder les étoiles et tu comprendra notre destinée "♥ღ♥
                  M/SR

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                  • #10
                    C'est facile de critiquer Bouteflika....moi je pense qu'il est très difficile d'introduire des reformes majeures en Algérie...pour ce faire, il faut un consensus (ce qui est loin d'être le cas).

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