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Aplomb et légéreté .

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    APLOMB ET LEGERETE

    Le discours d'Aboudjerra Soltani accompagnant l'annonce du retrait du MSP de l'Alliance présidentielle a suscité, comme il fallait s'y attendre, beaucoup de sarcasmes. Comment en serait-il autrement quand un responsable politique, après avoir été partie prenante d'une présumée alliance, décrète subitement qu'elle est synonyme de «médiocrité politique» ? Il a manqué un peu de pudeur à M. Soltani dans la manière d'annoncer la chose.

    L'aplomb avec lequel ce jugement est émis n'est même pas atténué par un semblant d'autocritique expliquant, autrement que par les formules vagues et éculées du «devoir national», pourquoi le MSP s'est retrouvé dans cette alliance de la «médiocrité». Le chef du MSP semble prendre les Algériens, et sans doute tous les «ex» militants du Hamas-MSP, pour des niais politiques ou alors il compte qu'un tour de magie masquera la légèreté de sa position.

    Le chef du MSP vit trop dans une tour d'ivoire pour se rendre compte qu'il n'améliore pas l'image de son parti par ces comportements plus proches du cabotinage ou de l'opéra-bouffe que de la politique. Beaucoup d'Algériens, ou du moins ceux qui ont essayé vaille que vaille de s'intéresser à la chose publique, ne doutent pas que la «médiocrité politique» règne dans un pays où la vie politique a été gelée de fait depuis plus d'une décennie. Mais ils ne doutent pas non plus que des hommes comme Aboudjerra Soltani et des partis comme le MSP y ont fortement contribué en acceptant, de force ou de gré, de participer à une «alliance» dont le seul but évident est de fournir l'alibi «consensuel» au gel de la vie publique et aux limitations drastiques des libertés.

    L'aplomb de M. Soltani est qu'il reprend à son compte les arguments émis par les opposants contre l'usage antipolitique d'une fausse alliance. Il parle désormais des libertés politiques et médiatiques, thèmes qu'on entendait plutôt chez les opposants et quelques électrons libres du MSP comme Mokri. Mais pas dans la bouche de Soltani, qui a été de fait «ministre d'Etat» en charge du MSP.

    Si le Mouvement de société de paix veut subitement changer de discours et se positionner dans l'opposition, il doit savoir qu'il sera difficile, sans risquer le ridicule et les sarcasmes, de le faire porter par Aboudjerra Soltani. Mais bien entendu, cela relève de la cuisine interne triviale, ce qui n'empêchera pas les observateurs amusés de constater que l'homme MSP de l'Alliance est encore l'homme MSP de l'anti-alliance.

    Mais au-delà de ces aspects, on espère que la «liberté retrouvée» va permettre aux gens du MSP de faire œuvre utile. Et qu'ils expliqueront à leurs militants, et accessoirement aux Algériens, les étranges sinuosités de leur comportement politique de l'exclusion, humiliante, de feu Mahmoud Nahnah à la candidature à la présidentielle en 1999, au ralliement au «candidat du consensus» et à la dilution dans le magma sans aspérité de l'alliance. Etaient-ils «contraints» d'aller dans cette alliance ? L'ont-ils fait librement ? Sont-ils «libres» aujourd'hui et par quel miracle ? Voilà quelques questions qui n'intéressent pas que les politologues.



    par K. Selim


    Le Quotidien d'Oran
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

  • #2
    : Bouguerra!!Oh Bouguerra!!
    Les algeriens ,il vaut mieux etre avec eux que contre eux. Lucky Luciano

    Commentaire


    • #3
      Le MSP «nouveau» arrive, peu sûr qu'il attire
      par Kharroubi Habib

      Certains des projets de réformes proposés par le gouvernement ne sont pas du goût du MSP, dont les élus ont voté contre, alors que ses partenaires de l'Alliance présidentielle, le FLN et le RND, les ont entérinés. Mais au lieu d'aller au clash avec le pouvoir qui en a été l'initiateur, la formation islamiste s'est contentée de rompre avec ces deux partis. Et pour bien marquer le distinguo, elle a clairement réitéré son soutien au programme de Bouteflika et affirmé qu'il n'y a pas d'incompatibilité entre son retrait de l'Alliance présidentielle et le maintien de ses ministres au sein du gouvernement, donc aux côtés de représentants du FLN et du RND. Pour Soltani et le MSP, il ne saurait donc être question de positionnement ambigu de leur part en cette décision.

      En somme, ce que le MSP veut créditer, c'est que ce sont le FLN et le RND qui sont responsables des réformes dont les contenus ne lui agréent pas. Ce qui n'est qu'une fiction commode qui lui permet de ne pas heurter frontalement le pouvoir réel, avec lequel il tient à garder des rapports non conflictuels.

      Il est clair que le retrait du MSP de l'Alliance présidentielle procède du calcul électoraliste. Sa prise de distance à l'égard du FLN et du RND se veut acte signifiant de son «entrée en opposition». Car c'est en tant «qu'opposant» que le MSP entend se présenter devant l'opinion publique ; et faute de s'attaquer au pouvoir réel lui-même, c'est à ses ex-partenaires qu'il a choisi de se confronter. Sauf qu'il va être quasi mission impossible à Bouguerra Soltani et au MSP de convaincre par leur nouvelle posture consistant à se dédouaner d'avoir été responsables, au même titre que le FLN et le RND, du bilan gouvernemental, en l'imputant à ces derniers uniquement.

      En fait, le MSP a pris ses distances avec l'Alliance présidentielle pour avoir la latitude de revenir à ses fondamentaux islamistes en perspective des prochaines élections législatives. Il escompte que son recentrage lui vaudra le ralliement de l'électorat sensible au dogme politique prôné par le courant islamiste. La conviction est faite au MSP que c'est ce courant qui aurait le vent en poupe en Algérie, dans le sillage de la vague verte qui l'a porté au pouvoir en Tunisie, en Egypte, au Maroc et en Libye, et qu'il lui faut par conséquent émettre en sa direction le signal de sa rupture avec le pouvoir en place. Mais un signal que ce pouvoir ne doit pas interpréter comme une «déclaration de guerre».

      Le grand écart pour le MSP va donc consister à tirer à boulets rouges contre ses ex-partenaires de l'Alliance présidentielle, mais en préservant les tenants du pouvoir réel. Exercice qui a ses limites, et il n'est pas sûr qu'il procurera les dividendes électoraux escomptés par la formation de Soltani. Le pari fait au MSP est que le peuple, qui «n'a pas de mémoire», oubliera très vite qu'il a été dans la collaboration la plus franche avec le régime, pour ne retenir que sa reconversion en «opposant». Pari extrêmement hasardeux, tant la versatilité du MSP, ses ambiguïtés lui ont aliéné durablement la sympathie d'une frange majoritaire de l'opinion publique et provoqué l'animosité irréductible de la plupart des composantes du courant islamiste.

      Le courant islamiste peut faire une percée électorale à l'occasion des prochaines législatives, mais il est peu probable que se sera le MSP le bénéficiaire, même si, d'ici là, ce parti revêt le manteau d'opposant.


      Et pour bien marquer le distinguo, elle a clairement réitéré son soutien au programme de Bouteflika et affirmé qu'il n'y a pas d'incompatibilité entre son retrait de l'Alliance présidentielle et le maintien de ses ministres au sein du gouvernement, donc aux côtés de représentants du FLN et du RND.
      Kaouar ouan 3ati la3ouar.
      bouliticiens de bas étage .
      " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

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      • #4
        ça aurait été plus crédible si il avait démissionné du partis et créer un autre comme il l'a déjà fait ... mais bon comme Iska le dit c'est belle et bien : Kaouar ouan 3ati la3ouar.
        شبابنا ساهي متزنك في المقاهي مبنك

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        • #5
          Le discours d'Aboudjerra Soltani accompagnant l'annonce du retrait du MSP de l'Alliance présidentielle a suscité, comme il fallait s'y attendre, beaucoup de sarcasmes.
          La tendance actuelle est l'accession des partis dits islamistes au pouvoir. Puisque le MSP est déjà au pouvoir, cela déjoue les plans de ceux qui tirent les ficelles. Ces derniers ne pouvaient, en effet, prédire l'avenir et bien heureusement.
          La solution serait donc de le faire sortir de l'alliance présidentielle et de le faire revenir en mars 2012 comme parti islamiste ayant eu la majorité puisque c'est la tendance dans les pays arabes. Le MSP étant le parti de service par excellence.

          Ceux qui tirent les ficelles veillent au grain.
          si on peut tromper beaucoup de monde quelque temps, ou tromper peu de monde longtemps, on ne peut tromper tout le monde tout le temps

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