Elle tue l’esprit, bloque les initiatives et stoppe toute velléité de changement. La peur est proche de la mort, elle-même cousine de la congélation où chaque atome doit s’immobiliser pour que le macro-solide reste en place, de glace, quitte à fondre devant un petit rayon de soleil. L’Algérie officielle a peur. De l’indépendance de l’Azawad et de ses propres Touareg qui, pourtant, n’ont jamais manifesté de volonté d’indépendance. Une peur qui a des conséquences souvent tragiques, comme celle de laisser les Touareg du Mali à leur misère, à leur sous-développement et à des groupes islamistes dont chaque pays semble bien accepter les errances meurtrières dans cette terre sans routes et sans Etat.
L’Algérie officielle, Etat fort, puissant, surarmé et avec une longue et solide expérience des conflits, a paradoxalement peur de tout, de son ombre, de son peuple et du futur. Tout comme elle a eu peur de la chute de Ben Ali et d’El Gueddafi, elle a encore peur du Printemps arabe, de ses voisins et pour ses frontières. A peur des autonomies, de la libre entreprise, des droits de l’homme, des libertés, de la démocratie, des télévisions privées et a même peur des radios. Tout comme elle a eu si peur de la presse écrite qu’elle a élaboré contre elle un arsenal juridique des plus répressifs. L’Algérie officielle a peur de tous, des Berbères, des islamistes, des communistes, des syndicalistes et, derniers en date, des abstentionnistes.
Ce qui a poussé M. Ksentini, avocat personnel de M. Bouteflika, à prévoir des sanctions pour les non-votants, évidemment pour leur faire peur. Si l’hominidé avait eu peur, il serait resté blotti dans son arbre et n’aurait jamais affronté la terre ferme pour finir par monter sur la lune. On le sait depuis au moins les Vikings, la peur n’apporte rien à l’homme. Ils ont bien un casque sur la tête, mais M. Ouyahia, M. Ksentini ou M. Bouteflika ne sont pas des Vikings.
Chawki Amari
L’Algérie officielle, Etat fort, puissant, surarmé et avec une longue et solide expérience des conflits, a paradoxalement peur de tout, de son ombre, de son peuple et du futur. Tout comme elle a eu peur de la chute de Ben Ali et d’El Gueddafi, elle a encore peur du Printemps arabe, de ses voisins et pour ses frontières. A peur des autonomies, de la libre entreprise, des droits de l’homme, des libertés, de la démocratie, des télévisions privées et a même peur des radios. Tout comme elle a eu si peur de la presse écrite qu’elle a élaboré contre elle un arsenal juridique des plus répressifs. L’Algérie officielle a peur de tous, des Berbères, des islamistes, des communistes, des syndicalistes et, derniers en date, des abstentionnistes.
Ce qui a poussé M. Ksentini, avocat personnel de M. Bouteflika, à prévoir des sanctions pour les non-votants, évidemment pour leur faire peur. Si l’hominidé avait eu peur, il serait resté blotti dans son arbre et n’aurait jamais affronté la terre ferme pour finir par monter sur la lune. On le sait depuis au moins les Vikings, la peur n’apporte rien à l’homme. Ils ont bien un casque sur la tête, mais M. Ouyahia, M. Ksentini ou M. Bouteflika ne sont pas des Vikings.
Chawki Amari
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