Interview de M. Sais Benouali,
Président Directeur Général de la société Start Aviation Algérie
Un entrepreneur dans l'aviation perdu dans les arcanes bureaucratiques
Voilà une entreprise de construction d’avions, créée par un jeune entrepreneur perdu dans les arcanes de la bureaucratie algérienne qui l’empêche, à en juger par ses déclarations, de réaliser, en plus d’un rêve personnel, un projet susceptible de créer pas moins de 4500 postes de travail, par ces temps où tout le monde prend enfin conscience que la richesse vient de la formation et de la création l’emploi… Nous attendons la réaction du ministère des transports pour permettre à l’opinion d’apprécier les raisons du blocage d’un projet qui a reçu la bénédiction et les encouragements des plus hautes autorités du pays, à leur tête le Chef de l’Etat et ceux de plusieurs ministres des transports.
Président Directeur Général de la société Start Aviation Algérie
Un entrepreneur dans l'aviation perdu dans les arcanes bureaucratiques
Voilà une entreprise de construction d’avions, créée par un jeune entrepreneur perdu dans les arcanes de la bureaucratie algérienne qui l’empêche, à en juger par ses déclarations, de réaliser, en plus d’un rêve personnel, un projet susceptible de créer pas moins de 4500 postes de travail, par ces temps où tout le monde prend enfin conscience que la richesse vient de la formation et de la création l’emploi… Nous attendons la réaction du ministère des transports pour permettre à l’opinion d’apprécier les raisons du blocage d’un projet qui a reçu la bénédiction et les encouragements des plus hautes autorités du pays, à leur tête le Chef de l’Etat et ceux de plusieurs ministres des transports.
Réalisé par Kamel Khelifa
M.Said Benouali : La société Staet Aviation fut créée en 2004, après avoir reçu des encouragements du Chef de l'Etat M. Abdelaziz Bouteflika qui nous a adressé une lettre de félicitation, suite à notre participation au 56eme salon international des constructeurs amateurs à Metz (France en 2003). Notre société a participé avec un Ulm Toufa 5, conçu et fabriqué en Algérie (100% Algérien). Sur 690 participants notre équipe de Tiaret à eu le 2ème prix, médaille d'argent. Nous avions les visites et les encouragements M. Abdelmalek Sallal, Ministre du Transport, accompagné de deux autres ministres, MM. Abdelazziz Belkhadem et Bouabdellah Ghoumamellah qui nous ont présenté les félicitations de M. le Président de la République. Dans la lettre du Président de la république, il nous est clairement indiqué de suivre le parcours en étant un modèle du jeune algérien créateur et de participer aux développements économiques de notre cher pays (lettre en arabe ci-joint).
Gratifié de tant d’honneurs et d’encouragements, sans trop attendre nous sommes passés à l'action en réalisant une étude du marché au niveau national et africain. D’après les données recueillies, nous avions relevé que le marché algérien avait besoin d'un investissement de ce genre, créateur de postes d'emplois au service d'autres secteurs, comme: l’agriculture, le tourisme, l’environnement, le secours, le rapprochement de distance, etc.
Ensuite, nous avions tracé un plan d'action avant de passer à la phase exécution, avec perspective de développer l'activité aéronautique par la création d’aéroclubs au niveau des 48 wilayas. Il faut savoir qu’en 1963, il y avait 23 aéroclubs en Algérie. En 2011, force est de relever 0 aéroclub. De plus en matière d’épandage et de traitement de grandes surfaces agricoles et forestières, il y avait dans les années (70, 80) 17 avions agricoles de type «Gruman» pour 17 millions hectares de forêts et 7 millions de palmiers, outre des champs d'oliviers et d'orangers à laquelle il faudrait ajouter, à titre indicatif, 360 milles hectares de céréales, sur l’ensemble des 48 wilayas…. Actuellement, il n’ y a malheureusement pas de possibilités de traitement aérien, à moins de recourir à des prestations étrangères payables en devises, dès lors qu’il n'y a pas d’aéronefs pour traiter toute cette richesse…
Pour toutes ces raisons, notre société a été créée pour doter ces différents secteurs de machines destinées à la création de 4500 postes d'emploi en 05 ans sans citer d'autres secteurs de portée stratégique que nous pourrions développer.
Le Phare : Votre projet a tourné court, pouvez-nous dire quelles en sont les raisons ?
M.Said Benouali : Nous ignorons les raisons pour lesquelles notre projet est resté en hibernation, en dépit de textes de lois existant et une réglementation favorable à la création de ce genre d'installation. A mon avis, le problème qui se pose à moi a une relation avec des personnes de la DACM (Direction de l’Aviation Civile) qui ne m'ont pas donné de suite, malgré les promesses faites lors de rencontres avec trois (3) ministres de ce secteur. En 2004, M. Abdelmalek Sellal a ordonné à son directeur de régulariser la situation de Star Aviation, hélas sans suite. En 2007, j'ai rencontré M Maghlaoui (ellah yerhmou) et le 25 janvier 2010, il m’a fait l’honneur d’une visite officielle à notre usine ; visite qui à duré 2h30min au cours de laquelle on a présenté les objectifs et les perspectives de notre société. A la fin de cette présentation, il nous a félicité avec promesse d’ordonner au DACM de prendre en charge la régularisation de notre situation par la délivrance de l'agrément d'une unité de montage d'avions et un centre de formation aéronautique. Cette promesse fut formulée devant tout le monde, avec une issue dans les 2 mois qui suivent sa visite. En guise d’agrément, nous avons reçu une correspondance du DACM, faisant état de nouveaux textes de lois (05/2000), dont nous ignorons à ce jour quelle en est la consistance. Cela fait 7 ans (sebaa senine barakat) que nous attendons en vain notre agrément. Ma première initiative dans le domaine aéronautique a commencé en 1987 (j'avais dans le temps 20 ans) et en 2010 j'en ai 44. Comment veut-on créer des substituts au pétrole si les bonnes initiatives industrielles et autres sont freinées. Sommes-nous fidèles devant le serment prêtés à nos martyrs qui on donné leurs vies pour voir notre Algérie indépendante et prospère dans tous les secteurs ?
Le Phare : Combien vous a coûté ce projet ?
M.Said Benouali : Le coût de ce projet est dispatché en plusieurs parties dont j’en énumère deux seulement:
Un coût financier avoisinant les 09 milliards de centimes constitué d’emprunt, représentant des dettes colossales ;
En termes de temps, j’ai perdu 24 ans de ma jeunesse dans 10 ans à dessiner noir sur blanc des prototypes dont un projet d’hélicoptère a été présenté avec mon équipe à la Présidence au temps de M. Chadli Bendjeddid, au cours de séances de présentation organisées à Chéraga, en présence de cadres supérieurs et à Blida à l'Institut d'aéronautique en présence de MM. Youbi et Damou, comme d'autres séances d'études à l'ERMA Dar El Beida.
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