Ils préparent une «grande» marche sur Alger
Les gardes communaux seront accompagnés par leurs familles
Les gardes communaux ne lâchent pas prise. Déterminés à faire valoir leurs droits à «une reconnaissance» de leur combat contre le terrorisme durant la décennie noire, les éléments de la garde communale envisagent d’organiser une gigantesque marche dans les jours à venir. La nouveauté cette fois-ci, ils marcheront accompagnés par leurs familles et ce, de Boufarik, le lieu de leur campement, à Alger à destination de la Présidence de la République. Même si les gardes communaux savent bien que leurs chances d’atteindre le Palais présidentiel d’El-Mouradia sont quasi nulles, ils comptent tenir tête aux pouvoirs publics jusqu’à la satisfaction totale et effective de leur revendication. La date de cette marche qui sera «grandiose et spectaculaire» selon Aliouet Lahlou, délégué national et représentant de la wilaya de Bouira, «n’est pas encore arrêtée». «ça sera une grande marche où on compte rassembler plus de 60 000 éléments. Une telle action nécessite une grande organisation, raison pour laquelle nous n’avons pas encore fixé la date de la marche». dit-il. «Si le ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia, croit qu’il va nous épuiser après avoir tenté par tous les moyens de nous démobiliser, il se trompe», a averti Alliouat Lahlou, soulignant que «la responsabilité incombe désormais au gouvernement qui choisit la politique de fuite en avant au lieu de nous écouter». Depuis le 26 juin, date de la contestation, ces derniers exigent que les promesses faites en 2011 par le ministre de l’Intérieur, Ould Kablia, sur le statut du garde communal, soient tenues. Mardi, les gardes communaux de la wilaya de Boumerdès ont observé un sit-in devant le siège de la wilaya pour réclamer le versement des salaires du mois de juin. Suite aux marches de Blida et de Boufarik, les autorités locales ont décidé de bloquer les salaires. Ces sanctions viseraient à mettre la pression aux gardes communaux de Boumerdès en vue de les empêcher de participer aux marches et aux sit-in organisés. D’autres cas similaires ont été dénoncés. Mais c’est peine perdue. Un campement gigantesque a été installé à Boufarik, près d’Alger. Côté gouvernement, on assure que «la majorité des revendications des éléments des gardes communaux ont été satisfaites (…) à l’exception des préoccupations n’ayant pu trouver de solutions réglementaires faute d’ancrage juridique pouvant servir de base pour leur satisfaction, d’une part, et leur caractère excessif et irrationnel, d’autre part». C’est ce qu’indique un communiqué du ministère de l’Intérieur qui a tenu à préciser que «les informations véhiculées concernant de présumées pressions et mesures restrictives qui seraient prises à l’encontre des contestataires sont dénuées de tout fondement. » D’après le communiqué, dès les premières demandes des gardes communaux enregistrées en février 2011, «plusieurs solutions et mesures ont pu être dégagées et mises en œuvre». Le paiement des salaires «a été dûment exécuté», selon la nouvelle grille, et «les rappels ont été versés» aux éléments de la garde communale suivant un programme pré-établi, a indiqué le ministère de l’Intérieur. A propos de la retraite, il a été mis en œuvre un dispositif permettant aux agents cumulant 15 années de service au 11 décembre 2012 de partir en retraite sans condition d’âge et à leur demande… autant de décisions qui n’ont pas été à la hauteur des attentes des milliers de gardes communaux qui décident de ne rien lâcher.
Mehdi Ait Mouloud
Les gardes communaux seront accompagnés par leurs familles
Les gardes communaux ne lâchent pas prise. Déterminés à faire valoir leurs droits à «une reconnaissance» de leur combat contre le terrorisme durant la décennie noire, les éléments de la garde communale envisagent d’organiser une gigantesque marche dans les jours à venir. La nouveauté cette fois-ci, ils marcheront accompagnés par leurs familles et ce, de Boufarik, le lieu de leur campement, à Alger à destination de la Présidence de la République. Même si les gardes communaux savent bien que leurs chances d’atteindre le Palais présidentiel d’El-Mouradia sont quasi nulles, ils comptent tenir tête aux pouvoirs publics jusqu’à la satisfaction totale et effective de leur revendication. La date de cette marche qui sera «grandiose et spectaculaire» selon Aliouet Lahlou, délégué national et représentant de la wilaya de Bouira, «n’est pas encore arrêtée». «ça sera une grande marche où on compte rassembler plus de 60 000 éléments. Une telle action nécessite une grande organisation, raison pour laquelle nous n’avons pas encore fixé la date de la marche». dit-il. «Si le ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia, croit qu’il va nous épuiser après avoir tenté par tous les moyens de nous démobiliser, il se trompe», a averti Alliouat Lahlou, soulignant que «la responsabilité incombe désormais au gouvernement qui choisit la politique de fuite en avant au lieu de nous écouter». Depuis le 26 juin, date de la contestation, ces derniers exigent que les promesses faites en 2011 par le ministre de l’Intérieur, Ould Kablia, sur le statut du garde communal, soient tenues. Mardi, les gardes communaux de la wilaya de Boumerdès ont observé un sit-in devant le siège de la wilaya pour réclamer le versement des salaires du mois de juin. Suite aux marches de Blida et de Boufarik, les autorités locales ont décidé de bloquer les salaires. Ces sanctions viseraient à mettre la pression aux gardes communaux de Boumerdès en vue de les empêcher de participer aux marches et aux sit-in organisés. D’autres cas similaires ont été dénoncés. Mais c’est peine perdue. Un campement gigantesque a été installé à Boufarik, près d’Alger. Côté gouvernement, on assure que «la majorité des revendications des éléments des gardes communaux ont été satisfaites (…) à l’exception des préoccupations n’ayant pu trouver de solutions réglementaires faute d’ancrage juridique pouvant servir de base pour leur satisfaction, d’une part, et leur caractère excessif et irrationnel, d’autre part». C’est ce qu’indique un communiqué du ministère de l’Intérieur qui a tenu à préciser que «les informations véhiculées concernant de présumées pressions et mesures restrictives qui seraient prises à l’encontre des contestataires sont dénuées de tout fondement. » D’après le communiqué, dès les premières demandes des gardes communaux enregistrées en février 2011, «plusieurs solutions et mesures ont pu être dégagées et mises en œuvre». Le paiement des salaires «a été dûment exécuté», selon la nouvelle grille, et «les rappels ont été versés» aux éléments de la garde communale suivant un programme pré-établi, a indiqué le ministère de l’Intérieur. A propos de la retraite, il a été mis en œuvre un dispositif permettant aux agents cumulant 15 années de service au 11 décembre 2012 de partir en retraite sans condition d’âge et à leur demande… autant de décisions qui n’ont pas été à la hauteur des attentes des milliers de gardes communaux qui décident de ne rien lâcher.
Mehdi Ait Mouloud
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