L’ANP a trois nouveaux généraux de corps d’armée
Ghezaiel, Gaïd Salah et Mediene ( Toufik )promus
Par : Mounir B.
Quatorze colonels ont également été élevés au grade de général par le chef de l’Etat.
C’est le seul grade qui ne porte pas d’étoiles, mais il demeure le plus prestigieux des distinctions au sein de l’armée. Les généraux-majors, Mohamed Mediene, chef du DRS, le chef d’état-major de l’ANP, Ahmed Gaïd Salah, et l’ancien commandant de la Gendarmerie nationale, Abbès Ghezaiel, ont été promus, hier, par le ministre de la Défense Abdelaziz Bouteflika, au grade de général de corps d’armée, ainsi que 14 colonels qui ont été promus généraux.
Lors d’une cérémonie discrète au siège du MDN, les trois officiers supérieurs de l’armée se sont vus récompensés, chacun à son niveau, par un grade que seul Mohamed Lamari, ancien chef d’état-major de l’armée, aujourd’hui à la retraite, avait eu en 1995. Pour différentes raisons, ces grades, avalisés par le président Bouteflika, qui accorde un soin particulier à ses distinctions, reflètent ce qu’est dorénavant la colonne vertébrale de l’armée, que Bouteflika couve particulièrement.
D’abord, Abbès Ghezaiel. L’ancien patron de la Gendarmerie nationale, imposant aussi bien par son physique de demi de mêlée que par le poids de ses conseils au sein de la hiérarchie militaire, a été promu alors qu’il possède un statut singulier au sein du MDN. Depuis qu’il a été remplacé par l’ancien général Derradji à la tête de la GN, à sa demande, le général de corps d’armée Abbès Ghezaiel n’avait jamais coupé les ponts avec les cercles de la décision. Son aura, sa détermination à lutter contre le terrorisme et le respect qu’il inspire aussi bien au sein du corps de la gendarmerie qu’au sein de l’état-major font de lui une voix très écoutée par ses collègues de l’establishment militaire.
Occupant un bureau modeste au sein du MDN, il avait accepté de ne pas prendre sa retraite professionnelle et continuait à veiller à la mise en place d’une coordination efficace entre les différents corps d’armée, notamment entre l’état-major et la Gendarmerie nationale. Il est considéré comme étant “le dernier des Mohicans” des officiers supérieurs qui avaient pesé sur l’arrêt du processus électoral en s’opposant au FIS dissous, auquel il cassa les reins lors du tumultueux assaut contre les occupants des places publiques à Alger en mai 1991. Jamais il n’aura pardonné aux politiques de l’époque d’avoir hésité, sinon refusé, de prendre la décision d’évacuer ces placettes ; événement qui fut le tournant de la stratégie anti-islamiste mise en place par l’état-major. D’ailleurs, le GIA l’avait ciblé à maintes reprises lors d’attentats, jamais rendus publics, dont il en est sorti indemne.
Abbès Ghezaiel a également assuré une sorte de transmission intergénérationnelle entre différents cadres de l’ANP, lui qui fut un des baroudeurs de la Wilaya I de l’ALN. On lui prête une influence considérable dans les travées du MDN ainsi que le fait qu’il aurait conseillé à Bouteflika le nom du général Mohamed Boustila, actuel commandant de la GN, pour son profil moderniste et réformateur.
Ensuite, Ahmed Gaïd Salah. La légende veut qu’il ait été coopté par le général Lamari, alors que l’actuel chef d’état-major de l’armée est considéré comme un des officiers supérieurs les plus disciplinés qu’il soit. Desservi par un physique ingrat, qu’il lui donne une sorte d’apathie, Gaïd Salah est, à l’inverse, un redoutable professionnel qui connaît les rouages de l’armée sur les bouts des doigts. Son long passage à la tête du CFT (Commandement des forces terrestres), l’antichambre des décideurs des Tagarins, a fait de lui une des pierres angulaires de la stratégie antiterroriste à l’époque où le général Lamari dirigeait la section antiterroriste.
Ancien de l’ALN, il est néanmoins un de ceux qui connaît le mieux la structure de l’armée, aussi à l’aise dans la gestion des hommes que dans la connaissance du matériel militaire, particulièrement russe dont il est l’un des experts. Les officiers disent de lui qu’il pouvait expliquer à un chef mécanicien les subtilités mécaniques d’un T72 soviétique, aussi bien qu’un instructeur russe dont il maîtrise la langue. Mais sa promotion doit beaucoup à son engagement à assurer une transition limpide au sein de l’état-major avec le départ d’anciens officiers puissants, contribuant à faire de l’armée un corps “apolitique” en tendant vers la modernisation et le professionnalisme. Ce rôle, retour logique aux règles constitutionnelles, Gaïd Salah l’a assuré avec le concours d’un ministre délégué à la Défense, Mohamed Guenaïzia, avec lequel les prérogatives sont bien déterminées et assurent à l’ANP un équilibre de décision des plus cohérents.
Enfin, Mohamed Mediene dit “Toufik” ou “Tewfik”. 17 ans après avoir pris en charge l’ancienne DGPS, en pleine tourmente après les évènements d’Octobre 1988, le général-major Mediene est promu général de corps d’armée. L’actuel patron du DRS (Direction du renseignement et de la prévention), les services secrets algériens à qui l’on prête des pouvoirs démesurés, a réussi à rendre aux services spéciaux leurs titres de noblesse et une faculté d’action émoussée par des années de restructuration organique à l’époque de Chadli Benjedid. Fer de lance de la lutte antiterroriste, les services secrets, dont les échecs peuvent être connus et utilisés contre eux, mais dont les succès demeurent évidemment secrets, ont acquis sous l’autorité du général de corps d’armée Mediene une place de choix dans les structures du MDN, mais surtout au sein du mode du renseignement puisque le DRS a réussi, bien avant le 11 septembre, à se placer comme un service crédible, efficace et tourné vers la coopération antiterroriste internationale au point d’être actuellement cité en référence par la CIA, le KGB ou le MI 6 britannique.
Le chef de l’État préside une cérémonie de promotion d'officiers de l'ANP
Le président de la République, ministre de la Défense nationale, chef suprême des forces armées, M. Abdelaziz Bouteflika, a présidé hier au siège du ministère de la Défense nationale une cérémonie de promotion d'officiers supérieurs de l'Armée nationale populaire (ANP), à l'occasion de la célébration du 44e anniversaire de l'indépendance. Au cours de cette cérémonie, les officiers supérieurs de l'ANP suivants ont été promus au grade de général de corps d'armée :
- le général major Ahmed Gaïd Salah ;
- le général major Benabbès Ghaieziel ;
- le général major Mohamed Mediene.
Ont été promus au grade de général major :
- Amar Athamnia ;
- Abdelkader Lounès.
Ont été promus au grade de général :
- Noureddine Khaloui ;
- Mahmoud Laraba ;
- Rachid Benessassi ;
- Mohamed Lakmeche ;
- Abdelghani Hamel ;
- Mohamed Ambar ;
- Abdelkader Bengrine ;
- Abdelkader Khemane ;
- Abdelkader Lachkhem ;
- Ali Akroum ;
- Abderrahmane Moukrani ;
- Abdelkader Bendjelloul ;
- Boujamaâ Boudouaouer ;
- Si Aïssa Chikhi ;
- Youcef Madkour ;
- Boumediene Benatou ;
- Mohamed-Laïd Guendouz.
Mounir B
Ghezaiel, Gaïd Salah et Mediene ( Toufik )promus
Par : Mounir B.
Quatorze colonels ont également été élevés au grade de général par le chef de l’Etat.
C’est le seul grade qui ne porte pas d’étoiles, mais il demeure le plus prestigieux des distinctions au sein de l’armée. Les généraux-majors, Mohamed Mediene, chef du DRS, le chef d’état-major de l’ANP, Ahmed Gaïd Salah, et l’ancien commandant de la Gendarmerie nationale, Abbès Ghezaiel, ont été promus, hier, par le ministre de la Défense Abdelaziz Bouteflika, au grade de général de corps d’armée, ainsi que 14 colonels qui ont été promus généraux.
Lors d’une cérémonie discrète au siège du MDN, les trois officiers supérieurs de l’armée se sont vus récompensés, chacun à son niveau, par un grade que seul Mohamed Lamari, ancien chef d’état-major de l’armée, aujourd’hui à la retraite, avait eu en 1995. Pour différentes raisons, ces grades, avalisés par le président Bouteflika, qui accorde un soin particulier à ses distinctions, reflètent ce qu’est dorénavant la colonne vertébrale de l’armée, que Bouteflika couve particulièrement.
D’abord, Abbès Ghezaiel. L’ancien patron de la Gendarmerie nationale, imposant aussi bien par son physique de demi de mêlée que par le poids de ses conseils au sein de la hiérarchie militaire, a été promu alors qu’il possède un statut singulier au sein du MDN. Depuis qu’il a été remplacé par l’ancien général Derradji à la tête de la GN, à sa demande, le général de corps d’armée Abbès Ghezaiel n’avait jamais coupé les ponts avec les cercles de la décision. Son aura, sa détermination à lutter contre le terrorisme et le respect qu’il inspire aussi bien au sein du corps de la gendarmerie qu’au sein de l’état-major font de lui une voix très écoutée par ses collègues de l’establishment militaire.
Occupant un bureau modeste au sein du MDN, il avait accepté de ne pas prendre sa retraite professionnelle et continuait à veiller à la mise en place d’une coordination efficace entre les différents corps d’armée, notamment entre l’état-major et la Gendarmerie nationale. Il est considéré comme étant “le dernier des Mohicans” des officiers supérieurs qui avaient pesé sur l’arrêt du processus électoral en s’opposant au FIS dissous, auquel il cassa les reins lors du tumultueux assaut contre les occupants des places publiques à Alger en mai 1991. Jamais il n’aura pardonné aux politiques de l’époque d’avoir hésité, sinon refusé, de prendre la décision d’évacuer ces placettes ; événement qui fut le tournant de la stratégie anti-islamiste mise en place par l’état-major. D’ailleurs, le GIA l’avait ciblé à maintes reprises lors d’attentats, jamais rendus publics, dont il en est sorti indemne.
Abbès Ghezaiel a également assuré une sorte de transmission intergénérationnelle entre différents cadres de l’ANP, lui qui fut un des baroudeurs de la Wilaya I de l’ALN. On lui prête une influence considérable dans les travées du MDN ainsi que le fait qu’il aurait conseillé à Bouteflika le nom du général Mohamed Boustila, actuel commandant de la GN, pour son profil moderniste et réformateur.
Ensuite, Ahmed Gaïd Salah. La légende veut qu’il ait été coopté par le général Lamari, alors que l’actuel chef d’état-major de l’armée est considéré comme un des officiers supérieurs les plus disciplinés qu’il soit. Desservi par un physique ingrat, qu’il lui donne une sorte d’apathie, Gaïd Salah est, à l’inverse, un redoutable professionnel qui connaît les rouages de l’armée sur les bouts des doigts. Son long passage à la tête du CFT (Commandement des forces terrestres), l’antichambre des décideurs des Tagarins, a fait de lui une des pierres angulaires de la stratégie antiterroriste à l’époque où le général Lamari dirigeait la section antiterroriste.
Ancien de l’ALN, il est néanmoins un de ceux qui connaît le mieux la structure de l’armée, aussi à l’aise dans la gestion des hommes que dans la connaissance du matériel militaire, particulièrement russe dont il est l’un des experts. Les officiers disent de lui qu’il pouvait expliquer à un chef mécanicien les subtilités mécaniques d’un T72 soviétique, aussi bien qu’un instructeur russe dont il maîtrise la langue. Mais sa promotion doit beaucoup à son engagement à assurer une transition limpide au sein de l’état-major avec le départ d’anciens officiers puissants, contribuant à faire de l’armée un corps “apolitique” en tendant vers la modernisation et le professionnalisme. Ce rôle, retour logique aux règles constitutionnelles, Gaïd Salah l’a assuré avec le concours d’un ministre délégué à la Défense, Mohamed Guenaïzia, avec lequel les prérogatives sont bien déterminées et assurent à l’ANP un équilibre de décision des plus cohérents.
Enfin, Mohamed Mediene dit “Toufik” ou “Tewfik”. 17 ans après avoir pris en charge l’ancienne DGPS, en pleine tourmente après les évènements d’Octobre 1988, le général-major Mediene est promu général de corps d’armée. L’actuel patron du DRS (Direction du renseignement et de la prévention), les services secrets algériens à qui l’on prête des pouvoirs démesurés, a réussi à rendre aux services spéciaux leurs titres de noblesse et une faculté d’action émoussée par des années de restructuration organique à l’époque de Chadli Benjedid. Fer de lance de la lutte antiterroriste, les services secrets, dont les échecs peuvent être connus et utilisés contre eux, mais dont les succès demeurent évidemment secrets, ont acquis sous l’autorité du général de corps d’armée Mediene une place de choix dans les structures du MDN, mais surtout au sein du mode du renseignement puisque le DRS a réussi, bien avant le 11 septembre, à se placer comme un service crédible, efficace et tourné vers la coopération antiterroriste internationale au point d’être actuellement cité en référence par la CIA, le KGB ou le MI 6 britannique.
Le chef de l’État préside une cérémonie de promotion d'officiers de l'ANP
Le président de la République, ministre de la Défense nationale, chef suprême des forces armées, M. Abdelaziz Bouteflika, a présidé hier au siège du ministère de la Défense nationale une cérémonie de promotion d'officiers supérieurs de l'Armée nationale populaire (ANP), à l'occasion de la célébration du 44e anniversaire de l'indépendance. Au cours de cette cérémonie, les officiers supérieurs de l'ANP suivants ont été promus au grade de général de corps d'armée :
- le général major Ahmed Gaïd Salah ;
- le général major Benabbès Ghaieziel ;
- le général major Mohamed Mediene.
Ont été promus au grade de général major :
- Amar Athamnia ;
- Abdelkader Lounès.
Ont été promus au grade de général :
- Noureddine Khaloui ;
- Mahmoud Laraba ;
- Rachid Benessassi ;
- Mohamed Lakmeche ;
- Abdelghani Hamel ;
- Mohamed Ambar ;
- Abdelkader Bengrine ;
- Abdelkader Khemane ;
- Abdelkader Lachkhem ;
- Ali Akroum ;
- Abderrahmane Moukrani ;
- Abdelkader Bendjelloul ;
- Boujamaâ Boudouaouer ;
- Si Aïssa Chikhi ;
- Youcef Madkour ;
- Boumediene Benatou ;
- Mohamed-Laïd Guendouz.
Mounir B
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