Le scénario-catastrophe que risque de provoquer cet incendie est une pénurie de liquidités qui augmentera l'inflation.
L'incendie de l'Hôtel des monnaies de la Banque centrale d'Algérie (BCA), situé au quartier El Anassers (Ruisseau) suscite des interrogations. Même les experts économiques s'interrogent sur les causes de cet incendie. «Je ne comprends pas comment un incident de cette envergure puisse prendre dans une structure qui est l'une des mieux sécurisées du pays?» s'interroge le Pr Abderrahmane Mebtoul, expert international professeur des Universités. «Cet incendie suscite toutes les suspicions, particulièrement celles du citoyen lambda», assure-t-il. «Juste ce matin dans le café du coin, j'ai entendu des citoyens attester que cet incendie est le résultat d'un sabotage», ajoute-t-il en soulignant le fait que ce genre d'incident relance la polémique sur les théories du complot. «Cet incident favorise la psychose», met-il en garde. «Cela relance incontestablement les inquiétudes de la population qui est déjà effrayée par le contexte régional, les tergiversations dans la nomination d'un nouveau gouvernement et toutes les polémiques qui y sont dues», explique-t-il en certifiant que la population pense qu'après la Syrie, ce sera l'Algérie... «L'Algérie est donc sur une poudrière qui risque d'exploser à tout moment», avertit cet expert qui espère que le gouvernement réussira à mettre fin à cette psychose qui prend de l'ampleur. «Il faut arrêter cette psychose avant qu'il ne soit trop tard», lance-t-il comme un appel. Pour revenir aux conséquences de cet incendie sur l'économie du pays, le Pr Mebtoul estime qu'elles risquent d'être minimes. «À en croire le communiqué de la Banque d'Algérie, les planches à billets n'ont pas été touchées donc je ne pense pas qu'il y ait une incidence sur l'économie nationale», témoigne-t-il. «En plus la Banque d'Algérie affirme que les billets en circulation sont suffisants», poursuit-il en indiquant qu'il n'y avait pas de raison de ne pas croire le communiqué de la Banque d'Algérie.
Néanmoins, le Pr Mebtoul n'a pas omis d'évoquer le scénario qui sera de mise dans le cas contraire. «Le scénario-catastrophe pourrait créer une nouvelle crise de liquidités qui durera 2 à 3 mois, ce qui augmenterait considérablement l'inflation déjà très forte», analyse-t-il. Et quel est ce scénario-catastrophe? «Le pire des scénarios est que les planches à billets ou le papier pour la fabrication de ces billets soient touchés par l'incendie», met-il en scène. «Leur acquisition prendra du temps tout comme leur importation qui nécessitera des autorisations spéciales», poursuit-il. «Dans ce cas, même si l'argent en circulation est suffisant, il risque de s'épuiser, ce qui provoquera incontestablement une crise», conclut le Pr Mebtoul. Et ce scénario-catastrophe dont parle cet expert risque d'arriver puisqu'une de nos sources évoque le fait que du papier pour la fabrication des billets a été ravagé par l'incendie. «Il y également le papier pour la confection du passeport biométrique et du 12 S», révèle cette même source. Il se pourrait donc qu'apparaisse bientôt une nouvelle crise de liquidités qui sera cette fois-ci accompagnée par une nouvelle «amie», celle des documents concernant l'état civil...
L'Expressioon
L'incendie de l'Hôtel des monnaies de la Banque centrale d'Algérie (BCA), situé au quartier El Anassers (Ruisseau) suscite des interrogations. Même les experts économiques s'interrogent sur les causes de cet incendie. «Je ne comprends pas comment un incident de cette envergure puisse prendre dans une structure qui est l'une des mieux sécurisées du pays?» s'interroge le Pr Abderrahmane Mebtoul, expert international professeur des Universités. «Cet incendie suscite toutes les suspicions, particulièrement celles du citoyen lambda», assure-t-il. «Juste ce matin dans le café du coin, j'ai entendu des citoyens attester que cet incendie est le résultat d'un sabotage», ajoute-t-il en soulignant le fait que ce genre d'incident relance la polémique sur les théories du complot. «Cet incident favorise la psychose», met-il en garde. «Cela relance incontestablement les inquiétudes de la population qui est déjà effrayée par le contexte régional, les tergiversations dans la nomination d'un nouveau gouvernement et toutes les polémiques qui y sont dues», explique-t-il en certifiant que la population pense qu'après la Syrie, ce sera l'Algérie... «L'Algérie est donc sur une poudrière qui risque d'exploser à tout moment», avertit cet expert qui espère que le gouvernement réussira à mettre fin à cette psychose qui prend de l'ampleur. «Il faut arrêter cette psychose avant qu'il ne soit trop tard», lance-t-il comme un appel. Pour revenir aux conséquences de cet incendie sur l'économie du pays, le Pr Mebtoul estime qu'elles risquent d'être minimes. «À en croire le communiqué de la Banque d'Algérie, les planches à billets n'ont pas été touchées donc je ne pense pas qu'il y ait une incidence sur l'économie nationale», témoigne-t-il. «En plus la Banque d'Algérie affirme que les billets en circulation sont suffisants», poursuit-il en indiquant qu'il n'y avait pas de raison de ne pas croire le communiqué de la Banque d'Algérie.
Néanmoins, le Pr Mebtoul n'a pas omis d'évoquer le scénario qui sera de mise dans le cas contraire. «Le scénario-catastrophe pourrait créer une nouvelle crise de liquidités qui durera 2 à 3 mois, ce qui augmenterait considérablement l'inflation déjà très forte», analyse-t-il. Et quel est ce scénario-catastrophe? «Le pire des scénarios est que les planches à billets ou le papier pour la fabrication de ces billets soient touchés par l'incendie», met-il en scène. «Leur acquisition prendra du temps tout comme leur importation qui nécessitera des autorisations spéciales», poursuit-il. «Dans ce cas, même si l'argent en circulation est suffisant, il risque de s'épuiser, ce qui provoquera incontestablement une crise», conclut le Pr Mebtoul. Et ce scénario-catastrophe dont parle cet expert risque d'arriver puisqu'une de nos sources évoque le fait que du papier pour la fabrication des billets a été ravagé par l'incendie. «Il y également le papier pour la confection du passeport biométrique et du 12 S», révèle cette même source. Il se pourrait donc qu'apparaisse bientôt une nouvelle crise de liquidités qui sera cette fois-ci accompagnée par une nouvelle «amie», celle des documents concernant l'état civil...
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