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Interdiction du paiement de rançons: Le cœur et la raison

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  • Interdiction du paiement de rançons: Le cœur et la raison

    Il y a les appels du cœur des familles qui veulent que tout soit fait pour retrouver leurs proches et il y a la raison d’un Etat qui doit tout faire pour protéger ses ressortissants partout où ils se trouvent. Le paiement de rançons est la solution la plus simple pour libérer des otages. Il s’agit souvent du choix qui est fait lorsqu’il s’agit d’un rapt criminel. Mais dans le cas des groupes terroristes, l’argent obtenu dans le cadre des paiements des rançons sert, de façon prouvée, à acheter de nouvelles armes destinées à faire de nombreuses autres victimes.C’est forts de cette certitude que l’Algérie et d’autres Etats ont décidé de ne plus payer de rançons aux groupes terroristes et de pousser à la criminalisation de ce fait.

    L’un des moyens que les experts considèrent comme le plus efficace pour combattre le terrorisme «est de priver leurs responsables des bases financières qui leur sont nécessaires». «Plus de 90% du financement des groupes terroristes proviennent de paiement de rançons», déclarait le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, en septembre 2010. Il fut suivi en mai 2011 par un haut responsable américain.

    «Les gouvernements européens doivent cesser tout paiement de rançons, sans quoi ils feront face à de nombreux autres enlèvements de leurs citoyens», a ainsi indiqué le coordonnateur de la lutte antiterroriste au département d’Etat américain, Daniel Benjamin. «Le réseau d’Al-Qaïda a détecté de nouvelles poches (financières) profondes, non pas à travers les riches cheikhs radicaux dans le golfe Persique, mais par l’exploitation des riches pays occidentaux et leurs alliés», a précisé le haut responsable américain, en ajoutant qu’«en procédant aux enlèvements des Européens, des Est-Asiatiques et des Nord-Américains, ces organisations terroristes ont trouvé une source de financement fiable qui vient directement des caisses des pays qui se consacrent à lutter contre Al-Qaïda».

    L’Algérie a milité pour l’incrimination juridique du versement de rançons aux groupes terroristes. Elle a salué l’adoption de la résolution 1904 par l’ONU, bien que l’organisation onusienne n’ait pas opté pour une interdiction totale et inconditionnelle. L’Algérie et les Algériens continuent de payer le prix du sang dans sa lutte, menée seule, contre le terrorisme. En 2005, l’Algérie avait perdu deux de ses meilleurs diplomates dans un cas similaire à ce qui se passe actuellement dans le nord du Mali.
    Par Amine Echikr, la tribune

    Les rançons payées sauvent des vies mais en tuent davantage
    La question des rançons est «très sérieuse», car «on ne peut lutter contre le terrorisme et le financer en même temps», affirmait le directeur du Centre africain d’études et de recherche sur le terrorisme (Caert) de l’Union africaine, José Madeira. Evoquant le dilemme que pose la question des rançons, l’expert africain explique que «les terroristes qui enlèvent des étrangers, généralement des Occidentaux, demandent des rançons à ces derniers parce qu’ils savent que les Africains n’ont pas de ressources». Certes, le paiement de rançon vise à sauver une ou quelques vies, il se trouve cependant, qu’il a des «répercussions néfastes car les millions de la rançon servent à tuer des dizaines, voire des centaines d’autres personnes». Il a, à ce propos, insisté sur l’importance de criminaliser le paiement de rançons et d’instaurer des sanctions «sévères». (in la Tribune du 09/09/2011)

  • #2
    - Le crime ne doit pas payer et ne doit renforcer les criminels (raison).
    - Les fonctionnaires sont sous la responsabilité et la protection de l'état algérien, tout doit être fait pour leur sauver la vie (cœur et raison).

    Je crois que techniquement il existe des trucs sous-cutanés incrustés à même les fonctionnaires (utilisés pour enfants de riches et autres permettant leur localisation en cas de kidnapping) et envoyant des signaux satellites, donc repérables ...
    وإن هذه أمتكم أمة واحدة

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    • #3
      @ Okba 30

      Je crois que techniquement il existe des trucs sous-cutanés incrustés à même les fonctionnaires (utilisés pour enfants de riches et autres permettant leur localisation en cas de kidnapping) et envoyant des signaux satellites, donc repérables ...


      la puce est un élément de traçage confirmé
      que ce soit la carte d'identité numérisée, le passeport ou le téléphone portable. Rien n'échappe plus à la triangulation des sattellites.

      l'équipement n'échappe cependant pas aux experts

      une puce en sous cutanée ? Le simple passage dans un appareil à rayons X la repère.

      la meilleure parade est la prévention des risques. Ce qui a échappé aux responsables de notre diplomatie. Pour l'heure, il convient de ne pas suivre les provocateurs et penser aux autres prisonniers.

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      • #4
        On ne saurait exprimer un avis sur la question tant qu'on est pas touché personnellement!
        "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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        • #5
          On ne saurait exprimer un avis sur la question tant qu'on est pas touché personnellement!
          @hben !

          Evidemment que t'as entièrement raison.

          En effet, si le Mujao avait kidnappé le frère à Boutef, la réaction des autorités serait vraiment différente. Je te l'accorde.

          Et si la population algérienne s'est élevé en masse pour exiger leur libération par tous les moyens, les autorités n'aurait pas eu de mal à payer si nécessaire un rançon. Des exemples concrets se trouvent chez les européens et les israéliens (libération de centaines de détenues palestiniens en échange d'1 seul prisonnier israelien).

          Et dans ce cas précis, c'est le peuple qui assume les conséquences de ce choix, pas l'autorité qui n'a fait qu'exécuter.

          En effet, les palestiniens et leur autorité se seraient trouvés renforcés par ces libérations israéliennes, sans que çà ait mis à mal les autorités israéliennes.
          Les libérations des prisonniers européens ont permis le renforcement des terroristes dans le sahel, a mis à mal les pays de la région, et n'a pas influé négativement et directement sur les autorités européens concernées.

          De plus, le problème terroriste dans nos pays sous-développés est bien plus complexe.
          Tout est dans l'art de ne pas rajouter de l'huile sur le feu (payer des rançons), et de ne pas rentrer à tous les coups dans le jeu des terroristes !

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