Le ministre de la Solidarité a, lors de l'une de ses visites, recommandé l'élargissement de la pouponnière d'Oran de manière à contenir le flux important des nouveau-nés.
Un nouveau-né abandonné a été découvert vendredi près d'une maison appartenant à une femme habitant dans le quartier de Medioni. Aussitôt la découverte faite, les services locaux de la police se sont saisis de l'affaire tandis que le nouveau-né a été pris en charge par les services de l'action sociale en le plaçant dans la pouponnière d'Oran. La wilaya d'Oran continue à vivre, ces dernières années, au rythme effréné d'un phénomène qui prend des allures vertigineuses, l'abandon des nouveau-nés. Tout compte fait, en six mois, les services sociaux locaux ont recensé pas moins de 200 cas d'abandon de nouvelles naissances, toutes issues de relations extraconjugales. Le sujet n'est plus tabou dans une société qui continue à subir les conséquences des mutations sauvages et le bannissement brutal des unités sociales.
Le phénomène, qui ne cesse de constituer un sujet à polémique sur la place publique, notamment en matière de prise en charge et les moyens à mettre en place aux fins de le juguler du moins l'atténuer, est de plus en plus ahurissant. Le ministère de la Solidarité nationale a, en tirant implicitement la sonnette d'alarme, ouvert le dossier ces dernières années. Comme première mesure, il a été procédé à l'ouverture d'une nouvelle pouponnière inaugurée par Djamal Ould Abbès, alors ministre de la tutelle. Dans l'une de ses visites, il est allé jusqu'à recommander l'élargissement dudit établissement afin de faire face au flux important des nouveau-nés. Sur un autre registre, en plus des enfants handicapés qui sont automatiquement pris en charge par la pouponnière d'Oran, des dizaines d'autres ont récemment fait l'objet de placement au sein de familles, alors que peu d'autres ont été remis à leurs mères biologiques.
«La dernière disposition, qui entre dans le cadre du rapprochement de la mère de son enfant, tend à tisser des liens solides autour de la petite victime», a-t-on expliqué ajoutant que «dans cette mesure, les services de l'action sociale assurent un suivi rigoureux en mettant en exergue l'application des textes de loi».
Ceci dit, tout châtiment corporel et autres maltraitances sont aussitôt et sévèrement réprimés avant que l'enfant ne soit retiré à sa mère biologique. Les mêmes services sont en passe de briser autant de tabous en envisageant d'ores et déjà, d'organiser de vastes campagnes de sensibilisation et de vulgarisation au profit de larges couches sociales.
Le sujet principal tournera autour de l'action sociale, la prise en charge des nouvelles naissances et la nécessité de rapprochement des mères célibataires des services locaux en vue de leur expliquer que «l'erreur peut accidentellement avoir lieu mais sans pour autant l'amplifier au point de braver l'interdit en jetant le nouveau-né dans la rue». Un autre fait qui n'est pas à négliger nécessite une réelle prise de conscience. Il s'agit des mères célibataires. Le phénomène n'est pas un simple point de vue étant donné que plus de la moitié des mères célibataires (60%) sont âgées de moins de 25 ans, dont 20% sont des mineures âgées entre 15 et 17 ans.
L'absence de prévention et de sensibilisation risque d'amplifier davantage ce phénomène qui doit être traité «dans un cadre global loin de toute forme d'inégalité des chances entre les hommes et les femmes pour réduire les cas des mères célibataires», a indiqué un psychologue tout en préconisant «la nécessité de se rapprocher de ces mères».
Par Wahib AïT OUAKLI
Un nouveau-né abandonné a été découvert vendredi près d'une maison appartenant à une femme habitant dans le quartier de Medioni. Aussitôt la découverte faite, les services locaux de la police se sont saisis de l'affaire tandis que le nouveau-né a été pris en charge par les services de l'action sociale en le plaçant dans la pouponnière d'Oran. La wilaya d'Oran continue à vivre, ces dernières années, au rythme effréné d'un phénomène qui prend des allures vertigineuses, l'abandon des nouveau-nés. Tout compte fait, en six mois, les services sociaux locaux ont recensé pas moins de 200 cas d'abandon de nouvelles naissances, toutes issues de relations extraconjugales. Le sujet n'est plus tabou dans une société qui continue à subir les conséquences des mutations sauvages et le bannissement brutal des unités sociales.
Le phénomène, qui ne cesse de constituer un sujet à polémique sur la place publique, notamment en matière de prise en charge et les moyens à mettre en place aux fins de le juguler du moins l'atténuer, est de plus en plus ahurissant. Le ministère de la Solidarité nationale a, en tirant implicitement la sonnette d'alarme, ouvert le dossier ces dernières années. Comme première mesure, il a été procédé à l'ouverture d'une nouvelle pouponnière inaugurée par Djamal Ould Abbès, alors ministre de la tutelle. Dans l'une de ses visites, il est allé jusqu'à recommander l'élargissement dudit établissement afin de faire face au flux important des nouveau-nés. Sur un autre registre, en plus des enfants handicapés qui sont automatiquement pris en charge par la pouponnière d'Oran, des dizaines d'autres ont récemment fait l'objet de placement au sein de familles, alors que peu d'autres ont été remis à leurs mères biologiques.
«La dernière disposition, qui entre dans le cadre du rapprochement de la mère de son enfant, tend à tisser des liens solides autour de la petite victime», a-t-on expliqué ajoutant que «dans cette mesure, les services de l'action sociale assurent un suivi rigoureux en mettant en exergue l'application des textes de loi».
Ceci dit, tout châtiment corporel et autres maltraitances sont aussitôt et sévèrement réprimés avant que l'enfant ne soit retiré à sa mère biologique. Les mêmes services sont en passe de briser autant de tabous en envisageant d'ores et déjà, d'organiser de vastes campagnes de sensibilisation et de vulgarisation au profit de larges couches sociales.
Le sujet principal tournera autour de l'action sociale, la prise en charge des nouvelles naissances et la nécessité de rapprochement des mères célibataires des services locaux en vue de leur expliquer que «l'erreur peut accidentellement avoir lieu mais sans pour autant l'amplifier au point de braver l'interdit en jetant le nouveau-né dans la rue». Un autre fait qui n'est pas à négliger nécessite une réelle prise de conscience. Il s'agit des mères célibataires. Le phénomène n'est pas un simple point de vue étant donné que plus de la moitié des mères célibataires (60%) sont âgées de moins de 25 ans, dont 20% sont des mineures âgées entre 15 et 17 ans.
L'absence de prévention et de sensibilisation risque d'amplifier davantage ce phénomène qui doit être traité «dans un cadre global loin de toute forme d'inégalité des chances entre les hommes et les femmes pour réduire les cas des mères célibataires», a indiqué un psychologue tout en préconisant «la nécessité de se rapprocher de ces mères».
Par Wahib AïT OUAKLI
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