par Kamel Daoud
Dans le même désert, deux histoires : un militant des droits de l'homme, Yacine Zaïd, capturé comme une outarde, frappé selon les affirmations de ses amis et proches parents, embarqué dans un 4X4 comme une outarde puis « disparu » en attendant des informations sur les outardes. Quelques centaines de kilomètres plus loin, mais dans le même désert algérien, une main étrangère entrevue par un groupe de journalistes invités à regarder un lâcher d'outardes à El Bayadh financé par des émiratis. Selon les comptes rendus, le convoi de journalistes a brusquement, par erreur, pénétré dans la dimension cachée pour aboutir dans les parages d'un camp de Qataris, couvert, protégé, caché, aidé, nourri par l'Etat algérien. Des qataris qui sont là pour chasser l'outarde algérienne pendant que l'Algérie chasse Yacine Zaïd.
Selon des témoins, les chasseurs de l'outarde algérienne sont des habitués du coin depuis des années. Généralement et généreusement, ils offrent de quoi construire un lycée contre de quoi manger cent outardes dans les airs sans être dérangé par les indigènes. De quoi rire aussi sur cette guerre de l'âge de pierre entre deux royaumes : là où les émiratis font des lâchers d'outardes pour affirmer qu'ils sont des amis de la nature, des qataris vont les manger le soir même pour prouver qu'ils sont des amis de l'Etat algérien. Qui est victime ? Le militant des droits de l'homme Yacin Zaïd, et le reste des outardes algériennes d'El Bayath et environs. L'un victime du pied national, les autres de la main étrangère.
Car à propos de main étrangère, on aime beaucoup dire qu'elle est occidentale mais on ne veut pas la sentir dans le dos quand elle est saoudienne ou qatarie.. Ces gens- là bénéficient dans le désert algérien de franchise de zone, de territoires vastes, de la protection rapprochée, de la mobilisation des walis et des corps de sécurité et d'un grand silence qui fait trembler les témoins quand on veut les interroger sur ces zones interdites. Des algériens se sont fait de l'argent en sous-traitant avec cette main et des cadres algériens tremblent de crainte de les irriter et donc d'irriter Alger qui va les punir pour insubordination. Car Alger paye des dettes à l'époque de la traversée du désert.
Dans le même désert, deux histoires : un militant des droits de l'homme, Yacine Zaïd, capturé comme une outarde, frappé selon les affirmations de ses amis et proches parents, embarqué dans un 4X4 comme une outarde puis « disparu » en attendant des informations sur les outardes. Quelques centaines de kilomètres plus loin, mais dans le même désert algérien, une main étrangère entrevue par un groupe de journalistes invités à regarder un lâcher d'outardes à El Bayadh financé par des émiratis. Selon les comptes rendus, le convoi de journalistes a brusquement, par erreur, pénétré dans la dimension cachée pour aboutir dans les parages d'un camp de Qataris, couvert, protégé, caché, aidé, nourri par l'Etat algérien. Des qataris qui sont là pour chasser l'outarde algérienne pendant que l'Algérie chasse Yacine Zaïd.
Selon des témoins, les chasseurs de l'outarde algérienne sont des habitués du coin depuis des années. Généralement et généreusement, ils offrent de quoi construire un lycée contre de quoi manger cent outardes dans les airs sans être dérangé par les indigènes. De quoi rire aussi sur cette guerre de l'âge de pierre entre deux royaumes : là où les émiratis font des lâchers d'outardes pour affirmer qu'ils sont des amis de la nature, des qataris vont les manger le soir même pour prouver qu'ils sont des amis de l'Etat algérien. Qui est victime ? Le militant des droits de l'homme Yacin Zaïd, et le reste des outardes algériennes d'El Bayath et environs. L'un victime du pied national, les autres de la main étrangère.
Car à propos de main étrangère, on aime beaucoup dire qu'elle est occidentale mais on ne veut pas la sentir dans le dos quand elle est saoudienne ou qatarie.. Ces gens- là bénéficient dans le désert algérien de franchise de zone, de territoires vastes, de la protection rapprochée, de la mobilisation des walis et des corps de sécurité et d'un grand silence qui fait trembler les témoins quand on veut les interroger sur ces zones interdites. Des algériens se sont fait de l'argent en sous-traitant avec cette main et des cadres algériens tremblent de crainte de les irriter et donc d'irriter Alger qui va les punir pour insubordination. Car Alger paye des dettes à l'époque de la traversée du désert.
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