Le gouvernement provisoire kabyle nous a envoyé le communiqué suivant.
L’Anavad, (Gouvernement Provisoire Kabyle) tient à remercier vivement la députée UMP des Bouches du Rhône, Mme Valérie Boyer, pour avoir posé une question écrite au Gouvernement Français sur la Kabylie et les violations des droits du peuple kabyle par le régime algérien.
La réponse du Gouvernement socialiste choque la Kabylie. Non seulement elle déroge aux règles diplomatiques traditionnelles face à des partenaires respectables mais en plus, elle révèle que la politique étrangère de la France est aux antipodes de ses propres principes en ne nuançant en rien
Il est certain que la France changera sa position en fonction de l’évolution de la situation sur le terrain. Elle aurait juste gagné en considération en évitant de heurter les porteurs de ses propres valeurs au moment où, notamment, elle se déclare décidée à promouvoir la démocratie dans les pays issus de son passé colonial.
Le Gouvernement Provisoire Kabyle attire l’attention du gouvernement socialiste français sur le fait que la géopolitique est une donnée dynamique et que les frontières héritées de la colonisation sont obsolètes et celles qui n’ont pas encore bougé vont être à leur tour déplacées. Il est dans l’intérêt de la France des droits de l’Homme d’accompagner les peuples bouleversant la géopolitique pour un monde démocratique plutôt que d’entraver leur marche vers la liberté. Réduire la question kabyle à un simple problème de langue est une atteinte à la charte des nations unies et au principe intangible du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, à s’autodéterminer.
Le Gouvernement Provisoire Kabyle regrette la position française dont il prend acte. L’Anavad ne peut s’empêcher de mettre en relief ce paradoxe français qui consiste à refuser de reconnaître un gouvernement kabyle qui existe tout en reconnaissant un Gouvernement Provisoire Syrien que le Président François Hollande appelle en vain de tous ses vœux.
Par ailleurs, au moment où l’on affirme côté français la fin de la «Françafrique», au sommet de la francophonie, les Amazighs en général et les Kabyles en particuliers considèrent que la continuité de la "Françarabies" représente un ostracisme scandaleux de l’Etat français à leur encontre. Le fait de refuser de reconnaître l’Anavad et le CTA de l’Azawad en est la preuve. Pour la France, tous les peuples ont le droit à un Etat sauf les Berbères !
Paris, le 15 octobre 2012
P/ l’Anavad
Makhlouf Idri, porte-parole
Le Matin DZ
L’Anavad, (Gouvernement Provisoire Kabyle) tient à remercier vivement la députée UMP des Bouches du Rhône, Mme Valérie Boyer, pour avoir posé une question écrite au Gouvernement Français sur la Kabylie et les violations des droits du peuple kabyle par le régime algérien.
La réponse du Gouvernement socialiste choque la Kabylie. Non seulement elle déroge aux règles diplomatiques traditionnelles face à des partenaires respectables mais en plus, elle révèle que la politique étrangère de la France est aux antipodes de ses propres principes en ne nuançant en rien
- Le soutien sans ambages de la France au régime militaire algérien, probablement sur la base du jacobinisme.
- Le déni de droit opposé au peuple kabyle en dépit de sa francophonie et de sa laïcité.
- Le refus de reconnaître le Gouvernement Provisoire Kabyle au motif que ce dernier est «autoproclamé». Comme si, dans l’histoire de l’humanité, il y avait un précédent d’un gouvernement provisoire issu des urnes.
Il est certain que la France changera sa position en fonction de l’évolution de la situation sur le terrain. Elle aurait juste gagné en considération en évitant de heurter les porteurs de ses propres valeurs au moment où, notamment, elle se déclare décidée à promouvoir la démocratie dans les pays issus de son passé colonial.
Le Gouvernement Provisoire Kabyle attire l’attention du gouvernement socialiste français sur le fait que la géopolitique est une donnée dynamique et que les frontières héritées de la colonisation sont obsolètes et celles qui n’ont pas encore bougé vont être à leur tour déplacées. Il est dans l’intérêt de la France des droits de l’Homme d’accompagner les peuples bouleversant la géopolitique pour un monde démocratique plutôt que d’entraver leur marche vers la liberté. Réduire la question kabyle à un simple problème de langue est une atteinte à la charte des nations unies et au principe intangible du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, à s’autodéterminer.
Le Gouvernement Provisoire Kabyle regrette la position française dont il prend acte. L’Anavad ne peut s’empêcher de mettre en relief ce paradoxe français qui consiste à refuser de reconnaître un gouvernement kabyle qui existe tout en reconnaissant un Gouvernement Provisoire Syrien que le Président François Hollande appelle en vain de tous ses vœux.
Par ailleurs, au moment où l’on affirme côté français la fin de la «Françafrique», au sommet de la francophonie, les Amazighs en général et les Kabyles en particuliers considèrent que la continuité de la "Françarabies" représente un ostracisme scandaleux de l’Etat français à leur encontre. Le fait de refuser de reconnaître l’Anavad et le CTA de l’Azawad en est la preuve. Pour la France, tous les peuples ont le droit à un Etat sauf les Berbères !
Paris, le 15 octobre 2012
P/ l’Anavad
Makhlouf Idri, porte-parole
Le Matin DZ
Commentaire