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Cette semaine, j’ai regardé attentivement le JT de l’ENTV. (Le son coupé évidemment pour ne pas déprimer) Surprise ! J’ai découvert une chose étonnante. Que personne n’a encore remarqué.
Bouteflika n’a pas seulement ramené avec lui la présidence à vie, il a institué autre chose, plus grave, sans changer la Constitution, sans pousser Belkhadem à faire campagne et sans se faire repérer. Avant de vous la révéler, voilà ce que j’ai vu. Une grande réunion bidon avec tous les walis, les chefs de daïra et les directeurs de wilayas du pays. Même blanchis, obèses, glabres, bedonnants, j’en ai reconnu beaucoup. Certains sont là depuis Boumédiène. Oui depuis l'ère Houari Boumédiène, je le jure vérifiez. Ils sont walis ou chefs de daïra depuis trente, quarante, cinquante ans (Quelques chefs de daïras bouclent le demi-siècle au même poste, des walis plus de trente ans). A vue d’œil, plus de la moitié de ces responsables est soit sexagénaire, soit septuagénaire. On m’a même parlé d’un papy chef de daïra nonagénaire (Un Nédromi !) toujours en poste, installé pas loin de la capitale, que le bakchich ou je ne sais quoi d’autre empêche de partir. Je ne sais pas si tous ces gens-là profitent de la retraite Zerhouni (Partis en retraite et rappelés le lendemain pour raison de service et touchant deux salaires) mais personne ne veut partir et laisser la place aux jeunes.
Ainsi, après le président, les ministres, les chefs de partis, les présidents des hautes institutions de l’Etat, le pouvoir à vie touche même les walis, les chefs de daïra et les directeurs de wilaya ! Le prix du pétrole est au plus haut et les caisses de l’Etat débordent et personne ne veut quitter la table et laisser d’autres s’en mettre plein la gueule. L’année dernière, deux walis, deux secrétaires généraux de wilaya et plusieurs chefs de daïra et directeurs départementaux sont morts de vieillesse dans leurs bureaux ! Véridique ! Des amis m’ont même confié que le phénomène s’étend dangereusement et se démocratise, même les petits chefs de minuscules administrations, les receveurs des postes, les chefs de services, les chefs de bureaux s’accrochent, là où il y a quelque chose à dévorer.
Personne ne veut partir et l’Etat absent laisse faire.
A regarder de plus près à la télévision ces responsables locaux qui dans tous les pays sont jeunes (Car la condition physique est nécessaire à ces postes de terrain), j’ai remarqué aussi autre chose et ça c’est aux psychologues ou aux sociologues de l’expliquer. Personne parmi eux n’a les yeux flambants, la carcasse osseuse, le geste sec, les longues dents et les grosses moustaches hérissées des petits et grands responsables d’antan (Rappelez-vous le look de loup steppique de Boumédiène en 1965, imité par tous), tous sont obèses, fourbus, ont la face glabre, la panse et les fesses tombantes, la gueule grande ouverte et un sourire permanent aux lèvres et le geste courbe ! Oui Bouteflika a transformé le pays en maison de retraite géante si ce n’est pas en autre chose !
Le Matin DZ
Bouteflika n’a pas seulement ramené avec lui la présidence à vie, il a institué autre chose, plus grave, sans changer la Constitution, sans pousser Belkhadem à faire campagne et sans se faire repérer. Avant de vous la révéler, voilà ce que j’ai vu. Une grande réunion bidon avec tous les walis, les chefs de daïra et les directeurs de wilayas du pays. Même blanchis, obèses, glabres, bedonnants, j’en ai reconnu beaucoup. Certains sont là depuis Boumédiène. Oui depuis l'ère Houari Boumédiène, je le jure vérifiez. Ils sont walis ou chefs de daïra depuis trente, quarante, cinquante ans (Quelques chefs de daïras bouclent le demi-siècle au même poste, des walis plus de trente ans). A vue d’œil, plus de la moitié de ces responsables est soit sexagénaire, soit septuagénaire. On m’a même parlé d’un papy chef de daïra nonagénaire (Un Nédromi !) toujours en poste, installé pas loin de la capitale, que le bakchich ou je ne sais quoi d’autre empêche de partir. Je ne sais pas si tous ces gens-là profitent de la retraite Zerhouni (Partis en retraite et rappelés le lendemain pour raison de service et touchant deux salaires) mais personne ne veut partir et laisser la place aux jeunes.
Ainsi, après le président, les ministres, les chefs de partis, les présidents des hautes institutions de l’Etat, le pouvoir à vie touche même les walis, les chefs de daïra et les directeurs de wilaya ! Le prix du pétrole est au plus haut et les caisses de l’Etat débordent et personne ne veut quitter la table et laisser d’autres s’en mettre plein la gueule. L’année dernière, deux walis, deux secrétaires généraux de wilaya et plusieurs chefs de daïra et directeurs départementaux sont morts de vieillesse dans leurs bureaux ! Véridique ! Des amis m’ont même confié que le phénomène s’étend dangereusement et se démocratise, même les petits chefs de minuscules administrations, les receveurs des postes, les chefs de services, les chefs de bureaux s’accrochent, là où il y a quelque chose à dévorer.
Personne ne veut partir et l’Etat absent laisse faire.
A regarder de plus près à la télévision ces responsables locaux qui dans tous les pays sont jeunes (Car la condition physique est nécessaire à ces postes de terrain), j’ai remarqué aussi autre chose et ça c’est aux psychologues ou aux sociologues de l’expliquer. Personne parmi eux n’a les yeux flambants, la carcasse osseuse, le geste sec, les longues dents et les grosses moustaches hérissées des petits et grands responsables d’antan (Rappelez-vous le look de loup steppique de Boumédiène en 1965, imité par tous), tous sont obèses, fourbus, ont la face glabre, la panse et les fesses tombantes, la gueule grande ouverte et un sourire permanent aux lèvres et le geste courbe ! Oui Bouteflika a transformé le pays en maison de retraite géante si ce n’est pas en autre chose !
Le Matin DZ
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