Fléau culturel et social…Près de sept millions d’analphabètes en Algérie

[Tizinissa]

Si tu vois ce que je veux dire.

Non je vois pas ce que tu veux dire !!!

[job-trotter]

peut être que ce volant d'analphabetisme est voulu.un état a certes besoin de cadres mais aussi de main d'oeuvre docile et peu formée.

[asmara]

Algérie : 7 millions d’Algériens sont analphabètes

Un chiffre très inquiétant
samedi 29 juillet 2006.

Incroyable mais vrai ! L’Algérie est l’un des pays où le taux d’analphabétisme est très élevé.






Les dernières statistiques remontent à l’année 1998 où l’on avait dénombré plus de 7 millions d’analphabètes sur une population totale de 32 millions d’habitants.

Invité, hier, au forum du quotidien El-Moudjahid, M. Bekkouche Mohamed Tahar, le directeur général de l’Office national de l’alphabétisme et de l’enseignement pour adultes a révélé au cours d’une conférence-débat que ce sont surtout les femmes qui pâtissent de cette carence qui atteint, aujourd’hui, un seuil intolérable.

L’orateur reconnaîtra que ces chiffres restent en deçà de la réalité puisque les données concernant les zones rurales demeurent difficiles à appréhender dans ce domaine.

Les statistiques établies au niveau de l’Office national de l’alphabétisme révèlent que la ville de Djelfa est donnée comme l’endroit, en Algérie, où il y a le plus d’analphabètes représentant ainsi un taux de 54,04% de la population.

La palme de la ville la plus « lettrée » du pays revient à la ville chère à Ibn Badis, à savoir, Constantine avec un taux de 21,45% de la population. M. Bekkouche avouera que l’office dont il préside aux destinées existe depuis... 1963.

De même qu’il ne pourra passer sous silence le fait que l’Etat a consacré d’énormes moyens pour la lutte contre l’analphabétisme en Algérie. Et pour arrondir, quelque peu, les angles le conférencier avancera que le taux d’analphabétisme était de 85% en 1962.

S’agissant du rôle de son organisme, M. Bekkouche mettra en exergue la dynamique qu’il doit insuffler en la matière. Pour lui, l’Office national de l’alphabétisme et de l’enseignement pour adultes doit constituer un noyau central à l’effet d’apporter une assistance technique et matérielle ainsi que d’animation pédagogique aux associations concernées et qui œuvrent réellement à travers le pays.

L’Etat doit, d’après lui, encourager la création de ce type d’associations et les privilégier en matière de subventions.

Quant au budget de fonctionnement de son organisme, M. Bekkouche avancera le chiffre de 10 milliards de centimes par an alors que, selon lui, le coût de la prise en charge de 900.000 personnes s’élèverait à plus de 251 milliards par an.

La solution consiste, selon lui, à mettre en place un réseau dense et fonctionnel, exploiter et mobiliser les potentialités existantes. De même qu’il préconise une campagne de sensibilisation nationale, la rénovation et la modernisation des outils didactiques incluant le recours aux moyens modernes de communication.

Auteur : Mohamed-Chérif Lachichi - la voix de l’Oranie

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