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Routes algériennes: l'hécatombe continue

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  • Routes algériennes: l'hécatombe continue

    Comme s’il fallait retirer le plus grand nombre de permis de conduire pour que le nombre d’accidents de la circulation baisse. Les nouvelles mesures du code de la route n’ont pas servi à éradiquer le «terrorisme routier». Preuve en est, les statistiques avancées par le Centre national de prévention et de sécurité routière (Cnpsr) concernant les accidents vont crescendo. 1840 Algériens en sont morts au cours des six premiers mois de cette année. 26.825 ont été blessés dans 18.669 accidents de la route au niveau national.

    Un bilan comparatif fait ressortir qu’une augmentation de 3,69% du nombre des accidents est relevée par rapport à la même période de l’année dernière (18.005 en 2005). Le taux des décès est encore plus important, estimé à 15,58% (1592 en 2005) tandis que celui des blessés est de 4,42% (25.690 en 2005). Ces chiffres alarmants ont été avancés par le directeur général du Cnpsr, M.Hachemi Boutalbi, cité par l’APS. Les régions ayant enregistré le plus grand nombre d’accidents de la route sont les zones rurales où l’on dénombre 10.772 accidents par rapport aux régions urbaines avec 7897 accidents de la route, a-t-il indiqué.

    Dans la seule wilaya d’Alger, les services de la Protection civile de la wilaya d’Alger ont enregistré, durant la même période, plus de 2032 accidents de la route qui ont fait 63 morts et 2520 blessés. Selon les mêmes services, les accidents ont enregistré une hausse continue depuis le mois de mars 2006 avec 293 accidents, pour atteindre 320 accidents en avril et 329 accidents en mai.

    Comparativement à la même période de l’année dernière, le nombre d’accidents de la circulation à Alger était de 1714, faisant 79 morts et 2060 blessés. Ces chiffres sont loin de susciter l’optimisme. Pourtant, le nombre de décès sur les routes a connu une baisse sensible de l’ordre de 15% en 2005 comparativement à l’année 2004 au moment où le nombre de blessés a reculé de 11%.

    Une baisse due à l’application des mesures répressives du code de la route, entrées en vigueur en mars 2005, notamment l’alourdissement des amendes avec le retrait du permis de conduire en cas d’excès de vitesse. C’est vrai que les mesures rigoureuses, introduites à la faveur de ce code, ont porté leurs fruits au regard de la baisse du nombre d’accidents et du nombre de victimes, mais ces résultats demeurent, de l’avis des spécialistes, insuffisants et en appellent à davantage d’efforts sachant que les pertes matérielles sont estimées à 100 milliards de dinars par an sans compter les pertes en vies humaines.

    En se basant sur les données du Cnpsr, on constate que l’efficacité et le rendement escomptés et l’objectif assigné à ce nouveau code ne sont pas encore atteints. Le ministre a d’ailleurs annoncé, en mars dernier, la possibilité de révision de certaines dispositions du nouveau code. Il faut dire aussi que la répression, à elle seule, ne suffit pas pour réduire les dégâts humains et matériels causés puisque le nombre d’accidents, de morts et de blessés durant le premier trimestre de 2006 a sensiblement augmenté par rapport à la même période en 2005. Plus de 8600 accidents, faisant 12.388 blessés et 831 morts, ont été enregistrés les trois premiers mois de l’année en cours. Alors que durant la même période de 2005, on dénombre 8428 accidents, 12.044 blessés et 721 morts soit une hausse respectivement de 2,81%, 2,44% et 15,25%. En clair, cela veut dire que, passé l’effet psychologique de l’entrée en vigueur du nouveau code, la routine reprend sa place. Même si ce n’est pas avec la même intensité qu’on lui connaissait.
    Un constat confirmé d’ailleurs par M.Boutalbi qui indique que l’augmentation des accidents de la circulation est due «au fait que les automobilistes n’appréhendent plus les sanctions dues au non-respect du code de la route outre le manque de sensibilisation».

    Les spécialistes soulignent, dans ce sens, l’impératif d’intensifier les campagnes de sensibilisation et de prévention et ne pas se contenter des mesures répressives. Justement, une campagne de sensibilisation nationale sur le thème de «la fatigue et ses répercussions sur la conduite» s’étalant de la mi-juillet au 31 août courant a été lancée. Il faut savoir que la fatigue concourt à hauteur de 15% à provoquer des accidents. Par ailleurs, le Cnpsr compte organiser, à la fin de l’année 2006, une caravane nationale de sensibilisation qui se déplacera dans différentes wilayas du nord du pays, enregistrant le plus grand nombre d’accidents de la route.

    Aussi, indique M.Boutalbi, deux études sur les accidents de la route ont été lancées et devront soumettre leurs conclusions fin 2006. Quant aux causes de cette hécatombe qui classe l’Algérie première dans le monde arabe en matière de blessés et de décès et 4e mondialement en matière d’accidents de la route, le facteur humain vient en tête avec 88,97% suivi des défaillances du véhicule avec 5,69%. Il faut souligner que le parc auto augmente de 170.000 voitures par an et ce, depuis 2001.

    source: l'expression

  • #2
    Tragique...

    Les statistiques parlent et on impute la cause des ces accident, selon l'article et je reprends:
    le facteur humain vient en tête avec 88,97%
    défaillances du véhicule avec 5,69%. Il faut souligner que le parc auto augmente de 170.000 voitures par an et ce, depuis 2001.
    Donc 94.66% serait peut être imputables a
    =Climat ?
    =état des routes ?
    =d'autres facteurs ?

    En effet à chaque fois que je vais en Algérie... je me demande si j'en ressortais vivant.

    Je suggère qu'on n'a pas réellement étudié le problème. car a mon avis il y a trois facteurs essentiels qui doivent être à la base de ces hécatombes!

    1. Combien de gens ont réellement été reçus à l'examen du permis de conduire et qui le détiennent? 25%, 30%, 50% ?

    2. Les routes: La plupart des routes de campagne ont été conçus dans les années 1940/50 et était utilisé par un parc automobile qui était a peine visible: A Tizi Ouzou combien de gens avaient une voiture en 1960?
    Il est vrai qu'il y a eu construction de nouvelles routes... mais pour les nouveaux véhicules et surtout le volume de la circulation ... cela ne répond plus aux besoins du jour.
    Qui connaît les diverses routes qui vont d'Alger a Bougie (par la côte ou par Yakouren) ?
    Les espagnols ont construit des routes dans les années 70 ... qui ne respectent même pas les normes (ex: l'angle d'inclinaison dans les tournants)... sans compter l'inexistant de bordure assez large a côté de la route en cas de panne....
    L"asphalte est souvent brisé ... et quand on l'évite... on risque "d'embrasser" le gars qui vient d'en face....
    Ensuite la visibilité dans les tournant est limitée dans les tournants....
    3. Le nombre de voiture: La densité de la circulation n'est pas supportable par le réseaux routier dans la plupart des régions!
    4. La multitude de villages que traversent ces routes crée "des files de voitures" inévitablement... et connaissant la conduite des algériens ... on bouscule, on s'impatiente...
    Alors ou est la solution ?

    Peut-être le train, mais des train genre omnibus, rapide et économiques... et surtout fréquent pour encourager le voyageur a le prendre...

    C'est certain, ce n'est pas le retrait du permis de conduire a beaucoup qui ne l'ont peut être pas mérité ... qu'on peut résoudre le problème!
    L'homme parle sans réféchir...Le miroir réfléchit sans parler!

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    • #3
      Ce que j'ai constaté :

      - Manque d’autoroutes digne de ce nom
      - Etat des routes lamentable dans certains endroits
      - Manque de feux rouges et plaques de signalisation
      - Faible sensiblisation et verbalisation de la police et de la gendarmerie
      - Trop de voitures dont beaucoup hors état de circuler
      - Trop de nouveaux permis (dans certains cas achetés)
      - Non respect du code de la route

      Conclusion: beaucoup d'accidents.
      Dernière modification par shadok, 05 août 2006, 18h42.
      Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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