Pour éviter une éventuelle fuite des groupes terroristes vers le territoire algérien
L’armée nationale renforce sa présence aux frontières
le 05.02.13 | 10h00

Renforts militaires à la frontière algéro-malienne.
Alors que l’armée française mène, depuis dimanche dernier, des bombardements massifs à l’extrême nord du Mali, où se seraient repliés les différents groupes terroristes chassés des grandes villes du pays, la direction de l’ANP a décidé de renforcer sa présence dans les régions frontalières. C’est ce qu’a affirmé le député de Tamanrasset, Mohamed Baba Ali, dans une déclaration faite hier à l’Agence France presse (AFP). Selon lui, l’envoi de ces renforts a pour objectif d’annihiler toute tentative de fuite des terroristes vers le territoire algérien. «L’armée est déployée depuis un moment à la frontière, mais des renforts ont été envoyés depuis le début de la guerre (au Mali). Il s’agit d’éviter l’infiltration de groupes terroristes», explique le député. Selon lui, «sans ces renforts, il y aurait eu des incursions de terroristes venus du Nord-Mali».
Le député confirme, dans ce sens, les informations données ces derniers jours par plusieurs titres de la presse nationale évoquant «un véritable état d’alerte de l’armée nationale». L’attaque terroriste ayant ciblé le champ gazier de Tiguentourine à In Amenas dans la wilaya d’Illizi (frontière avec la Libye) et les derniers développements au Mali sont à l’origine du renforcement de la présence militaire dans les zones frontalières.
Selon toujours les mêmes sources, des milliers d’hommes de différents corps de sécurité ont été déployés à la frontière avec le Mali, mais aussi dans les régions réputées être des zones de repli des terroristes. Ces mesures concernent aussi les zones pétrolières qui pourraient être, comme ce fut le cas à Tiguentourine, la cible des groupes terroristes qui cherchent toujours des coups médiatiques importants. Mohamed Baba Ali décrit, toutefois, une situation ordinaire dans les régions du Sud. «La situation à l’intérieur du territoire algérien est normale», précise-t-il. Mais la population dans la wilaya de Tamanrasset est, dit-il, très inquiète. «Les populations, particulièrement celles de Tinzaouatine, Timiaouine et Taoundert, situées à la frontière, ont des craintes parce qu’il y a une guerre juste à côté, mais sans plus», ajoute-t-il.
Selon lui, à Tamanrasset, la population ressent les répercussions économiques liées à la situation au Sahel. Les principales sources de revenus – le tourisme et l’artisanat – sont à l’arrêt depuis déjà plusieurs années. Le troc avec les pays frontaliers est aussi à l’arrêt depuis la fermeture de la frontière avec le Mali, le 14 janvier dernier. S’agissant des réfugiés, la situation semble moins inquiétante. Selon le wali d’Adrar, Sassi Ahmed Abdelhafidh, «aucun réfugié malien n’a été enregistré par les autorités algériennes dans sa wilaya depuis la fermeture des frontières». «A l’exception des 320 Maliens venus en Algérie en mars 2012, aucun réfugié n’a été signalé dans la wilaya d’Adrar depuis le début des hostilités au Mali et la fermeture des frontières algéro-maliennes», dit-il dans une déclaration à l’APS.
Madjid Makedhi /agences
El Watan
L’armée nationale renforce sa présence aux frontières
le 05.02.13 | 10h00

Renforts militaires à la frontière algéro-malienne.
Alors que l’armée française mène, depuis dimanche dernier, des bombardements massifs à l’extrême nord du Mali, où se seraient repliés les différents groupes terroristes chassés des grandes villes du pays, la direction de l’ANP a décidé de renforcer sa présence dans les régions frontalières. C’est ce qu’a affirmé le député de Tamanrasset, Mohamed Baba Ali, dans une déclaration faite hier à l’Agence France presse (AFP). Selon lui, l’envoi de ces renforts a pour objectif d’annihiler toute tentative de fuite des terroristes vers le territoire algérien. «L’armée est déployée depuis un moment à la frontière, mais des renforts ont été envoyés depuis le début de la guerre (au Mali). Il s’agit d’éviter l’infiltration de groupes terroristes», explique le député. Selon lui, «sans ces renforts, il y aurait eu des incursions de terroristes venus du Nord-Mali».
Le député confirme, dans ce sens, les informations données ces derniers jours par plusieurs titres de la presse nationale évoquant «un véritable état d’alerte de l’armée nationale». L’attaque terroriste ayant ciblé le champ gazier de Tiguentourine à In Amenas dans la wilaya d’Illizi (frontière avec la Libye) et les derniers développements au Mali sont à l’origine du renforcement de la présence militaire dans les zones frontalières.
Selon toujours les mêmes sources, des milliers d’hommes de différents corps de sécurité ont été déployés à la frontière avec le Mali, mais aussi dans les régions réputées être des zones de repli des terroristes. Ces mesures concernent aussi les zones pétrolières qui pourraient être, comme ce fut le cas à Tiguentourine, la cible des groupes terroristes qui cherchent toujours des coups médiatiques importants. Mohamed Baba Ali décrit, toutefois, une situation ordinaire dans les régions du Sud. «La situation à l’intérieur du territoire algérien est normale», précise-t-il. Mais la population dans la wilaya de Tamanrasset est, dit-il, très inquiète. «Les populations, particulièrement celles de Tinzaouatine, Timiaouine et Taoundert, situées à la frontière, ont des craintes parce qu’il y a une guerre juste à côté, mais sans plus», ajoute-t-il.
Selon lui, à Tamanrasset, la population ressent les répercussions économiques liées à la situation au Sahel. Les principales sources de revenus – le tourisme et l’artisanat – sont à l’arrêt depuis déjà plusieurs années. Le troc avec les pays frontaliers est aussi à l’arrêt depuis la fermeture de la frontière avec le Mali, le 14 janvier dernier. S’agissant des réfugiés, la situation semble moins inquiétante. Selon le wali d’Adrar, Sassi Ahmed Abdelhafidh, «aucun réfugié malien n’a été enregistré par les autorités algériennes dans sa wilaya depuis la fermeture des frontières». «A l’exception des 320 Maliens venus en Algérie en mars 2012, aucun réfugié n’a été signalé dans la wilaya d’Adrar depuis le début des hostilités au Mali et la fermeture des frontières algéro-maliennes», dit-il dans une déclaration à l’APS.
Madjid Makedhi /agences
El Watan
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