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Le FFS lance le débat sur le statut de tamazight : L’Algérie à la traîne au Maghreb

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  • Le FFS lance le débat sur le statut de tamazight : L’Algérie à la traîne au Maghreb

    Le législateur, qui est sous l’emprise du pouvoir exécutif, a dressé un rempart contre l’officialisation de la langue amazighe, selon un expert qui a participé au débat organisé hier par le FFS.

    Entre le discours et la pratique, le fossé est grand. Les experts qui ont pris part hier à la rencontre-débat organisée par le FFS sur la langue amazighe étaient unanimes à le relever. Cette rencontre sur le thème «Tamazight, facteur d’intégration nationale et maghrébine», animée par Brahim Tazaghart, se voulait une contribution au débat sur la place de la langue amazighe en Algérie.
    Dans son allocution d’ouverture, le premier secrétaire national, Ali Laskri, a estimé que cette journée permettra de procéder à l’évaluation de la situation de tamazight, en Algérie notamment. Il se dit conscient des «réels obstacles» et de la nécessité d’«une mobilisation constante et conséquente pour faire aboutir le combat identitaire en Algérie».
    Onze années après sa constitutionnalisation, la langue amazighe reste confinée dans les seules régions berbérophones. Les raisons sont multiples.

    Abdelkader Kacher, professeur de droit international, met en exergue «les pratiques douteuses des institutions» et les arrière-pensées du législateur qui tâtonne à donner son vrai statut à cette langue de nos ancêtres. Le professeur Kacher décortique, tout au long de son intervention devant un parterre d’invités, le statut juridique de tamazight. Pour lui, le fait que l’on n’intègre pas tamazight comme constante nationale prouve le caractère bien facultatif de cette «nationalisation forcée». Selon lui, l’article 3 bis est en contradiction avec l’article 178 de la Constitution qui interdit toute réforme constitutionnelle qui porterait «atteinte» aux constantes nationales. Autrement dit, le législateur, qui est sous l’emprise du pouvoir exécutif, dresse un rempart contre l’officialisation de la langue amazighe. Le professeur Kacher estime ainsi que le statut juridique de tamazight n’encourage pas son développement en ce sens que son enseignement reste «facultatif».

    «Le fait que l’enseignement du berbère ne soit que facultatif est un fait grave qu’il faudra bien dénoncer. Son confinement dans certaines wilayas du pays n’encourage en aucun cas son progrès», a-t-il poursuivi. M. Kacher regrette qu’après le long combat mené pour la reconnaissance de l’identité amazighe, l’Algérie se trouve aujourd’hui devancée par la Libye dont le nouveau gouvernement, issu de la chute du régime El Gueddafi, envisage d’officialiser cette langue. Le témoignage d’Ahmoud Slimane Khellifa Albekouche, enseignant chercheur libyen, présent à cette conférence, va dans ce sens. Selon lui, l’enseignement de cette langue, bien que de courte expérience, est déjà productif tant des livres d’enseignement sont déjà produits en tifinagh.

    Insuffisance juridique

    Le professeur Kacher fait état également de problème de transcription de prénoms amazighs. L’administrateur applique encore le lexique qui remonte à 1981, alors que la langue amazighe a tout de même évolué en devenant langue nationale. Le conférencier cite le cas de la commune de Tizi Ouzou. D’après lui, «la nuance et l’ambiguïté des textes, qui parlent pourtant de consonance algérienne des prénoms, font que les interprétations de la loi soient toujours liées à la volonté politique des juges et des responsables de l’état civil des communes».
    Selon Meryam Demnati de l’Ircam, qui a présenté l’expérience marocaine dans ce domaine, la langue amazighe est obligatoirement enseignée dans toutes écoles du royaume. La question de la graphie a été également réglée en optant pour les caractères tifinagh. Selon elle, le choix a été dicté par le contexte politique. Face à la guerre entre latinistes et islamo-arabistes, les spécialistes ont trouvé la parade :

    «Tifinagh est propre aux Berbères. Personne ne peut la refuser.»
    Pour le spécialiste Belkacem Mostefaoui, professeur à l’Ecole nationale supérieure du journalisme, tamazight est quasi inexistante dans le paysage médiatique algérien. Il a cité la faible présence de cette langue dans la presse écrite, mais aussi audiovisuelle. Pour ce spécialiste en communication, l’utilisation des moyens et des supports médiatiques est très importante pour faire vivre tamazight. Il parle également des nouveaux supports apparus grâce à internet.

    M. Mostefaoui a regretté dans ce sillage que «cinquante ans après l’indépendance du pays, le combat de Mouloud Mammeri, de Kateb Yacine et d’autres militants de leur temps, ne soit pas poursuivi à travers notamment l’usage des nouveaux outils de communication». Autrement dit, M. Mostefaoui appelle à mettre cette langue au diapason des évolutions technologiques actuelles. «33 ans après le Printemps berbère, il est temps de combler le retard enregistré par la nation algérienne en matière de recouvrement de l’algérianité à travers un véritable retour aux sources», a-t-il plaidé. S’agissant de sa graphie, M. Mostefaoui estime qu’il n’y a pas de débat à faire. Car les caractères sont l’outil, comme une hache. Ce qui compte pour lui, c’est la langue elle-même et sa présence dans les institutions, l’enseignement, l’économie et dans l’usage quotidien des Algériens. Il considère ainsi que les caractères latins sont bien adaptés à cette langue, d’autant plus qu’il y a un travail bien avancé dans ce domaine.

    Une langue invisible

    De son côté, Mohand Akli Salhi, enseignant à l’université de Tizi Ouzou, a insisté sur l’institutionnalisation de la langue amazighe. «Où réside tamazight si elle n’est pas inscrite sur les panneaux de signalisation, si elle n’est pas utilisée dans les crèches, dans les conférences ?», s’est-il interrogé. En dehors de la Kabylie, il n’y a aucune trace visible de cette langue consacrée depuis 2002 comme langue nationale. Son enseignement à l’école recule ainsi que son usage au sein de la société au détriment des autres langues (arabe et français). M. Salhi a mis en relief l’absence d’un véritable statut juridique pour l’enseignement de cette langue. Il cite le département de langue amazighe à l’université de Tizi Ouzou considéré comme tous les autres départements. Il regrette ainsi l’absence de stratégie d’enseignement de tamazight. Le chemin est ainsi encore long pour donner à tamazight la place qui est la sienne dans notre pays.

    Mokrane Ait Ouarabi

    elwatan.
    There's nothing wrong with being shallow as long as you're insightful about it.

  • #2
    Comme si c'est le probleme N° 1 de l'algerie

    Dejà ,Aucune langue en algerie est mise en valeur.
    Les etudiants (en general) qui sortent du fac ne amitrise ni l'arabe ni autre langue.
    Je ne parle pas de leur niveau en fin de lycée.

    Normalement le souci de FFS et des autres partis soucieux de l'Algerie, c'est de travailler tous ensemble pour sortir de cette pseudo democratie, et non pas soulever des sujets populiste juste pour les elections

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    • #3
      Comme si c'est le probleme N° 1 de l'algerie
      c'est pas le probleme n°1 de l'algerie, mais l'edifice democratique se construire brique par brique. les participants qui ont soulevés le probleme donnent aussi des solutions.
      There's nothing wrong with being shallow as long as you're insightful about it.

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      • #4
        c'est pas le probleme n°1 de l'algerie, mais l'edifice democratique se construire brique par brique. les participants qui ont soulevés le probleme donnent aussi des solutions
        L'edifice democratique commence par les fondements .
        Les partis regardent qu'une 4eme mandat se trame avec un president moribond sans bouger .
        Si RCD est vendu au DRS, FFS nous a habitué du contraire

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        • #5
          c'est pas le probleme n°1 de l'algerie
          C'est l'un des problèmes majeurs de l'Algérie ! Refuser aux citoyens d'exercer leur culture et leur langue relève d'une violence qui ne dit pas son nom. Ce qui a engendré d'autres types de violences.
          "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien."
          Socrate.

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          • #6
            L'edifice democratique commence par les fondements .
            qu'elles sont ces fondements ?

            tu as la mémoire courte, le ffs etait deja contre le 1er mandat on se retirant de la course.
            There's nothing wrong with being shallow as long as you're insightful about it.

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            • #7
              C'est l'un des problèmes majeurs de l'Algérie ! Refuser aux citoyens d'exercer leur culture et leur langue relève d'une violence qui ne dit pas son nom. Ce qui a engendré d'autres types de violences.
              exact elfamilia.

              évaluer et débattre sur le statut de tamazight onze ans apres sa constitutionnalisation me parais necessaire.

              dire que c'est pas une preoccupation renvoi a un autre probleme, qui est celui du refoulement d'une frange de la societé de la question identitaire et c'est plus grave.
              There's nothing wrong with being shallow as long as you're insightful about it.

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              • #8
                dire que c'est pas une preoccupation renvoi a un autre probleme, qui est celui du refoulement d'une frange de la societé de la question identitaire et c'est plus grave.
                En quoi l'utilisation d'une langue minoritaire constitue un problème majeur pour l'Algérie. Mieux, en quoi le fait d'officialiser, c-à-d imposer à l'ensemble des institutions nationales, et l'ensemble des algériens, une langue d'une frange des algériens soit le problème majeur des algériens, sans parler de quelle langue choisir entre els différents parlers tamazights qui existent en Algérie...

                Il est le problème majeur de certains partis politiques qui ont fait de ce dénis identitaire un fond de commerce, mais je doute qu'il soit un des problèmes majeurs de ce pays...
                Othmane BENZAGHOU

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                • #9
                  qu'elles sont ces fondements ?
                  les fondement d'une vrai democratie
                  jusqu'à qd les parti accepte ce que les systemes décident comme présidents

                  Il faut qu'ils sensibilisent le peuple à son rôle dans le changement, ils faut qu'ils (les partis) soit des vrai leaders .
                  c'est le moment de pousser l'armée à leur sa main de la politique .
                  si les partis le feront pas , qui le ferait

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                  • #10
                    C'est l'un des problèmes majeurs de l'Algérie ! Refuser aux citoyens d'exercer leur culture et leur langue relève d'une violence qui ne dit pas son nom. Ce qui a engendré d'autres types de violences.
                    ce n'est pas en ignorant le vrai probleme que cette culture revient .
                    le vrai probleme c'est la marginalmisations de la volonté du peuple dans les decisions politiques
                    il ya des priorités , et la priorités c'est installer une vrai démocratie, où le peuple a son mot à dire

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                    • #11
                      En quoi l'utilisation d'une langue minoritaire constitue un problème majeur pour l'Algérie. Mieux, en quoi le fait d'officialiser, c-à-d imposer à l'ensemble des institutions nationales, et l'ensemble des algériens, une langue d'une frange des algériens soit le problème majeur des algériens, sans parler de quelle langue choisir entre els différents parlers tamazights qui existent en Algérie...

                      Il est le problème majeur de certains partis politiques qui ont fait de ce dénis identitaire un fond de commerce, mais je doute qu'il soit un des problèmes majeurs de ce pays...
                      le probleme majeur dont parle elfamilia, ne concerne pas les details que tu viens de denombrer.
                      que le tamazighte devient une langue officielle et que nos enfants peuvent etudier cette langue dans des etablissements d'une republique qui aura toujours pour nom l'algerie et la marginalisation de cette langue qui a crée avec le temps des groupuscules séparatistes...mon choix est vite fait.
                      There's nothing wrong with being shallow as long as you're insightful about it.

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                      • #12
                        ce n'est pas en ignorant le vrai probleme que cette culture revient .
                        le vrai probleme c'est la marginalmisations de la volonté du peuple dans les decisions politiques
                        il ya des priorités , et la priorités c'est installer une vrai démocratie, où le peuple a son mot à dire
                        elle perdrai quoi l'algerie en officialisant le tamazight ?
                        There's nothing wrong with being shallow as long as you're insightful about it.

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                        • #13
                          le probleme majeur dont parle elfamilia, ne concerne pas les details que tu viens de denombrer.
                          que le tamazighte devient une langue officielle et que nos enfants peuvent etudier cette langue dans des etablissements d'une republique qui aura toujours pour nom l'algerie et la marginalisation de cette langue qui a crée avec le temps des groupuscules séparatistes...mon choix est vite fait.
                          Un république ne céde pas face au chantage, et encore moins au chantage de groupuscules minoritaires, manipulés et instrumentalisés par ci et par là, d'une manière parfois éhontée, et apr certaines forces externes et internes remarquables par leur identité.

                          Personnellement, libre à chacun de vivre sa culture et son identité. Le problène ne se pose pas aujourd'hui. Le tamazight est enseigné depuis les propositions de la commision de réforme du système éducatif, et est une langue nationale.

                          La rendre officielle, comme le demande certains partis politiques qui ont en fait un sujet de mobilisation régional, crée plus de problème qu'il ne résoud de problèmes fictifs, et sous le marchandage politique. A partir du moment ou les langues tamazights sont reconnues, est nationales, il n'y a pour moi, plus aucun problème. et si je me trompe, merci d'éclaircir le problème...
                          Othmane BENZAGHOU

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                          • #14
                            En quoi l'utilisation d'une langue minoritaire constitue un problème majeur pour l'Algérie. Mieux, en quoi le fait d'officialiser, c-à-d imposer à l'ensemble des institutions nationales, et l'ensemble des algériens, une langue d'une frange des algériens soit le problème majeur des algériens, sans parler de quelle langue choisir entre els différents parlers tamazights qui existent en Algérie...
                            Laisse moi rire, pour l'instant on impose aussi une langue officiel à l'ensemble de la population , une langue qui n'est pas la leur , une langue d'une frange des algériens (oui ouii je parle de l'arabe et pas la peine de nos sortir les chiffres que personne ne détiens.)

                            Actuellement , la constitution réduit cette frange à une composante inférieur à la composante arabe et tant cette injustice continue a existé il aura toujours un mouvement de lutte de refus, qui se transforme en un mouvement séparatiste.


                            On ne peut parler d'une construction démocratique d'un pays tant que on continue à ignorer ce qui est l'essence même d'un pays on disant qu'il y a plus urgent....
                            شبابنا ساهي متزنك في المقاهي مبنك

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                            • #15
                              Un république ne céde pas face au chantage, et encore moins au chantage de groupuscules minoritaires, manipulés et instrumentalisés par ci et par là, d'une manière parfois éhontée, et apr certaines forces externes et internes remarquables par leur identité.
                              la crise berbere a connue ses debuts en 1949, une partie des dirigeants nationalistes ont par esprit d'unité reporter cette question apres l'independance. tu vois que c'est pas du chantage mais juste un retour de manivelle.

                              Personnellement, libre à chacun de vivre sa culture et son identité. Le problène ne se pose pas aujourd'hui. Le tamazight est enseigné depuis les propositions de la commision de réforme du système éducatif, et est une langue nationale.
                              le debat initié par le ffs a pour but d'evaluer cette reforme...

                              La rendre officielle, comme le demande certains partis politiques qui ont en fait un sujet de mobilisation régional, crée plus de problème qu'il ne résoud de problèmes fictifs, et sous le marchandage politique. A partir du moment ou les langues tamazights sont reconnues, est nationales, il n'y a pour moi, plus aucun problème. et si je me trompe, merci d'éclaircir le problème...
                              je repose la meme question...elle perd quoi l'algerie de son officialisation ?
                              There's nothing wrong with being shallow as long as you're insightful about it.

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