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ALGERIE. Le pays a-t-il préparé l'après-Bouteflika ?

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  • ALGERIE. Le pays a-t-il préparé l'après-Bouteflika ?

    Après l'hospitalisation d'Abdelaziz Bouteflika, l'Algérie se demande si son président peut encore gouverner et imagine la suite.

    Pour couper court aux rumeurs sur l'état de santé d'Abdelaziz Bouteflika, 76 ans, le pouvoir algérien inonde la presse depuis deux jours de communiqués rassurants, insiste sur le retour rapide du chef d'Etat en Algérie, le dit capable de gouverner depuis son lit de convalescence. Mais rien n'y fait : ces déclarations ne convainquent pas. Le black out, qui dure plusieurs jours, a laissé s'insinuer le doute. Et il a relancé, une nouvelle fois, les spéculations et conjectures sur sa succession. Depuis sa première hospitalisation en 2005, le président algérien, qui souffre d'un cancer gastrique, semble mal engagé pour se représenter en 2014. Mais c'est désormais la question de son retour à court terme qui est posée.
    Plusieurs responsables politiques de l'opposition ont déjà demandé que s'applique l'article 88 de la Constitution, qui prévoit qu'en cas de maladie grave et durable du président de la République qui l'empêcherait d'exercer ses fonctions, "l'état d'empêchement" puisse être prononcé. Ils prônent la destitution en somme, entraînant la mise en place d'un pouvoir de transition jusqu'à la tenue de nouvelles élections. Alors que cette figure de la guerre d'indépendance paraît à bout de souffle, deux questions sont sur toutes les lèvres : Abdelaziz Bouteflika peut-il encore gouverner ? Sinon qui pourrait lui succéder ?
    Le président fantôme

    Difficile de répondre à ces interrogations tant l'opacité du "système" en Algérie est une marque de fabrique depuis l'indépendance en 1962. Depuis 2005, la santé du président s'est fortement dégradée et ses apparitions publiques sont devenues très rares. A la question de savoir s'il est encore apte à gouverner, nombreux sont ceux qui répondent qu'il n'est plus aux commandes du pays depuis bien longtemps.
    Au sommet de l'Etat, il y toujours "les généraux". Malgré la volonté affichée d'Abdelaziz Bouteflika de rompre avec eux, l'armée, héritière de l'Armée de libération nationale (ALN) est toujours le pilier du parti unique au pouvoir le FLN (issu de la guerre aussi). Elle a la réputation prouvée de désigner les présidents et, sans diriger directement le pays, pèse de ses choix dans les décisions politiques. Rien ne se fait sans l'accord des militaires. Si aujourd'hui, ils sont d'une nouvelle génération, passés par de grandes écoles, les généraux à la retraite gardent encore une très grande influence.

    Le service des renseignement pèse également de tout son poids. Abdelaziz Bouteflika a été délégitimé par les scandales de corruption qui ont éclaboussé l'entreprise nationale de pétrole Sonatrach et la banque privée Khalifa. Dans la première affaire, les proches du président algérien ont dénoncé une instrumentalisation par l'armée pour lui nuire avant la présidentielle. D'autres, comme Hocine Malti, cofondateur de Sonatrach, assurait que ce scandale cachait en réalité une reprise en main du secteur pétrolier par le DRS (service de renseignements), présumé sous la coupe du clan présidentiel. Ainsi le service de renseignements aurait tout fait pour décrédibiliser le pouvoir.
    Une nouvelle ère s'il quitte le pouvoir ?

    Service de renseignement et armée ont-ils préparé la succession ? Et si oui, comment ? Personne ne peut le dire. Dans un discours prononcé le 8 mai 2012 à Sétif, Abdelaziz Bouteflika avait surpris –dans un accès de lucidité ? - en laissant entendre qu'il passerait le relais aux plus jeunes : "Ma génération est finie [...] chacun doit se respecter. Cinquante ans après, le rôle des moudjahidins [les anciens combattants, NDLR] est terminé [...]. Le pays est désormais entre vos mains les jeunes, prenez en soin".

    Vœux pieu ? Fausse intention ? Rien depuis n'a vraiment laissé espérer qu'après lui, une nouvelle ère débuterait. Ni dans les remaniements passés, ni dans les noms qui circulent pour lui succéder. Pour l'instant, la réserve est de rigueur. Rares sont ceux qui ont publiquement fait part de leur intention de se porter candidat comme l'ancien Premier ministre Ahmed Benbitour, 67 ans, et l'ancien militaire Seddik Menassel de l'Union des nationalistes algériens.

    Le reste n'est que supposition... Le plus sérieux : Ali Benflis, ancien Premier ministre d'Abdelaziz Bouteflika et challenger en 2004, qui préparerait discrètement un local et une équipe de campagne. Le président du Sénat, Abdelkader Bensalah, 70 ans, destiné à exercer l'intérim en cas d'élections anticipées, pourrait postuler. Le nom de l'actuel Premier ministre Abdelmalek Sellal, un technocrate de 65 ans assez fade mais consensuel, circule beaucoup dans la presse algérienne, tout comme celui de l'ancien président (1994-1999), Lamine Zeroual. Enfin, on entend parler de l'ancien Premier ministre Mouloud Hamrouche, 70 ans, qui pourrait avoir le soutien de Hocine Aït Ahmed, héros de la révolution. Ainsi que de l'ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia.

    Comment seront-ils départagés ? Trop tôt pour le dire. "La lutte pour la succession est ouverte, mais tout est bloqué. Aucune initiative n'est prise", a jugé l'avocat Ali Yahia Abdennour, 92 ans, dans un entretien à "El-Watan". Dans le camp présidentiel, le FLN, la prudence est de mise : "Nous sommes encore dans la gestion de la situation née de la maladie du président", explique à l'AFP Kassa Aïssi, porte-parole du parti. "Soit le président est en mesure de poursuivre sa mission, soit il ne peut pas et on sera dans une nouvelle dynamique à ce moment-là".

    NouvelObservateur

  • #2
    no problème

    avec tous les intérêts mis en cause, nos nouveaux colonisateurs ont prévu toutes les solutions pour se maintenir au pouvoir. Plan A , plan B et C , avec l'accord bien entendu de leur éternel mentor barizien.

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    • #3
      @mokhtar: t'aime bien l’Algérie avoue.
      La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

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      • #4
        bonjour

        Une époque se termine bel et bien, ou au moins est à ses derniers souffles, mais aucune autre époque ne se dessine. Car pour cela il faut qu'il y ait des rapports de force qui soient en jeux. Il n'en est rien.

        Les jeunes éduqués auxquels a fait allusion Boutef dans son discours ont des conceptions trop simples de ce qu'est l'état et le pouvoir. Ils pensent que l'état est une entreprise dont on doit bien gérer les finances pour que les institutions fonctionnent et pour que le pays se développe !

        Les jeunes éduqués n'ont aucune conception du pouvoir et de l'état. Leur seule issue est de s'en remettre aux maitres du monde.

        Le vide sera de toute façon comblé. A savoir par qui ou quoi ....
        Rebbi yerrahmek ya djamel.
        "Tu es, donc je suis"
        Satish Kumar; "Tout est lié, c'est le don qui est le lien naturel entre tout".

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        • #5
          contant de le lire
          La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

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          • #6
            @mokhtar: t'aime bien l’Algérie avoue

            si c'est à moi que s'adresse la question, qui n'aime pas son bled de naissance et n'est pas nostalgique ?

            j'aime la terre qui a vu naître mes ancêtres et suis toujours fier de mes amis et des miens.

            l'Algérie actuelle ?

            j'en ai honte.

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            • #7
              bah oui, ton "tous" allait me faire réagir mais j'ai pas voulu gâcher ce moment rarissime
              La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

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