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Écrit par Ali Chikhi
Dans le sillage d’un printemps arabe qui a eu raison de certains despotes (Benali, Moubarek et Kadhafi), mais non sans dégâts, de vives inquiétudes se sont faites jour dans certains pays de la région qui estiment, à tort ou à raison, que ces bouleversements sont le fruit d’une machination ourdie dans les laboratoires occidentaux visant à changer de fond en comble, tel que conçu par le GMO cher à l’ancien président américain Georges Bush, la carte du monde arabe.
Dans son livre Arabesque américaine, Dr Bensaada, un Algérien établi au Canada, a clairement accusé des ONG américaines telles que le NED, Freedom House ou encore le NDI de s’être servi de certains jeunes pour déstabiliser les régimes de leurs pays et de ce fait le printemps arabe n’a rien de spontané. Et parce que certains meneurs des mouvements de rue connus par la Tunisie, l’Egypte, le Yémen ou encore le Bahreïn sont de jeunes cyberdissidents arabes, pris en charge par des ONG étrangères, américaines notamment, bien avant 2011, tous les acteurs de la société civile, notamment ceux qui entretiennent des rapports avec les ONG internationales, sont du coup soupçonnés d’être de collusion avec les puissances étrangères.
Une accusation que les régimes collaient aux opposants pour les discréditer auprès d’une opinion publique très sensible à ce type d’argument. Il n’est pas exclu que, derrière leur prosélytisme débordant, certaines organisations aient des desseins inavoués et des agendas cachés. Il se peut aussi que certains jeunes, par ignorance beaucoup plus, se sont mus en instruments pour la réalisation d’objectifs géopolitiques qui dépassent largement le cadre étroit de leur pays. Les militants associatifs doivent faire preuve de vigilance, car le mécénat étant mort de sa belle mort, leurs partenaires étrangers ne sont pas toujours mus par les seuls objectifs proclamés. Dans leur collaboration avec les ONG étrangères, ils doivent donc distinguer le bon grain de l’ivraie, c’est-à-dire ne prendre que ce qui est bon pour leur pays. L’exemple Abane Ramdhane, qui avait beaucoup médité la révolution irlandaise bien avant de s’engager dans la guerre de libération nationale, doit être une source d’inspiration pour nos jeunes.
Cela dit, il faut s’interroger sur les raisons qui poussent les acteurs de la société civile et les militants associatifs à entrer vaille que vaille en collaboration avec les ONG internationales. Sans moyens et souvent persécutés, ils voient dans ce partenariat un moyen de s’assurer une meilleure formation et une fenêtre pour s’ouvrir à de nouveaux horizons. Aussi, au lieu de les lyncher publiquement et de les désigner ainsi à la vindicte populaire, il serait peut-être préférable de leur offrir les moyens et une liberté d’action dans leur propre pays.
reporters.dz
Dans le sillage d’un printemps arabe qui a eu raison de certains despotes (Benali, Moubarek et Kadhafi), mais non sans dégâts, de vives inquiétudes se sont faites jour dans certains pays de la région qui estiment, à tort ou à raison, que ces bouleversements sont le fruit d’une machination ourdie dans les laboratoires occidentaux visant à changer de fond en comble, tel que conçu par le GMO cher à l’ancien président américain Georges Bush, la carte du monde arabe.
Dans son livre Arabesque américaine, Dr Bensaada, un Algérien établi au Canada, a clairement accusé des ONG américaines telles que le NED, Freedom House ou encore le NDI de s’être servi de certains jeunes pour déstabiliser les régimes de leurs pays et de ce fait le printemps arabe n’a rien de spontané. Et parce que certains meneurs des mouvements de rue connus par la Tunisie, l’Egypte, le Yémen ou encore le Bahreïn sont de jeunes cyberdissidents arabes, pris en charge par des ONG étrangères, américaines notamment, bien avant 2011, tous les acteurs de la société civile, notamment ceux qui entretiennent des rapports avec les ONG internationales, sont du coup soupçonnés d’être de collusion avec les puissances étrangères.
Une accusation que les régimes collaient aux opposants pour les discréditer auprès d’une opinion publique très sensible à ce type d’argument. Il n’est pas exclu que, derrière leur prosélytisme débordant, certaines organisations aient des desseins inavoués et des agendas cachés. Il se peut aussi que certains jeunes, par ignorance beaucoup plus, se sont mus en instruments pour la réalisation d’objectifs géopolitiques qui dépassent largement le cadre étroit de leur pays. Les militants associatifs doivent faire preuve de vigilance, car le mécénat étant mort de sa belle mort, leurs partenaires étrangers ne sont pas toujours mus par les seuls objectifs proclamés. Dans leur collaboration avec les ONG étrangères, ils doivent donc distinguer le bon grain de l’ivraie, c’est-à-dire ne prendre que ce qui est bon pour leur pays. L’exemple Abane Ramdhane, qui avait beaucoup médité la révolution irlandaise bien avant de s’engager dans la guerre de libération nationale, doit être une source d’inspiration pour nos jeunes.
Cela dit, il faut s’interroger sur les raisons qui poussent les acteurs de la société civile et les militants associatifs à entrer vaille que vaille en collaboration avec les ONG internationales. Sans moyens et souvent persécutés, ils voient dans ce partenariat un moyen de s’assurer une meilleure formation et une fenêtre pour s’ouvrir à de nouveaux horizons. Aussi, au lieu de les lyncher publiquement et de les désigner ainsi à la vindicte populaire, il serait peut-être préférable de leur offrir les moyens et une liberté d’action dans leur propre pays.
reporters.dz