nouvelle hausse de 5 à 10% est attendue durant la première semaine du mois de Ramadan, selon les prévisions du président de la Commission nationale des commerçants de viandes. Le kilo de poulet a également connu une hausse de 30 DA.
- Ramram Mohamed-Tahar qui s’exprimait hier, lors d’une conférence de presse organisée par l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), justifie cette hausse par le comportement du consommateur. En plus d’une production insuffisante, le consommateur, dit-il, est à l’origine de 60% de cette augmentation. La filière, souligne l’intervenant, souffre d’un manque de visibilité. «Nous avons un gouvernement pompier qui donne des solutions dans les moments d’urgence, mais il n’a aucune prévision à long terme», a indiqué M. Ramram qui a soutenu également que la production dans la filière souffre actuellement d’un gouffre en raison de la politique d’abattage massif menée il y a de cela près de trois ans.
«Par crainte d’une pénurie, le gouvernement a décidé, il y a trois ans, d’une opération d’abattage massif pour stocker la production. L’opération a échoué puisque nous nous sommes retrouvés avec un surplus de stock et il nous faudra 5 à 6 ans pour compenser cet élevage», a indiqué le commerçant. Pire, ajoute-t-il, la production de l’agnelle est évaluée à 80% alors que la norme est de 10%. Pourtant l’abattage de l’agnelle en Algérie est interdit. Par ailleurs, selon M. Boulenouar, porte-parole de l’UGCAA, les prix de la viande rouge et de la volaille ne baisseront pas tant que l’offre est inférieure à la demande. Ainsi, dit-il, la production nationale en viandes rouges et blanches avoisine les 600 000 tonnes par an, or les besoins de l’Algérie sont de un million de tonnes par an. Ainsi, la consommation moyenne annuelle de viande pour un Algérien est de 16 kg alors que la norme est de 25 kg/an.
D’autres facteurs contribuent à cette hausse, a souligné M. Boulenouar, qui pointe du doigt les banques et les collectivités locales qui, dit-il, n’encouragent pas les projets de production agricole. Cependant, dit-il, la culture du consommateur contribue à la perturbation des prix de l’ordre de 15 à 20%. Pas de baisse également en vue pour le prix de la viande blanche. Selon Idir Saâdi gérant d’un abattoir de viande blanche, le prix du poulet a connu une hausse de 30 DA le kilo depuis trois jours. Pour hier, le kilo du poulet non vidé a atteint les 240 DA et 332 DA le kilo pour le poulet vidé. Cependant, rassure le producteur, la deuxième semaine du mois de Ramadan, le kilo du poulet non vidé pourrait se vendre à 150 DA et à 230 DA pour le poulet vidé. M. Saâdi appelle à un encadrement de la filière et à mettre en place un programme d’accompagnement en mesure d’émettre des alertes.
S. A.
Prix du détail de la viande rouge, hier matin
Le kilo de viande de l’agneau s’est vendu hier, à 1 350 DA au détail et le kilo de viande de bœuf à 1 400 DA. La viande de l’agneau importée de l’Espagne se vend à 1 300 DA le kilo au détail. «Sans cette politique d’importation, le kilo de viande d’agneau se vendrait à 1 600 DA auprès du grossiste», a soutenu le président de la commission des commerçants de viandes rouges.
Salima Akkouche - Alger Le Soir
- Ramram Mohamed-Tahar qui s’exprimait hier, lors d’une conférence de presse organisée par l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), justifie cette hausse par le comportement du consommateur. En plus d’une production insuffisante, le consommateur, dit-il, est à l’origine de 60% de cette augmentation. La filière, souligne l’intervenant, souffre d’un manque de visibilité. «Nous avons un gouvernement pompier qui donne des solutions dans les moments d’urgence, mais il n’a aucune prévision à long terme», a indiqué M. Ramram qui a soutenu également que la production dans la filière souffre actuellement d’un gouffre en raison de la politique d’abattage massif menée il y a de cela près de trois ans.
«Par crainte d’une pénurie, le gouvernement a décidé, il y a trois ans, d’une opération d’abattage massif pour stocker la production. L’opération a échoué puisque nous nous sommes retrouvés avec un surplus de stock et il nous faudra 5 à 6 ans pour compenser cet élevage», a indiqué le commerçant. Pire, ajoute-t-il, la production de l’agnelle est évaluée à 80% alors que la norme est de 10%. Pourtant l’abattage de l’agnelle en Algérie est interdit. Par ailleurs, selon M. Boulenouar, porte-parole de l’UGCAA, les prix de la viande rouge et de la volaille ne baisseront pas tant que l’offre est inférieure à la demande. Ainsi, dit-il, la production nationale en viandes rouges et blanches avoisine les 600 000 tonnes par an, or les besoins de l’Algérie sont de un million de tonnes par an. Ainsi, la consommation moyenne annuelle de viande pour un Algérien est de 16 kg alors que la norme est de 25 kg/an.
D’autres facteurs contribuent à cette hausse, a souligné M. Boulenouar, qui pointe du doigt les banques et les collectivités locales qui, dit-il, n’encouragent pas les projets de production agricole. Cependant, dit-il, la culture du consommateur contribue à la perturbation des prix de l’ordre de 15 à 20%. Pas de baisse également en vue pour le prix de la viande blanche. Selon Idir Saâdi gérant d’un abattoir de viande blanche, le prix du poulet a connu une hausse de 30 DA le kilo depuis trois jours. Pour hier, le kilo du poulet non vidé a atteint les 240 DA et 332 DA le kilo pour le poulet vidé. Cependant, rassure le producteur, la deuxième semaine du mois de Ramadan, le kilo du poulet non vidé pourrait se vendre à 150 DA et à 230 DA pour le poulet vidé. M. Saâdi appelle à un encadrement de la filière et à mettre en place un programme d’accompagnement en mesure d’émettre des alertes.
S. A.
Prix du détail de la viande rouge, hier matin
Le kilo de viande de l’agneau s’est vendu hier, à 1 350 DA au détail et le kilo de viande de bœuf à 1 400 DA. La viande de l’agneau importée de l’Espagne se vend à 1 300 DA le kilo au détail. «Sans cette politique d’importation, le kilo de viande d’agneau se vendrait à 1 600 DA auprès du grossiste», a soutenu le président de la commission des commerçants de viandes rouges.
Salima Akkouche - Alger Le Soir
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