07-07-2013 Pénurie de carburant
La Fédération algérienne des consommateurs accuse les trafiquants
Hassan Bounouar, membre de la Fédération algérienne des consommateurs et président de l'Association algérienne de protection et d'orientation du consommateur, a accusé hier des trafiquants d'être à l'origine de la pénurie du carburant.
S'exprimant lors d'une conférence-débat animée au forum d'El Moujahid, M. Bounouar affirme détenir des témoignages de personnes accusant des transporteurs de carburant qui détournent cette matière pour l'acheminer vers les frontières. Une situation qui a laissé perplexe la Fédération algérienne des consommateurs.
«Nous avons nos cellules dans les communes de Bir Ater et à Ouenza, qui ont recueilli des témoignages de citoyens et même de trafiquants de carburant», a indiqué Hassan Bounouar, représentant de la fédération. Il a révélé que, selon ces témoignages, «les camions-citernes de Naftal déversent leur carburant dans des bâches à eau et ensuite, il est transporté aux frontières par d'autres personnes».
Le conférencier a indiqué que les témoignages sont «fiables», en ajoutant que «la fédération a écrit au ministère de l'Energie pour l'informer de ces opérations, mais aucune suite ne nous a été formulée». Selon lui, «l'Etat achète la paix sociale dans les wilayas frontalières et laisse faire ces trafiquants qui nuisent au consommateur algérien et à notre économie». Il a ajouté que le trafic n’est pas l’unique cause de cette pénurie, mais aussi la mauvaise gestion.
Cette pénurie cause, ajoute-t-il, un préjudice au cadre de vie du consommateur. Il a également relevé le nombre croissant de véhicules et un déficit d'infrastructures routières, de stations-services et de parkings. Hassan Bounouar a salué, en outre, les efforts déployés par l'Etat dans sa lutte contre le trafic de carburant, mais il a indiqué que «ce n'est pas suffisant».
Concernant le mois de Ramadhan, le secrétaire général de la fédération, Mustapha Zebdi, a appelé le consommateur à la modération dans ses achats. «Le Ramadhan n'est pas un mois où on doit augmenter la consommation. Les denrées alimentaires sont disponibles et les prix peuvent être stables», a-t-il estimé, en ajoutant que les premiers jours de Ramadhan connaîtront une forte pression sur les prix.
De son côté, M. Bounouar a estimé que le consommateur est «victime» des promesses faites par les ministères de l'Agriculture et du Commerce quant à la disponibilité des produits. «Récemment, le ministère de l'Agriculture a indiqué qu'il existe un stock de viande blanche.
Pourquoi n'est-il pas mis sur le marché jusqu'à aujourd'hui ?», s'est-il interrogé. Il a également dénoncé le comportement de commerçants spéculateurs. Pour lutter contre cette flambée des prix, la Fédération algérienne des consommateurs avait appelé l'année dernière à boycotter la viande rouge. «Une campagne qui a atteint le taux de 25% et qui est satisfaisante pour une première en Algérie», a-t-il confié.
M. Bounouar a souligné que «l'administration doit jouer son rôle pour stabiliser les prix», en appelant à lutter efficacement contre la spéculation et la flambée des prix. «Les pouvoirs publics doivent travailler sur trois points : la planification, l'activation des offices nationaux de l'agriculture et la lutte contre les intermédiaires», a-t-il énuméré.
Pour ce qui est de la hausse des prix de la sardine, qui avait atteint 500 DA le kilogramme, M. Zebdi s'est interrogé sur la non-publication du rapport de la commission d'enquête diligentée par le ministère de la Pêche sur les causes de cette hausse.
La Fédération algérienne des consommateurs accuse les trafiquants
Hassan Bounouar, membre de la Fédération algérienne des consommateurs et président de l'Association algérienne de protection et d'orientation du consommateur, a accusé hier des trafiquants d'être à l'origine de la pénurie du carburant.
S'exprimant lors d'une conférence-débat animée au forum d'El Moujahid, M. Bounouar affirme détenir des témoignages de personnes accusant des transporteurs de carburant qui détournent cette matière pour l'acheminer vers les frontières. Une situation qui a laissé perplexe la Fédération algérienne des consommateurs.
«Nous avons nos cellules dans les communes de Bir Ater et à Ouenza, qui ont recueilli des témoignages de citoyens et même de trafiquants de carburant», a indiqué Hassan Bounouar, représentant de la fédération. Il a révélé que, selon ces témoignages, «les camions-citernes de Naftal déversent leur carburant dans des bâches à eau et ensuite, il est transporté aux frontières par d'autres personnes».
Le conférencier a indiqué que les témoignages sont «fiables», en ajoutant que «la fédération a écrit au ministère de l'Energie pour l'informer de ces opérations, mais aucune suite ne nous a été formulée». Selon lui, «l'Etat achète la paix sociale dans les wilayas frontalières et laisse faire ces trafiquants qui nuisent au consommateur algérien et à notre économie». Il a ajouté que le trafic n’est pas l’unique cause de cette pénurie, mais aussi la mauvaise gestion.
Cette pénurie cause, ajoute-t-il, un préjudice au cadre de vie du consommateur. Il a également relevé le nombre croissant de véhicules et un déficit d'infrastructures routières, de stations-services et de parkings. Hassan Bounouar a salué, en outre, les efforts déployés par l'Etat dans sa lutte contre le trafic de carburant, mais il a indiqué que «ce n'est pas suffisant».
Concernant le mois de Ramadhan, le secrétaire général de la fédération, Mustapha Zebdi, a appelé le consommateur à la modération dans ses achats. «Le Ramadhan n'est pas un mois où on doit augmenter la consommation. Les denrées alimentaires sont disponibles et les prix peuvent être stables», a-t-il estimé, en ajoutant que les premiers jours de Ramadhan connaîtront une forte pression sur les prix.
De son côté, M. Bounouar a estimé que le consommateur est «victime» des promesses faites par les ministères de l'Agriculture et du Commerce quant à la disponibilité des produits. «Récemment, le ministère de l'Agriculture a indiqué qu'il existe un stock de viande blanche.
Pourquoi n'est-il pas mis sur le marché jusqu'à aujourd'hui ?», s'est-il interrogé. Il a également dénoncé le comportement de commerçants spéculateurs. Pour lutter contre cette flambée des prix, la Fédération algérienne des consommateurs avait appelé l'année dernière à boycotter la viande rouge. «Une campagne qui a atteint le taux de 25% et qui est satisfaisante pour une première en Algérie», a-t-il confié.
M. Bounouar a souligné que «l'administration doit jouer son rôle pour stabiliser les prix», en appelant à lutter efficacement contre la spéculation et la flambée des prix. «Les pouvoirs publics doivent travailler sur trois points : la planification, l'activation des offices nationaux de l'agriculture et la lutte contre les intermédiaires», a-t-il énuméré.
Pour ce qui est de la hausse des prix de la sardine, qui avait atteint 500 DA le kilogramme, M. Zebdi s'est interrogé sur la non-publication du rapport de la commission d'enquête diligentée par le ministère de la Pêche sur les causes de cette hausse.
Fella Hamici