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Un tabou saute: L’APW de Tizi Ouzou se prononce pour l’officialisation de tamazight.

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  • Un tabou saute: L’APW de Tizi Ouzou se prononce pour l’officialisation de tamazight.

    Présidée par le P/APW, Hocine Haroun, en présence du wali, M. Abdelkader Bouazghi, la rencontre a réuni différentes parties. Elle a permis aux différents intervenants de faire le tour de la question amazighe et d’évaluer les acquis.

    Le combat identitaire et son parcours, les acquis enregistrés jusqu'à présent et l'enseignement de la langue dans les établissements scolaires de la wilaya et à l’université, furent les points revisités par les participants.

    Ces derniers, ne se contentant pas de tracer l’historique du combat identitaire, ont abordé les différents autres projets à concrétiser, notamment, la nécessité de l'officialisation de la langue. Un point sur lequel se sont entendus les participants, lors de leurs interventions respectives.

    Mouloud Lounaouci, premier intervenant, soulignera que cette officialisation permettra de « rétablir l'équilibre entre les deux langues nationales», en plus des multiples autres impacts qu’elle engendrera à tous les niveaux, social, pédagogique, historique et politique. «Tamazight est certes enseignée, mais de quelle façon !», s'est interrogé l’universitaire.

    Il mettra en cause le système éducatif qui est pour lui «à l'origine de tous les malheurs auxquels fait face l'enseignement de la langue». Le problème est aussi celui de l'usage de la langue en elle même. Mohand Ouamar Ousalem, professeur à l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, expliquera quant à lui la responsabilité de la société dans la marginalisation de la langue.

    Il dira en effet que la langue se perd de plus en plus, notamment auprès des jeunes. Il prit pour exemple les programmes radiophoniques en langue amazighe. Il fera le constat suivant : le langage des animateurs est constitué à près de 80% de termes étrangers.

    Les acquis de la cause Amazighe, notamment son enseignement dans les écoles, furent le point fondamental sur lequel l’accent a été mis. Egalement, la création du haut commissariat de l'Amazighité (HCA), même si là encore des laisser-aller ont été relevés et déplorés par les intervenants.

    C'est d'ailleurs ce qu'a tenu à souligner Youcef Merahi, secrétaire général du HCA. Offensif à souhait, ce dernier n’a pas manqué de parler de "Caisse vide" pour désigner ce qu'est devenu le HCA au cours de ces dernières années. D'emblée, il déplorera la vacance, depuis 7 ans, du poste de président au sein de l’institution.

    Soulevant le volet académique et l'enseignement de la langue, Merahi s'étalera sur le titre expérimental toujours attribué à la langue dans l’enseignement. Pour parachever son intervention, le conférencier, soulignant la prochaine révision de la constitution, se dira « septique » quant à la prise en charge de la question.

    Car, d’après lui, «aucune volonté n’est manifestée pour offrir à cette question une dimension officielle». Certaines ‘’mauvaises langues’’ dans la salle n’ont cependant pas manqué de faire le rapport entre sa position franchement offensive vis-à-vis de sa tutelle et le dossier qu’il aurait introduit récemment pour la retraite.

    D'autres intervenants, militants de la cause, enseignants entre autres, sont également intervenus, pour donner leur avis sur la situation. Intervenant à son tour, le directeur de la culture, M. El Hadi Ould Ali, a provoqué un tonnerre d’applaudissements dans la salle, lorsqu’il revint sur la question du boycott scolaire.

    Il fera allusion à l’intervention de Mouloud Lounaouci qui avait affirmé que les cadres de l’Etat envoyaient leurs enfants à l’étranger pour leur assurer une meilleure scolarité : «Même des responsables politiques de la région, voire des initiateurs du boycott scolaire, ont pendant cette période envoyé leurs enfants étudier à l’étranger…», lancera M. Ould Ali, sous les acclamations de l’assistance.

    Ce fut l’un des grands moments de cette rencontre. Le directeur de l’éducation, M. Nordine Khaldi, l’avait précédé au pupitre pour parler de la situation qui prévaut dans son secteur quant à ce sujet. Par la suite, le doyen de la faculté des Lettres à l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, M. Ahmed Zayed, a fait la synthèse de l’évolution de l’enseignement de Tamazight à l’université.

    A la fin de la session, les élus RND et FLN ont exprimé leur satisfaction quant au déroulement des travaux. Dans deux déclarations, lues à l’assistance, les représentant des élus des deux partis ont appelé à l’officialisation de la langue amazighe, ainsi qu’à la création d’une académie amazighe.

    Source: La Dépêche de Kabylie
    Dernière modification par hben, 19 novembre 2013, 14h29. Motif: Ajouter la source.
    "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

  • #2
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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