Le nouveau wali d’Alger ne veut pas des sentiers battus, encore moins des rapports stéréotypés distillés par les spécialistes du tout va bien. La sortie de jeudi dernier dans cinq communes de la circonscription de Bab El-Oued est assez révélatrice de sa politique d’aller vers la population. Mais la route qui y mène n’est pas sans embûches et Abdelkader Zoukh l’a appris dans la salle des fêtes faisant face au mausolée de Sidi-Abderrahmane.
dans cette salle, pleine comme un œuf, qu’il a rencontré les élus et la société civile de l’historique Bab El-Oued. L’atmosphère est, dès l’entame, électrique. Et si les premiers ont exposé chacun les problèmes spécifiques à sa commune, des citoyens, dont certains confondant doléance et manifestation, ont dévié le débat de son objectif pour s’adonner à l’agression verbale. En fait, on attendait quelque part cette visite pour crier sa colère, sachant que le quotidien de la majorité des communes de cette circonscription fait face à une multitude de problèmes. Ouvrant la liste des doléances, le P/APC de Bab El-Oued soulève la question des 38 immeubles menaçant ruine (IMR) dont il est urgent de reloger les familles qui les occupent. Cette commune de plus de 80 000 habitants ne dispose pas de Maison de culture pour les jeunes qui composent 80% de cette population. Une salle omnisports et un marché de proximité sont également cités comme besoin. Le maire de Bologhine pose un problème de taille : la commune n’est pas cadastrée d’où un manque cruel d’espace devant servir à des projets d’utilité publique. Selon le maire, 470 citoyens sont menacés d’expulsion des maisons qu’ils occupent et qui appartiennent aux waqfs. Pour le maire de Raïs-Hamidou, la commune dispose d’un très faible budget (10 milliards de centimes) qui reste insuffisant. La localité est divisée en deux zones où quelques disparités existent. Le littoral relativement mieux nanti et la partie montagneuse, dont beaucoup de quartiers ne sont pas, cinquante ans après l’Indépendance, branchés au gaz de ville. Cette partie de la commune, notamment les hauteurs de la Vigie, n’a pas d’école primaire, et les enfants sont obligés de parcourir, été comme hiver, 4 kilomètres pour rejoindre l’école la plus proche. L’élu d’Oued Koriche soulève le même problème lié au faible budget de la commune (17 milliards de centimes) dont 15 milliards constituent la masse salariale. La commune est connue pour compter des bidonvilles ne disposant même pas d’une polyclinique pour les urgences ni d’une salle omnisports pour occuper les jeunes. D’autres manques viennent aggraver le quotidien des habitants, donnant souvent lieu à des rivalités entres jeunes des différents quartiers. Là aussi, l’APC a recensé 90 immeubles IMR, pendant que, faute de mieux, les terrasses de la cité Climat-de-France sont toutes occupées par des constructions précaires. Un élu de La Casbah a fait une véritable plaidoirie sur la vieille cité qui compte actuellement plus de 300 maisons menaçant ruine, citant le dernier cas de cette “douéra” dont la famille a été évacuée mercredi. Parallèlement et dans un réquisitoire qui a retenu l’attention de tous les présents, l’élu a fustigé ceux qui ont bloqué les budgets de la commune pendant cinq ans. “Aujourd’hui, la commune ne dispose de commodités ni culturelle, ni scientifique, ni sportive, même si un milliard de dollars a été débloqué pour la réhabilitation de ce patrimoine. De même qu’il y a lieu de signaler que La Casbah compte, depuis 1986, cinq centres de transit avec 31 immeubles, qui risquent de s’écrouler à tout moment”, dira l’élu. Le wali, qui n’a pu intervenir devant l’anarchie créée par certains intervenants de la société civile, a tenu un point de presse au siège de la wilaya où il a réaffirmé les engagements pris pour trouver des solutions dans les meilleurs délais aux problèmes exposés par les élus. Le volet lié à La Casbah, étant l’une des préoccupations majeures du gouvernement de par son statut de patrimoine mondial, sera pris en charge avec un suivi rigoureux de la réhabilitation dans la mesure où le nerf de la guerre est disponible. Concernant les autres volets liés aux IMR et au manque de commodités signalé par les élus, la wilaya étudiera toutes les demandes en fonction de la disponibilité du foncier qui reste, il faut le dire, une denrée rare à Alger.
C’est d’ailleurs l’une des causes principales qui retardent cette question au niveau de la capitale. Le manque d’assiettes n’est pas pour aider à créer des marchés dits parisiens. Cependant, comme l’a soulevé ce pharmacien exerçant près de Trois-Horloges et dont l’entrée de son commerce est constamment occupée par les petits vendeurs, le marché informel est devenu un véritable fléau pour les commerçants officiels.
Liberté
dans cette salle, pleine comme un œuf, qu’il a rencontré les élus et la société civile de l’historique Bab El-Oued. L’atmosphère est, dès l’entame, électrique. Et si les premiers ont exposé chacun les problèmes spécifiques à sa commune, des citoyens, dont certains confondant doléance et manifestation, ont dévié le débat de son objectif pour s’adonner à l’agression verbale. En fait, on attendait quelque part cette visite pour crier sa colère, sachant que le quotidien de la majorité des communes de cette circonscription fait face à une multitude de problèmes. Ouvrant la liste des doléances, le P/APC de Bab El-Oued soulève la question des 38 immeubles menaçant ruine (IMR) dont il est urgent de reloger les familles qui les occupent. Cette commune de plus de 80 000 habitants ne dispose pas de Maison de culture pour les jeunes qui composent 80% de cette population. Une salle omnisports et un marché de proximité sont également cités comme besoin. Le maire de Bologhine pose un problème de taille : la commune n’est pas cadastrée d’où un manque cruel d’espace devant servir à des projets d’utilité publique. Selon le maire, 470 citoyens sont menacés d’expulsion des maisons qu’ils occupent et qui appartiennent aux waqfs. Pour le maire de Raïs-Hamidou, la commune dispose d’un très faible budget (10 milliards de centimes) qui reste insuffisant. La localité est divisée en deux zones où quelques disparités existent. Le littoral relativement mieux nanti et la partie montagneuse, dont beaucoup de quartiers ne sont pas, cinquante ans après l’Indépendance, branchés au gaz de ville. Cette partie de la commune, notamment les hauteurs de la Vigie, n’a pas d’école primaire, et les enfants sont obligés de parcourir, été comme hiver, 4 kilomètres pour rejoindre l’école la plus proche. L’élu d’Oued Koriche soulève le même problème lié au faible budget de la commune (17 milliards de centimes) dont 15 milliards constituent la masse salariale. La commune est connue pour compter des bidonvilles ne disposant même pas d’une polyclinique pour les urgences ni d’une salle omnisports pour occuper les jeunes. D’autres manques viennent aggraver le quotidien des habitants, donnant souvent lieu à des rivalités entres jeunes des différents quartiers. Là aussi, l’APC a recensé 90 immeubles IMR, pendant que, faute de mieux, les terrasses de la cité Climat-de-France sont toutes occupées par des constructions précaires. Un élu de La Casbah a fait une véritable plaidoirie sur la vieille cité qui compte actuellement plus de 300 maisons menaçant ruine, citant le dernier cas de cette “douéra” dont la famille a été évacuée mercredi. Parallèlement et dans un réquisitoire qui a retenu l’attention de tous les présents, l’élu a fustigé ceux qui ont bloqué les budgets de la commune pendant cinq ans. “Aujourd’hui, la commune ne dispose de commodités ni culturelle, ni scientifique, ni sportive, même si un milliard de dollars a été débloqué pour la réhabilitation de ce patrimoine. De même qu’il y a lieu de signaler que La Casbah compte, depuis 1986, cinq centres de transit avec 31 immeubles, qui risquent de s’écrouler à tout moment”, dira l’élu. Le wali, qui n’a pu intervenir devant l’anarchie créée par certains intervenants de la société civile, a tenu un point de presse au siège de la wilaya où il a réaffirmé les engagements pris pour trouver des solutions dans les meilleurs délais aux problèmes exposés par les élus. Le volet lié à La Casbah, étant l’une des préoccupations majeures du gouvernement de par son statut de patrimoine mondial, sera pris en charge avec un suivi rigoureux de la réhabilitation dans la mesure où le nerf de la guerre est disponible. Concernant les autres volets liés aux IMR et au manque de commodités signalé par les élus, la wilaya étudiera toutes les demandes en fonction de la disponibilité du foncier qui reste, il faut le dire, une denrée rare à Alger.
C’est d’ailleurs l’une des causes principales qui retardent cette question au niveau de la capitale. Le manque d’assiettes n’est pas pour aider à créer des marchés dits parisiens. Cependant, comme l’a soulevé ce pharmacien exerçant près de Trois-Horloges et dont l’entrée de son commerce est constamment occupée par les petits vendeurs, le marché informel est devenu un véritable fléau pour les commerçants officiels.
Liberté
Commentaire