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FLN : Belayat dans un entretien a reporters.dz parie sur la carte du CC contre Saâdani

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  • FLN : Belayat dans un entretien a reporters.dz parie sur la carte du CC contre Saâdani

    Écrit par Boudjemaa Medjkoun-reporters .dz

    Coordinateur du bureau politique du FLN depuis la destitution d’Abdelaziz Belkhadem, le 31 janvier, en vertu de l’application de l’article 9 des statuts du comité central, Abderrahmane Belayat, qui représente l’une des ailes en conflit au sein du vieux parti, revient dans cet entretien sur l’origine de la crise qui le secoue et sur les récents développements qu’elle a connus. Se revendiquant toujours comme la direction légitime issue de la dernière réunion du comité central, il réaffirme son attachement à la solution légale et accuse l’actuel secrétaire général, Amar Saâdani, et ses partisans d’affaiblir le FLN par leur action. Il aborde également la prochaine élection présidentielle et la candidature du chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, déjà annoncée par le camp Saâdani.


    Reporters : Depuis plus d’une année, le FLN vit au rythme d’une crise qui n’en finit pas de connaître des rebondissements (avec, au passage, le retrait de confiance à l’ancien secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem, qui est intervenu il y a 11 mois), dont le dernier en date est la décision du Conseil d’Etat validant l’action d’Amar Saâdani. Pouvez-vous nous expliquer la teneur de cette crise ouverte ?

    Abderrahmane Belayat : Vous avez bien fait de souligner que depuis 11 mois, le FLN est dans une situation d’expectative, de conflit, de crise et d’attente. Je crois qu’il est utile, en réponse à votre question, et par souci de pédagogie, de rappeler, qu’à partir du dernier congrès, pour ne pas remonter très loin pour la commodité de l’exposé, un mouvement de contestation avait vu le jour concernant le déroulement du congrès et ses résultats, en matière de composante humaine des instances. Des membres du comité central, et des plus anciens, ont contesté cette composition qui comprend des membres qui ne remplissaient pas les conditions statutaires d’éligibilité et qui menaçaient de dévier et déformer la nature du militantisme au FLN. Cela dure maintenant depuis 3 ans avec entre temps des échéances électorales, législatives et communales, à la faveur desquelles ce mouvement de contestation a connu de l’ampleur et a été rejoint par d’autres militants qui n’étaient pas d’accord avec la manière dont il a été procédé à l’établissement des listes électorales pour ces deux scrutins. Ce mécontentement s’est exprimé à plusieurs réunions d’instances du parti et était là bien avant le 31 janvier dernier (date de la dernière réunion du comité central où il a été procédé au retrait de confiance à Abdelaziz Belkhadem). Six mois auparavant, il y a eu blocage d’une réunion du comité central. Le 31 janvier, devant la persistance et l’ampleur prise par la contestation, le secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem, avait accepté de remettre son mandat en jeu. Le résultat, vous le connaissez, et a été un retrait de confiance. Une situation qui appelait, donc, l’élection d’un nouveau secrétaire général.

    Justement, pourquoi cette élection n’a-t-elle pas eu lieu lors de cette même session ?


    Elle n’avait pas eu lieu parce que ceux qui contestaient Belkhadem n’étaient pas suffisamment préparés et organisés pour présenter une candidature en mesure de recueillir, à la fois, les voix qui ont servi à le destituer et celles leur permettant d’élire leur candidat. Ce qui nous a conduits, alors, à recourir à l’article 9 du règlement intérieur du comité central, qui stipule qu’en pareil cas de vacance du poste de secrétaire général, le plus âgé et le plus jeune des membres du bureau politique prennent la direction du parti avec la mission de procéder à la convocation d’une nouvelle réunion du comité central. Nous avions donc cheminé ainsi jusqu’au 28 août 2013, date à laquelle des membres du comité central, qui n’avaient ni la qualité ni la compétence à le faire, avaient demandé à l’administration une autorisation de tenir une réunion du comité. A partir de là, nous étions entrés dans une nouvelle phase d’usurpation de qualité et de faux. Pour nous, qui sommes la direction statutaire légitime, la réunion d’El Aurassi n’est qu’une rencontre dénuée de toute légalité qui s’est déroulée dans des conditions peu orthodoxes. De même que la dernière rencontre (celle du 16 novembre), tenue deux mois et demi plus tard, et qui a donné lieu à ce qu’ils appellent le bureau politique.

    Et sur le plan organique, y a-t-il eu passation de consignes entre vous, puisque le nouveau secrétaire général désigné lors de cette réunion d’El Aurassi a pris possession des locaux du siège national du parti ?

    Absolument pas. Amar Saâdani voulait que cela se fasse, mais, moi, je considère que je n’ai pas l’obligation ni la qualité de le faire. D’abord, parce que je ne le reconnais pas comme secrétaire général. Ensuite, je n’avais pas la fonction de secrétaire général, mais, simplement celle de coordinateur du bureau politique. Pour cela, il devait s’adresser à Abdelaziz Belkhadem. Or, ce dernier ne le reconnaît pas non plus comme nouveau secrétaire général, et considère la réunion d’El Aurassi, à laquelle il n’a pas assisté, comme illégale.

    Et pendant ce temps, quelle était votre démarche à vous ?

    Nous avions fait un recours devant le tribunal administratif, dans le fond et en référé, parce qu’il y avait urgence. Celui-ci nous a déboutés. Nous avions alors saisi le Conseil d’Etat qui nous avait donné raison en invalidant l’autorisation. Mais, le 29 août, le tribunal administratif, avec une rapidité inégalée et étonnante, valide la réunion. Et nous avions, encore une fois, introduit un recours devant le Conseil d’Etat.

    Qui vient de se prononcer sur la question, près de trois mois plus tard…

    Il vient de le faire, effectivement, mais, je ne connais pas encore les termes et les motivations de sa décision. Je n’ai eu la décision que verbalement par le biais de notre avocat, qui lui-même n’a pas eu la décision du conseil entre les mains. Nous sommes donc en attente du document pour savoir sur quoi est fondée sa décision. Cela étant, nous continuons à dire que pour nous, la réunion d’El Aurassi reste illégale, car, une réunion d’une telle importance, pour désigner les instances dirigeantes d’un parti politique, doit être supervisée par un huissier de justice, et ce n’est pas au ministère de l’Intérieur de la valider.

    D’une crise de fonctionnement donc, la situation a évolué pour se transformer en un imbroglio juridique. Quelle sera, à présent, votre démarche, au vu des nouveaux développements ?

    Pour moi, ce n’est pas un imbroglio juridique. Il y a une procédure ordinaire et nous nous en tenons à ça. Nous continuerons à nous battre sur les deux plans, statutaire et juridique, car, tant qu’Amar Saâdani n’a pas la décision de conformité qui le désigne comme secrétaire général, car la justice ne s’est prononcée sur l’affaire que dans la forme, c’est-à-dire, la légalité ou pas de l’autorisation fournie par le ministère de l’Intérieur, mais non encore sur le fond.

    La bataille demeure donc toujours interne au parti…

    Evidemment. Mais elle concerne aussi la puissance publique, à travers le ministère de l’Intérieur.

    Et vous croyez encore à la possibilité d’arriver à un règlement de cette crise par la voie juridique, notamment à la lumière du temps mis par le Conseil d’Etat à se prononcer sur votre premier recours, et au vu du laps de temps relativement court qui nous sépare d’un rendez-vous électoral aussi important que l’élection présidentielle de 2014 ?

    Nous n’avons pas le choix de nous passer de la bataille juridique ni aucune prise sur le rythme de travail de l’autorité judiciaire. Mais tant qu’elle n’a pas tranché sur la question, nous restons dans la situation d’avant, c’est-à-dire celle du 31 janvier dernier. Restent aussi les efforts et la possibilité de convoquer une réunion du comité central. Car, je le répète, il appartient aux membres du comité central de régler le conflit d’une manière militante et statutaire. Ce qui rendra caduque le recours devant la justice.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Vous appelez donc à la responsabilité des membres du comité central ?

    Oui, je fais appel à leur responsabilité, car, ils doivent être conscients qu’Amar Saâdani et ceux qui le suivent ont mis le parti dans une situation inconfortable et intenable. Il est dans une double illégalité par rapport aux statuts du parti et à la loi organique sur l’activité des partis politiques. Ils doivent saisir toutes les considérations, ne pas rester enfermés dans le silence autour des violations commises depuis le 29 août et soutenir, ainsi, une démarche qui affaiblie le FLN.

    Mais qu’est-ce qui empêche concrètement la convocation de cette réunion, alors que le compte à rebours pour l’élection présidentielle ne va pas tarder à être enclenché ?

    Nous y travaillons au quotidien. Et nous sommes très conscients de l’importance du facteur temps. Cette question s’adresse, justement, à l’ensemble des membres du comité central, car la solution est entre leurs mains, parce que la justice n’est pas obligée de tenir compte de ces considérations et a même besoin de faire son travail sereinement. C’est pourquoi, c’est aux membres du comité central de prendre conscience de l’approche de cette échéance pour aller vers la tenue d’une réunion. Et quand elle interviendra, Amar Saâdani a toute la latitude de se présenter, puisqu’il prétend avoir la majorité, et libre aux membres du comité de voter pour qui ils veulent parmi ceux qui seront retenus par la commission de candidatures. Et c’est peut-être, d’ailleurs, cet examen qu’il redoute.

    C’est-à-dire…

    La commission de candidatures posera un certain nombre de conditions que devra remplir celui qui prétendra au poste de secrétaire général, qui, en gros, devra être indemne de tout reproche. Et comme vous avez dû le suivre à travers la presse ces derniers temps, il y a des gens qui reprochent certaines choses à Amar Saâdani. Moi, je ne l’ai pas fait parce que par mes attributions et ma fonction, je suis tenu par un devoir de neutralité. Mais, si je suis obligé de défendre le parti et défendre mes prérogatives et mes attributions, je le ferai.

    Vous avez évoqué récemment, justement, lors d’une récente déclaration, la perte de conviction et l’emprise de l’argent sale qui n’a pas épargné le FLN ; vous parliez de cela ?

    Les gens le disent ouvertement. Pour le moment, nous n’en faisons pas un axe principal de notre action, mais, lorsque nous tiendrons la réunion du comité central et que nous nous doterons d’un nouveau secrétaire général, nous tâcherons d’éviter de reproduire les mêmes erreurs qui avaient conduit à cette situation. Il faudrait sanctuariser le parti et ne pas le laisser à la disposition de ceux qui ont de l’argent et achètent les postes et les décisions. Le futur secrétaire général devra tenir compte d’une direction collégiale qui veillera à cela.

    Mais cela nécessitera donc la tenue d’un congrès et l’amendement des statuts du parti pour mettre en place cette direction…

    Non, pas nécessairement, parce que les statuts actuels permettent au secrétaire général de créer n’importe quel organe apte à faire fonctionner le parti et qui garantira son bon fonctionnement. C’est une nécessité, car il faut dire qu’il y a des défaillances à tous les niveaux, les kasmas, les mouhafadhas, et quand je dis défaillances, c’est un gentil euphémisme.

    En cas d’absence d’une décision de justice et de consensus, ou de la majorité des voix permettant la convocation d’une réunion du comité central. Que comptez-vous faire ?

    Dans ce cas-là, la position du FLN restera affaiblie. Il perdra sa force et sa prééminence. Et à ce moment-là, le soutien à un quelconque candidat, fut-il le chef de l’Etat, n’aura pas de sens. Il perdra également son statut de parti majoritaire. Ce qui pose problème pour l’avenir de l’Assemblée nationale après l’élection présidentielle.

    En évoquant, justement, ce point, le camp d’Amar Saâdani vient d’annoncer son soutien à la candidature du chef de l’Etat. Quelle est votre position à ce sujet ? Vous êtes pour ou contre ?

    Je vous l’ai dit, les partisans du 29 août sont en train de vendre un produit factice. L’annonce et le soutien à la candidature du chef de l’Etat ne peut se faire en catimini, à la queue de l’ordre du jour d’une réunion illégale, à la manière d’un vol à la tire. C’est une façon de l’affaiblir. La candidature du Président est une question sérieuse à laquelle il faudrait une session spéciale, car, l’enjeu ne concerne pas seulement le candidat, mais aussi le parti. Ce n’est pas une fin en soi. Aujourd’hui, le président Bouteflika est convalescent, il est tenu par le Conseil constitutionnel de présenter un certificat médical, c’est une obligation à laquelle il ne peut se soustraire, et avant cela, il faudrait, d’abord, qu’il exprime sa volonté de se présenter comme candidat. Ce qui se fait actuellement n’est que pure spéculation. Et ceux qui le font s’en servent comme un bouclier pour se protéger eux-mêmes. C’est une sorte de chantage. Nous soutenons le Président, alors, celui qui ne nous suit pas est contre le Président…

    Si nous comprenons donc votre propos, le Président ne s’est pas encore prononcé et le FLN n’a pas tranché la question de sa candidature…

    Oui. Tout à fait. Mais, je précise mon propos, nous ne sommes pas contre le Président et nous ne refusons pas sa candidature.

    Pour revenir à Saâdani, certains observateurs, et même des responsables du FLN, parlent de l’implication de l’entourage du Président, dans son intronisation à la tête du FLN et dans l’annonce de cette candidature ; qu’en est-il, selon-vous ?

    Chacun est libre d’avancer ce qu’il veut. Moi, je ne l’ai pas évoqué et je ne l’évoquerai pas, parce que c’est inutile et ça ne sert absolument à rien, à part compliquer davantage la situation du parti. Mais, laissez-moi vous dire qu’après les turpitudes du 8e congrès, le débat autour de la question des candidatures a été définitivement tranché. Comment se fait-il qu’un président de la République, qui a un parti dont il est également président, ne soit pas choisi pour être son candidat à une échéance aussi importante et qu’on opte pour quelqu’un d’autre…

    C’est le jeu démocratique, non ?

    Non, je ne parle pas de l’explication, mais de la suite. A partir de cet épisode, et pour ne pas permettre que cela se reproduise, il a été décidé que le secrétaire général ne peut avoir de prééminence sur le président du parti. Et c’est comme ça qu’en 2009, nous n’avons eu aucun problème. Le chef de l’Etat est président du parti, il était en bonne santé et il avait exprimé la volonté de se porter candidat. Il était donc le candidat naturel. Aujourd’hui aussi, le Président à la prééminence…

    Mais, personne ne la lui conteste, justement…

    Oui. Et sa candidature est naturelle, mais sous réserve de la condition qu’il devra remplir auprès du Conseil constitutionnel. Voilà pourquoi je n’ai pas besoin de parler ni de son frère ni de son adjoint. Et pour aller au fond des choses, en 2005 et en 2009, nous avions élu Belkhadem parce que le Président le voulait, contrairement à cette fois-ci où il ne s’est pas exprimé à propos de cette intronisation...

    A-t-il donc lâché Belkhadem en cours de route ?

    Non, ce n’est pas ça mon propos. S’il y avait eu une réunion du comité central et qu’il nous a demandé de reconduire Belkhadem, on l’aurait fait. Mais, la différence entre les deux cas est qu’en 2005 et en 2009, il y a eu des réunions légales, alors que cette fois-ci les choses sont en train de se dérouler en toute illégalité.

    Mais, d’où lui vient alors, à Saâdani, cette assurance qu’il affiche depuis le 29 août ?

    Je vous dis qu’il est en train de se fracasser et de fracasser le parti avec lui. Et le drame, c’est qu’il n’en est pas conscient. Les autres le suivent croyant qu’il a le soutien du Président pour en profiter, voilà l’équation. Je marche avec lui, car il est soutenu et je peux en tirer des avantages. Pareil raisonnement, c’est de l’anti-militantisme. C’est le degré zéro.

    Dans cette situation de crise pluricéphale que vit le FLN, pensez-vous vraiment être prêt pour le rendez-vous de 2014 duquel nous ne sommes
    pas loin ?


    Encore une fois, c’est aux membres du comité central d’avoir la clarté dans leur vision et de prendre conscience que la solution est entre leurs mains. Nous y travaillons, en tout cas, à convaincre le plus grand monde.

    reporters.dz
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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    • #3
      Mais, laissez-moi vous dire qu’après les turpitudes du 8e congrès, le débat autour de la question des candidatures a été définitivement tranché. Comment se fait-il qu’un président de la République, qui a un parti dont il est également président, ne soit pas choisi pour être son candidat à une échéance aussi importante et qu’on opte pour quelqu’un d’autre…
      Ironie de l'histoire, l'instigateur du putsch des Dobermans se fait déposé à son tour 10 années plus tard par plus fort que lui...un drabki...

      Le drame de Belayat est simplement qu'il a trouvé plus chiyate, plus malhonnête et plus servile du clan d'Oujda que lui.
      C'est tout.
      Le reste ce n'est que littérature...
      Pensez faux, s'il vous plaît, mais pensez par vous-même. (DORIS LESSING)

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      • #4
        je pense que Saâdani ne va pas risISter plus de 6 mois sur le trone du FLN
        dz(0000/1111)dz

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        • #5
          Le drame de Belayat est simplement qu'il a trouvé plus chiyate, plus malhonnête et plus servile du clan d'Oujda que lui.
          C'est tout.
          en la matière, ces valets des militaires, pas simplement du clan d'Oudja , se valent tous. Pour le moment ils se disputent l'os qui leur a été cédé avec les énormes avantages que le FLN accorde à ses militants.

          pendant ces dernières années , les "frères" non content de puisser dans la conséquente trésorie guerre du parti , se sont accaparé de son parc immobilier pour en venir à vendre au plus offrant la tête de liste de ses candidats aux élections .

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          • #6
            en la matière, ces valets des militaires, pas simplement du clan d'Oudja , se valent tous.*
            Ca va sans dire, clan d'Oujda ou clan du DRS c'est effectivement kif kif bourricot

            C'est les chwakers du moment
            Pensez faux, s'il vous plaît, mais pensez par vous-même. (DORIS LESSING)

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