Depuis quelques jours, la police algérienne est accusée de graves dérives à Ghardaïa. Des vidéos et des photos, visiblement authentiques, sont quotidiennement postées sur les réseaux sociaux. Elles montrent des policiers se comportant comme des voyous, appuyant des hordes d’agresseurs. Des militants des droits de l’Homme accusent clairement la police de torture. La DGSN n’a pas réagi. Le ministre de l’Intérieur, non plus. En conférence de presse aujourd’hui, deux ministres, Ramtane Lamamra et Abdelkdaer Messahel, ont scandaleusement minimisé les évènements.
Au-delà des évènements de Ghardaia, c’est le comportement de la police en général qui est mis en cause. Dans les barrages routiers, les policiers commettent de nombreux dépassements. Dans les commissariats, ils rédigent de faux PV pour mettre en accusations des citoyens innocents. Un citoyen qui va porter plainte peut se voir malmener ou insulter. Des comportements, là encore, indignes d’un corps de l’État. Dans les aéroports, les éléments de la Police des frontières (PAF) se comportent souvent comme des agents du DRS. Les journalistes algériens en voyage subissent systématiquement de véritables interrogatoires.
Face à ces dépassements, on n’a rarement entendu parler de sanctions hiérarchiques ou de condamnations judiciaires. Les rares « punitions » se limitent à des mutations dans d’autres wilayas. De quoi encourager les pratiques scandaleuses des policiers.
En menant des changements au sein du DRS, le président Bouteflika a voulu faire passer un message : l’Algérie deviendrait un « État civil ». Mais on assiste à un changement dans un autre sens : l’Algérie est en train de devenir un « État policier » à la Ben Ali. Une dérive dangereuse.
TSA
Au-delà des évènements de Ghardaia, c’est le comportement de la police en général qui est mis en cause. Dans les barrages routiers, les policiers commettent de nombreux dépassements. Dans les commissariats, ils rédigent de faux PV pour mettre en accusations des citoyens innocents. Un citoyen qui va porter plainte peut se voir malmener ou insulter. Des comportements, là encore, indignes d’un corps de l’État. Dans les aéroports, les éléments de la Police des frontières (PAF) se comportent souvent comme des agents du DRS. Les journalistes algériens en voyage subissent systématiquement de véritables interrogatoires.
Face à ces dépassements, on n’a rarement entendu parler de sanctions hiérarchiques ou de condamnations judiciaires. Les rares « punitions » se limitent à des mutations dans d’autres wilayas. De quoi encourager les pratiques scandaleuses des policiers.
En menant des changements au sein du DRS, le président Bouteflika a voulu faire passer un message : l’Algérie deviendrait un « État civil ». Mais on assiste à un changement dans un autre sens : l’Algérie est en train de devenir un « État policier » à la Ben Ali. Une dérive dangereuse.
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