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L’adhésion de l’Algérie à l’Organisation de la francophonie, par-delà les aspects culturels, économiques et les défis qu’elle s’assigne de relever en matière d’éducation et d’information, est une question “subjective”, personnelle, une question d’amitié et de compréhension qui lie les présidents Bouteflika et Chirac. C’est ce que le président de la République a relevé en premier dans le message, lu par le ministre des Affaires étrangères,
M. Mohamed Bedjaoui, qu’il a envoyé au 11e sommet de l’OIF, qui s’est tenu la semaine passée en Roumanie.
La décision d’adhésion de l’Algérie, — qui était membre observateur depuis le sommet de Beyrouth 2002, un pas vers l’adhésion estimée tardive étant donné que l’Algérie est le second pays pratiquant la langue française après la France — prend en considération, note le président, le fait que l’OIF “investit un espace dans lequel se forment et se transforment les cadres de vie de toutes les générations futures ainsi que l’un des chantiers les plus dynamiques de la globalisation”. à la tête des préoccupations, l’information, la société d’information en devenir pour les pays du sud est placée parmi les priorités des chantiers du Nepad au même titre que l’éducation.
L’initiative du Nepad, a rappelé le président de la république, “a élevé les technologies de l’information et de la communication au rang de priorité immédiate ainsi que le sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) tenu à Tunis”. Louable initiative tant elle s’accompagne d’un engagement des participants à “édifier une société de l’information à dimension humaine, solidaire et privilégiant le développement”.
Le clivage entre le nord et le sud se situe clairement à ce niveau, poussant davantage l’écart en matière de développement. Il s’agit de colmater “cette fracture”, la fracture numérique qui engendre et “approfondit d’autres fractures plus anciennes, séparant les pays développés et les pays en développement ainsi que les couches nanties et les couches démunies au sein de nos sociétés, traduit une nouvelle forme de polarisation Nord-Sud dont l’aggravation met en péril les équilibres déjà précaires de notre monde”, a souligné le président.
La solution à ce fossé demeure néanmoins intimement liée aux autres problèmes dont celui de la pauvreté inscrit dans les objectifs du millénaire et nécessitant une action internationale d’envergure. L’Afrique, a indiqué le président, est parmi le continent le plus touché par la pauvreté, alors qu’il enregistre le taux le plus faible en alphabétisation. Ce qui appelle à un effort international pour faire aboutir le programme de modernisation des systèmes éducatifs. “L’Algérie nourrit l’espoir que les partenaires internationaux seront, cette fois-ci, activement engagés pour soutenir la décennie africaine de l’éducation”, a appelé le président Bouteflika. Cela tout en revenant sur les engagements de l’Algérie lors de son adhésion à l’organisation SMSI, en apportant une contribution initiale de 500 000 dollars au fonds de solidarité numérique.
Le président reviendra sur les mutations du pays avec un accent sur les différents chantiers de développement et de réformes ouverts ces dernières années. Une manière de situer à la fois les besoins pour accélérer le processus et de montrer le chemin parcouru comme un indicateur pour les autres membres de l’organisation.
En définitive, l’adhésion de l’Algérie à l’OIF, malgré les appels du pied de la France et des autres membres alors que des pays non francophones y ont fait leur entrée, n’a pu se concrétiser que lorsque l’organisation est sortie de ses limites purement linguistiques pour prendre en charge tous les autres aspects, notamment économiques qui restent inséparables des problématiques de l’éducation et de la formation.
Autrement dit, l’organisation de la francophonie n’a été attractive qu’au moment où elle s’est mise dans la position d’alternative au Commonwealth, de la sphère anglophone.
Djilali B.
L’adhésion de l’Algérie à l’Organisation de la francophonie, par-delà les aspects culturels, économiques et les défis qu’elle s’assigne de relever en matière d’éducation et d’information, est une question “subjective”, personnelle, une question d’amitié et de compréhension qui lie les présidents Bouteflika et Chirac. C’est ce que le président de la République a relevé en premier dans le message, lu par le ministre des Affaires étrangères,
M. Mohamed Bedjaoui, qu’il a envoyé au 11e sommet de l’OIF, qui s’est tenu la semaine passée en Roumanie.
La décision d’adhésion de l’Algérie, — qui était membre observateur depuis le sommet de Beyrouth 2002, un pas vers l’adhésion estimée tardive étant donné que l’Algérie est le second pays pratiquant la langue française après la France — prend en considération, note le président, le fait que l’OIF “investit un espace dans lequel se forment et se transforment les cadres de vie de toutes les générations futures ainsi que l’un des chantiers les plus dynamiques de la globalisation”. à la tête des préoccupations, l’information, la société d’information en devenir pour les pays du sud est placée parmi les priorités des chantiers du Nepad au même titre que l’éducation.
L’initiative du Nepad, a rappelé le président de la république, “a élevé les technologies de l’information et de la communication au rang de priorité immédiate ainsi que le sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) tenu à Tunis”. Louable initiative tant elle s’accompagne d’un engagement des participants à “édifier une société de l’information à dimension humaine, solidaire et privilégiant le développement”.
Le clivage entre le nord et le sud se situe clairement à ce niveau, poussant davantage l’écart en matière de développement. Il s’agit de colmater “cette fracture”, la fracture numérique qui engendre et “approfondit d’autres fractures plus anciennes, séparant les pays développés et les pays en développement ainsi que les couches nanties et les couches démunies au sein de nos sociétés, traduit une nouvelle forme de polarisation Nord-Sud dont l’aggravation met en péril les équilibres déjà précaires de notre monde”, a souligné le président.
La solution à ce fossé demeure néanmoins intimement liée aux autres problèmes dont celui de la pauvreté inscrit dans les objectifs du millénaire et nécessitant une action internationale d’envergure. L’Afrique, a indiqué le président, est parmi le continent le plus touché par la pauvreté, alors qu’il enregistre le taux le plus faible en alphabétisation. Ce qui appelle à un effort international pour faire aboutir le programme de modernisation des systèmes éducatifs. “L’Algérie nourrit l’espoir que les partenaires internationaux seront, cette fois-ci, activement engagés pour soutenir la décennie africaine de l’éducation”, a appelé le président Bouteflika. Cela tout en revenant sur les engagements de l’Algérie lors de son adhésion à l’organisation SMSI, en apportant une contribution initiale de 500 000 dollars au fonds de solidarité numérique.
Le président reviendra sur les mutations du pays avec un accent sur les différents chantiers de développement et de réformes ouverts ces dernières années. Une manière de situer à la fois les besoins pour accélérer le processus et de montrer le chemin parcouru comme un indicateur pour les autres membres de l’organisation.
En définitive, l’adhésion de l’Algérie à l’OIF, malgré les appels du pied de la France et des autres membres alors que des pays non francophones y ont fait leur entrée, n’a pu se concrétiser que lorsque l’organisation est sortie de ses limites purement linguistiques pour prendre en charge tous les autres aspects, notamment économiques qui restent inséparables des problématiques de l’éducation et de la formation.
Autrement dit, l’organisation de la francophonie n’a été attractive qu’au moment où elle s’est mise dans la position d’alternative au Commonwealth, de la sphère anglophone.
Djilali B.
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