Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Rachid Tlemçani sur RFI: «En Algérie, le pouvoir revient à un ensemble de réseaux occultes»

Réduire
Cette discussion est fermée.
X
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Rachid Tlemçani sur RFI: «En Algérie, le pouvoir revient à un ensemble de réseaux occultes»

    dimanche 19 janvier 2014 à 14:11

    Le président algérien Abdelaziz Bouteflika (c.), le 12 juin 2013, en compagnie d’Ahmed Gaïd Salah (g.), chef d'état-major des armées, et du Premier ministre Abdelmalek Sellal (d.). REUTERS/APS/Handout via Reuters

    Par RFI
    Les élections en Algérie auront bien lieu en avril prochain. Abdelaziz Bouteflika a signé à temps, vendredi 17 janvier, le décret qui convoque les électeurs, après son retour de France où il a effectué un séjour au Val-de-Grâce. Une nouvelle hospitalisation qui interroge sur la nature du pouvoir en Algérie. Le président Bouteflika arrive au terme de son troisième mandat. Mais qui détient réellement le pouvoir en Algérie ? Rachid Tlemçani, enseignant-chercheur à la faculté de sciences politiques de l'université Alger III répond aux questions d'Anthony Lattier.


    RFI : Le président Bouteflika a été fréquemment hospitalisé ces dernières années. Qui dirige en réalité l’Algérie aujourd’hui ?
    Rachid Tlemçani : C’est une question très pertinente et la réponse n’est pas du tout aisée pour la simple raison que le pouvoir en Algérie est fondamentalement parlant un pouvoir occulte. Donc le processus décisionnel se fait sur la base de relations très complexes. Il y a un mélange entre des relations modernistes et des relations traditionnelles. […] Le pouvoir officiel, le pouvoir formel, n’est pas très important. Toutes les institutions sont perçues comme des coquilles vides. Les représentants ne sont pas élus d’une façon démocratique. Donc le pouvoir réel revient à un pouvoir occulte, géré par l’institution militaire, et cela depuis le premier jour de l’Indépendance. Pour rappel, tous les présidents algériens ont été cooptés par l’institution militaire : par exemple, le président Bouteflika a été absent du pouvoir pendant tout le troisième mandat, mais l’Algérie d’une manière ou d’une autre fonctionne. Ici on appelle cela « à la normalité ». Le pouvoir revient à un ensemble de réseaux occultes qui prend les grandes décisions du pays.
    Ces réseaux occultes sont contrôlés notamment par les services de renseignements. Ce sont eux qui tirent les ficelles ?
    Les cellules sécuritaires - ici on appelle les DRS, Département du renseignement et de la sécurité - jouent un rôle fondamental. Toujours est-il que la relation finale revient à un réseau de relations familiales basées sur les affaires, le business. Donc il y a en Algérie actuellement une constitution de groupes d’intérêt et ces groupes sont liés à des formes de pouvoir au sein des institutions officielles. Il y a donc un tissu de réseaux très difficiles à déterminer, qu’on appelle en Europe les lobbies et ici des groupes d’intérêts informels.
    Ils ont un droit de regard sur les grandes décisions notamment les décisions d’ordre économique liées au commerce international. L’Algérie est un pays rentier, il faut toujours le souligner. Par conséquent, ce n’est pas un pays productif. Toutes les marchandises et tous les produits dépendent de l’extérieur. L’Algérie importe pratiquement tout ce qu’elle a besoin. La dépendance alimentaire, ces dernières années, a augmenté. Elle a atteint les 80%.
    Quelle est l’influence du frère du président, Saïd Bouteflika, qui est le conseiller spécial d’Abdelaziz Bouteflika ?
    Au début, on a dit que le pouvoir est informel. Et cette personne, qui semble jouer un grand rôle, a une grande influence. Il semble que ces derniers temps, c’est lui qui gérait le pouvoir à la place de son frère.
    Le président Bouteflika a été fréquemment hospitalisé ces dernières années. Ce pouvoir occulte dont vous parlez a-t-il accru son influence ces derniers temps ?
    Evidemment ce pouvoir occulte a gagné en importance pour la simple raison qu’au niveau formel, le processus démocratique entamé il y a plus de vingt ans n’a pas fait un bond en avant. Il a [même] été freiné par ce pouvoir occulte parce que qui dit transparence, démocratie dit à long terme que le pouvoir occulte n’aura pas un grand impacte. Son pouvoir va diminuer à la longue avec le développement des institutions démocratiques. Or ces institutions démocratiques sont devenues des coquilles vides, donc le pouvoir occulte a pris une grande importance ces derniers temps.
    Cela veut dire que le Front de libération national, le FLN, le parti au pouvoir, n’est qu’une vitrine sur le jeu politique ?
    Absolument. Dans tout pouvoir autoritaire, le jeu démocratique ce n’est qu’une mascarade, qu’une comédie pour la consommation intérieure et la consommation extérieure. En Algérie, on n’a pas eu jusqu’à présent des élections libres, transparentes, ouvertes et indépendantes. Il y a toujours un arrangement à un certain niveau au sein du pouvoir occulte.

  • #2
    j'ai relevé juste ça

    "...C’est une question très pertinente et la réponse n’est pas du tout aisée pour la simple raison que le pouvoir en Algérie est fondamentalement parlant un pouvoir occulte. Donc le processus décisionnel se fait sur la base de relations très complexes. Il y a un mélange entre des relations modernistes et des relations traditionnelles. […] Le pouvoir officiel, le pouvoir formel, n’est pas très important. Toutes les institutions sont perçues comme des coquilles vides..."

    Pour dire que des domaines très variés loin mais alors loin de la politique
    j'ai pu par A+B faire le même constat maintenant ...
    Dernière modification par Aloha, 23 janvier 2014, 19h35.

    Commentaire


    • #3
      voici un article récent

      Le Président du CNES, missionné en France par l'Etat pour mobiliser la diaspora algérienne



      Babès est chargé par le gouvernement de convaincre la diaspora de s'impliquer davantage dans le développement économique (DR)
      Le président du Conseil national économique et social (CNES), Mohamed-Seghir Babès, a plaidé dimanche depuis Marseille pour "plus d’institutionnalisation" des relations entre la diaspora algérienne et le pays d’origine.


      S’exprimant devant un panel de compétences nationales établies dans le sud de la France, M. Babès a relevé que les initiatives prises par des membres de la communauté envers le pays d’origine, aussi bénéfiques soient-elles, sont "plus individuelles qu’institutionnelles".
      "Il faut que l’Algérie se donne absolument, dans les dix ans à venir, une politique affichée, institutionnelle avec la désignation d’acteurs préemptés et un échéancier très clair pour faire des projets portés par la communauté nationale à l’étranger des ‘succes stories’", a-t-il affirmé lors d’un workshop auquel ont pris part le consul général d’Algérie à Marseille, Abdelhamid Saidi, et les consuls d’Algérie à Montpellier et Nice, respectivement Khaled Mouaki-Benani et Ali Redjel.
      Le président du CNES répondait à des membres de la communauté nationale établis en France, essentiellement des chercheurs, des médecins et des industriels, dont les projets en Algérie n’ont pu être concrétisés, ont-ils dit, faute d’un "encadrement juridique de sécurité" et d’un "mode opératoire institutionnalisé".
      Tout en assurant de la "volonté politique" des pouvoirs publics, qui l’ont investi d’une mission exploratoire auprès des élites algériennes à l’étranger, il a annoncé que ses services sont en passe de monter une page web dédiée à l’évènement "non pas pour le glorifier, mais surtout pour constituer le lien avec le CNES, devant permettre le suivi et l’évaluation des projets", selon lui. Il a considéré que la diaspora est la "seule force propositionnelle légitime" en la matière.
      Nouveau régime de croissance
      M. Babès a plaidé aussi pour un "nouveau régime de croissance" devant se substituer à la seule rente pétrolière, la "refondation" des systèmes de gouvernance, présentée comme une forte revendication, ainsi que pour une économie fondée sur la connaissance et, partant, une société du savoir. Dans une déclaration à l’APS, en marge des travaux du workshop, le président du CNES s’est félicité du fait que des représentants de la diaspora algérienne soient "partie-prenantes du sort de la nation".
      A la question de savoir la suite qui sera réservée à l’initiative du CNES, il a affirmé que cette réponse interviendra bientôt dans l’espace électronique du Conseil qui, sur la base des propositions de la diaspora, élaborera une "feuille de route" qui sera concrétisée de concert avec cette communauté.
      La mission de proximité que le président du CNES a entamée vendredi à Toulouse, émane d’une volonté des pouvoirs publics d’arrimer les compétences nationales à la stratégie de développement national.
      Après Marseille où il rencontra lundi également des élites algériennes établies dans la région et des représentants des autorités locales, M. Babès se rendra successivement à Strasbourg, Lyon, Lille et Paris.


      et si vous allez sur le site du CNES (Algérie) faite attention ce n'est pas le centre études spatiale en France

      la coquille est

      Commentaire


      • #4
        je ne suis pas juste si je ne dis pas que l'on peut lire ça sur le site

        Le site web du Conseil national économique et social (CNES) est présentement en reconstruction. A une échéance qui est programmée pour la fin du mois de janvier 2014, le site web de cette institution consultative nationale ambitionne de s’élever à hauteur des standards les plus avancés pour, précisément, intégrer les exigences requises par les technologies communicationnelles up to date.

        Je vais les passer une à une les institutions



        le ministère de l'enseignement et de la recherche scientifique où aucune personne ne répond et plein d'autres petites perles

        Commentaire


        • #5
          Je ne suis pas tout à fait d'accord avec l'analyse de Mr Tlemçani

          néanmoins je suis d'accord avec le discours et institutions vides ou pleines pas beaucoup d'imposteurs répétant des disques et faisant fuir les bonnes volontés.

          Commentaire


          • #6
            Aucun site ne fonctionne. Il n'y a que celui de l'énergie et il a pour extension .org pas .dz.

            Ça te montre que tout est mélangé et que rien n'est en ordre.

            Va jeter un œil sur le site de football et de handball. On dirait des sites faits par des enfants et il n'y a aucun renseignements.
            Dernière modification par Louny, 23 janvier 2014, 20h06.

            Commentaire


            • #7
              Les sites sont une chose et la xylolalie est une autre chose

              si tu trouves des rapports ou des recommandations de cette institution j'aimerais bien les lire même s'ils ne sont pas sur internet

              non la coquille vide et la Rhaïta c'est plus ancien que www !

              j'attends encore un peu pour être sûr pour expliquer d'autres choses

              Commentaire


              • #8
                bonsoir

                ,tout ce qu'il dit, on le sait déjà que ce soit à l'intérieur ou à l'étranger, monsieur tlemçani n'a pas découvert l'eau chaude.

                pour ce fait bebes, c'est de l'activisme pour les besoins de l'élection présidentielle, si l'actuel rempile peut être que cela aboutirait à quelque chose de concret, sinon babes aurait fait du tourisme aux frais de la princesse.
                c'est mon opinion et rien ne m'empêche d'être du même avis qu'elle.

                Commentaire


                • #9
                  Bonsoir Ally

                  oui mais moi je ne le savais pas ou bien je le sais mais je m'acharne à penser que ce n'est pas possible ! Comment peut on dire par exemple ça :

                  "M. Babès a plaidé aussi pour un "nouveau régime de croissance" devant se substituer à la seule rente pétrolière, la "refondation" des systèmes de gouvernance, présentée comme une forte revendication, ainsi que pour une économie fondée sur la connaissance et, partant, une société du savoir. Dans une déclaration à l’APS, en marge des travaux du workshop, le président du CNES s’est félicité du fait que des représentants de la diaspora algérienne soient "partie-prenantes du sort de la nation".

                  et lorsque tu vas les voir ils changent de langage et te sortent des sottises ...

                  Wlid SidiSlimane comme ses ancêtres qui ont résisté aux premiers occupants, il résistera aux imposteurs, je n'ai pas d'autres choix. trop c'est trop !

                  Dernière modification par Aloha, 23 janvier 2014, 21h05.

                  Commentaire


                  • #10
                    un "nouveau régime de croissance" devant se substituer à la seule rente pétrolière, la "refondation" des systèmes de gouvernance, présentée comme une forte revendication, ainsi que pour une économie fondée sur la connaissance et, partant, une société du savoir.
                    on en est encore à la théorie, on voudrait bien s'en sortir, mais on sait pas comment mettre en œuvre.
                    de toutes les façons, pour le moment, c'est le statu quo
                    avril passé, on verra ce qu'il adviendra.
                    c'est mon opinion et rien ne m'empêche d'être du même avis qu'elle.

                    Commentaire


                    • #11
                      Ally le changement ne peut pas venir d'un président ou d'un pouvoir ou d'un roi ou autre chose ... si la référence est autre chose que la raison ...

                      C'est une rééducation du peuple qu'il faut
                      Ce qui est schizophrénique c'est que les plus éduqués ne soient pas exemplaires et brassent du vent alors comment veux tu que la graine du savoir ou d'une société basée sur le savoir prennent ? ils ont pollué le sol, le substrat sur lequel on peut faire pousser des choses ...

                      Commentaire

                      Chargement...
                      X