Voila, au lieu d’interpeler l’officier mis en cause dans cette affaire, la gendarmerie nationale se met à la disposition de ce sbire pour mater les manifestants.
Le salut de l’Algérie reside dans la dissolution de ce service occulte (le DRS) qui reste au dessus de la loi.
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En Algérie, la violence au quotidien
Une adolescente se fait molester par un officier des services de renseignement dans un petit village.
Un affront de trop. La population se révolte, les jeunes coursent l'agent et saccagent sa maison.
Les émeutes, locales, brèves mais souvent violentes, sont quasi-quotidiennes en Algérie. Elles sont le seul recours des plus démunis ou des plus désespérés quand ils n'en peuvent plus d'attendre des logements sociaux, d'être privés d'eau et d'égouts ou d'avoir des accidents mortels sur des routes défoncées. L'histoire que raconte cette semaine le quotidien francophone El Watan est édifiante du ras-le-bol du village tout entier d'Amelza.
Tout a commencé quand une collégienne a eu le mauvais goût de déranger, le 28 septembre, la sacro-sainte sieste d'un commandant du DRS, les tout-puissants services de renseignements algériens. Le «délit» vaudra à l'adolescente d'être copieusemement brutalisée. Mais la population de cette localité d'Oranie n'a pas supporté l'affront de trop. Les jeunes se sont lancés aux trousses de l'officier du DRS qui a réussi à s'enfuir. Mais, rapporte El Watan, «son domicile a été entièrement saccagé, ses effets personnels jetés dans la rue puis brûlés sur la place du village, tandis que les manifestants bloquaient la route menant à Mérine», une commune située à quelque 90 kilomètres de Sidi Bel Abbès.
Une colère telle que la tentative de médiation entreprise par le commandant du secteur militaire et les élus de Mérine a été vaine. Rien n'a pu l'arrêter, sinon l'intervention très musclée le lendemain de la gendarmerie nationale qui a arrêté 26 émeutiers, dont plusieurs adolescents. Inculpés pour «troubles à l'ordre public, attroupement et acte incendiaire», tous ont été déférés devant le procureur près le tribunal de Telagh. Dix-huit ont été écroués et huit remis en liberté provisoire. C'est la première fois que la commune d'Amelza se révolte aussi violemment contre la «hogra», ainsi les Algériens appellent le «mépris» dans lequel le pouvoir tient la population.
Par J.G.
LIBERATION.FR
Le salut de l’Algérie reside dans la dissolution de ce service occulte (le DRS) qui reste au dessus de la loi.
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En Algérie, la violence au quotidien
Une adolescente se fait molester par un officier des services de renseignement dans un petit village.
Un affront de trop. La population se révolte, les jeunes coursent l'agent et saccagent sa maison.
Les émeutes, locales, brèves mais souvent violentes, sont quasi-quotidiennes en Algérie. Elles sont le seul recours des plus démunis ou des plus désespérés quand ils n'en peuvent plus d'attendre des logements sociaux, d'être privés d'eau et d'égouts ou d'avoir des accidents mortels sur des routes défoncées. L'histoire que raconte cette semaine le quotidien francophone El Watan est édifiante du ras-le-bol du village tout entier d'Amelza.
Tout a commencé quand une collégienne a eu le mauvais goût de déranger, le 28 septembre, la sacro-sainte sieste d'un commandant du DRS, les tout-puissants services de renseignements algériens. Le «délit» vaudra à l'adolescente d'être copieusemement brutalisée. Mais la population de cette localité d'Oranie n'a pas supporté l'affront de trop. Les jeunes se sont lancés aux trousses de l'officier du DRS qui a réussi à s'enfuir. Mais, rapporte El Watan, «son domicile a été entièrement saccagé, ses effets personnels jetés dans la rue puis brûlés sur la place du village, tandis que les manifestants bloquaient la route menant à Mérine», une commune située à quelque 90 kilomètres de Sidi Bel Abbès.
Une colère telle que la tentative de médiation entreprise par le commandant du secteur militaire et les élus de Mérine a été vaine. Rien n'a pu l'arrêter, sinon l'intervention très musclée le lendemain de la gendarmerie nationale qui a arrêté 26 émeutiers, dont plusieurs adolescents. Inculpés pour «troubles à l'ordre public, attroupement et acte incendiaire», tous ont été déférés devant le procureur près le tribunal de Telagh. Dix-huit ont été écroués et huit remis en liberté provisoire. C'est la première fois que la commune d'Amelza se révolte aussi violemment contre la «hogra», ainsi les Algériens appellent le «mépris» dans lequel le pouvoir tient la population.
Par J.G.
LIBERATION.FR
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