Annonce

Réduire
Aucune annonce.

L’Ansej et la bombe de Sellal

Réduire
Cette discussion est fermée.
X
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • L’Ansej et la bombe de Sellal

    Les gestionnaires de l’Ansej viennent de monter au créneau pour tenter de désamorcer la bombe lancée par Abdelmalek Sellal pendant la campagne présidentielle

    C’est un mini vent de panique que les déclarations prêtées à Abdelmalek Sellal pendant la dernière campagne présidentielle ont fait souffler sur le petit monde de la micro entreprise. Des déclarations, largement reprises par les médias nationaux, qui invitaient en gros, dans le climat survolté des meetings de la récente campagne, les bénéficiaires des prêts Ansej à un remboursement « facultatif ».

    Même en faisant la part de l’ambiance très spéciale qui caractérise ces réunions électorales, on peut s’étonner que l’ancien premier ministre,qui doit, dit-on, récupérer son poste dans les prochaines semaines, ait trouvé « normal » que certains bénéficiaires utilisent les prêts Ansej pour « financer les dépenses de leur mariage ». Il aurait même, toujours selon les médias nationaux, invité ses interlocuteurs à exhiber ses déclarations dans le cas ou ces derniers seraient convoqués par un juge !

    Inutile de dire que les gestionnaires de l’Ansej ainsi que les banquiers publics, qui sont également en première ligne dans le financement d’un dispositif qui mobilise au cours des dernières années des ressources financières considérables, n’ont apprécié que très modérément la sortie du directeur de campagne du président élu et ne se gênent pas pour le faire savoir en privé.

    En fait, on est sans doute face à un vrai décalage de perception entre des « politiques » qui conçoivent essentiellement, même s’ils s’en défendent officiellement, la micro entreprise, particulièrement dans sa version « de masse » la plus récente, comme une variante du « traitement social du chômage » et les gestionnaires de ces dispositifs gouvernementaux qui tentent, avec plus ou moins de succès, de leur donner une crédibilité économique.

    La viabilité de la micro entreprise en question


    C’est clairement dans le but de défendre cette crédibilité économique de la micro entreprise et désamorcer la véritable bombe lancée par l’ex-premier ministre que le DG de l’Ansej est monté au créneau hier matin. A l’occasion d’un passage à la radio, Mourad Zemali a tenté de dédramatiser la situation de l’Ansej en matière de contentieux. Il annonce tout d’abord un bilan tout chaud, arrêté à fin mars 2014, des activités de l’Ansej. Près de 300 000 crédits accordés et plus de 700 000 emplois créés depuis la création de l’Agence en 1997. Rien que pour la partie financée par l’Agence elle-même cela représente plus de 230 milliards de dinars (soit près de 3 milliards de dollars). Mourad Zemali cherche aussi à minimiser le problème des « déperditions de crédits » régulièrement évoqués par la presse nationale. Il mentionne le chiffre précis de 13 370 dossiers en contentieux dont plus de 7000 ont fait l’objet d’un règlement à l’amiable sous forme d’un remboursement ou d’un rééchelonnement. Les cas de détournement proprement dits des prêts, et qui ont donné lieu à des poursuites judiciaires, ne dépassent pas le chiffre très précis lui aussi de 615 affaires portées devant les tribunaux.

    Le DG de l’Ansej défend son bilan


    Le DG de l’Ansej défend avec conviction le bilan de son agence. Le montant moyen des prêts n’atteint pas du tout le montant plafond du « milliard » souvent évoqué par les commentateurs… En fait la moitié des prêts sont inférieurs à 2 millions de dinars et plus de 40% sont compris entre 2 et 5 millions de dinars. A propos de la nature des projets financés, les médias nationaux évoquent régulièrement une préférence marquée pour le transport de voyageurs voire, dans la période la plus récente, pour les « agences de location de voiture ». Faux, répond Mourad Zémali, qui indique que le transport de voyageur ne représente plus qu’1% des projets lancés en 2013. La plus grande partie des projets accompagnés par l’Ansej concerne désormais surtout par ordre d’importance, les services, l’industrie, le BTP et l’agriculture.

    Des informations et des assurances qui sont encore très loin de clore un débat qui ne manquera pas de rebondir dans les mois et les années qui viennent en posant de façon pressante la question de l’évaluation des dispositifs mis en place. S’ils exercent une influence croissante sur la société algérienne, l’impact économique réel de ces dispositifs, qui ont maintenant plus de 15 ans d’existence dans le cas de l’Ansej, reste cependant sujet à controverse et continuent de soulever des interrogations voire de provoquer un certain scepticisme.

    La micro entreprise, combien ça coûte ?

    Il n’existe pour l’instant aucune évaluation du coût financier global des différents dispositifs (Ansej et CNAC) mis en place par les pouvoirs publics. Ce qu’on sait déjà, grâce aux informations fournies récemment par les responsables des organismes concernés, c’est que le nombre de bénéficiaires est en plein boom. On a appris que le cap des 100 000 micro-entreprises créées annuellement dans le cadre des dispositifs d’aide à l’emploi de jeunes a été franchi en 2012. A l’origine de l’accélération des activités des deux agences depuis 3 ans, leurs DG mentionnent les décisions prises le 22 février 2011, qui ramènent l’apport personnel au niveau symbolique de 1 ou 2% du montant de l’investissement fixé désormais, au maximum, au seuil symbolique de 10 millions de DA. Autres facteurs ayant contribué à l’engouement pour cette formule : la participation active des banques publiques ainsi que les facilitations dans l’accès aux locaux.

    Sur la base des dernières informations données par le DG de l’Ansej le coût global du dispositif pour cette seule agence s’élève depuis sa création, contribution des banques comprises, au montant considérable de près de 10 milliards de dollars. Certains experts indépendants chiffraient en outre récemment, de façon crédible, à près de 4 milliards de dollars en rythme annuel le coût des 2 dispositifs Ansej et CNAC à la suite de leur montée en puissance des dernières années.
    Les banques publiques en première ligne

    On sait que dans le cadre des 2 dispositifs Ansej et Cnac qui ont été uniformisés, 70% du crédit est à la charge des banques à côté du « prêt non rémunéré » représentant 28 ou 29% du crédit qui est consenti par les agences concernées tandis que l’apport personnel à été ramené au niveau symbolique de 1 à 2% du crédit. Ce sont donc essentiellement les banques publiques qui payent, fortement incitées à le faire par leur actionnaire unique. Un directeur central de la Cnac soulignait récemment la progression du taux des accords bancaires : “Jusqu’en 2008, le taux d’accords bancaires ne dépassait pas 30%, mais depuis 2008, ce taux a nettement évolué, pour atteindre aujourd’hui près de 96%”. La terminologie adoptée par les banques algériennes dans leurs rapports annuels à propos des “dispositifs mis en place par les pouvoirs publics” ou des “dispositifs du gouvernement” est certainement révélatrice du peu d’enthousiasme que ces dispositifs d’exception inspirent aux responsables des établissements bancaires algériens. Leur montée en puissance récente et l’importance qu’ils sont susceptibles de prendre au fil du temps dans le portefeuille des banques sont-elle de nature à soulever un problème spécifique d’impayés ? Les informations fournies par le régulateur du secteur et les banques elles-mêmes, sont pour l’instant muettes sur ce chapitre. Les chiffres mentionnés pour la première fois par M. Zemali renseignent cependant sur l’ampleur d’un problème à propos duquel les autorités financières ont préféré jusqu’ici observer une certaine discrétion. Et pour cause les « gros contingents » de crédits accordés au cours des 3 dernières années qui représentent plus des 3/4 de l’activité totale des 2 agences ne sont pas encore arrivés à échéance..Les « impayés » de la micro entreprise ne sont donc pas (encore) vraiment un problème d’actualité mais surement un gros problème pour l’avenir.

    Hassan Haddouche algerie focus.com, 24 avril 2014/04

  • #2
    Ansej à un remboursement « facultatif ».
    rézq babak !!!
    وقد طوَّفتُ في الآفاق حتى رضيتُ من الغنيمة بالإيابِ

    Commentaire


    • #3
      rézq babak !!!
      non , rezk sidna abdelaziz , mais c'est pareil..
      ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
      On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

      Commentaire


      • #4
        Des déclarations, largement reprises par les médias nationaux, qui invitaient en gros, dans le climat survolté des meetings de la récente campagne, les bénéficiaires des prêts Ansej à un remboursement « facultatif ».
        Les chiffres mentionnés pour la première fois par M. Zemali renseignent cependant sur l’ampleur d’un problème à propos duquel les autorités financières ont préféré jusqu’ici observer une certaine discrétion. Et pour cause les « gros contingents » de crédits accordés au cours des 3 dernières années qui représentent plus des 3/4 de l’activité totale des 2 agences ne sont pas encore arrivés à échéance..Les « impayés » de la micro entreprise ne sont donc pas (encore) vraiment un problème d’actualité mais surement un gros problème pour l’avenir.
        75% des entreprises financées par l'ANSEJ c'est après la sortie Setif 2011, le vrais fiasco n'a pas encore remonté à la surface, la future "Subprime" made in Algeria.

        Commentaire


        • #5
          l'Ansej est un échec, c'est l'exemple parfait du gaspillage et de l'incompétence des autorités.

          Commentaire


          • #6
            ils impliquent les jeunes dans leur magouilles, les rendant complices.

            l’écrasante majorité des bénéficiaires de l'ANSEJ n'ont aucune intention de rembourser

            l'état cependant, fait en sorte qu'ils soient conscient qu'ils lui sont redevable de quelque chose, et qu'à n'importe quel moment, ils peuvent avoir des problèmes, pour les faire chanter (ou danser).

            si tu veux aider quelqu'un, ne lui donne pas du poisson, apprend lui à pécher.

            remplacez poisson par argent si vous n'avez pas saisi où je veux en venir.
            La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

            Commentaire


            • #7
              Envoyé par Risk
              ils impliquent les jeunes dans leur magouilles, les rendant complices.
              Pire, ils forment les jeunes aux mensonges, au vole, à la triche, à la corruption, .... les futures entrepreneurs vampires.

              Commentaire


              • #8
                Je connais plusieurs personne qui ont réussis avec un peu d'intelligence

                Ce n'est pas toujours la faute du système même si on sais tous qu'il est pourri

                Commentaire


                • #9
                  @Bee: c'est ce que je pense aussi.

                  je vais te dire une bonne chose khou, en algérie, actuellement rahi saïba c'est à dire, qu'il n'ya pas de gardien, de surveillance, ca comme ca depuis je ne sais quand.

                  tout le monde est animé d'une pensée simple, amasser le maximum possible, tout les coups sont permis, seul celui qui s'encombre de moralités, de principes reste à la traine, c'est la m'raga, activy, bouji takol errouji, navigui.

                  tu te doute bien que si tu parle de justice! de transparence, beaucoup saignent du nez.

                  y a pas un organisme, une société, où ca pue pas l'argent sale et les magouilles, ils appellent ca survivre.
                  La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

                  Commentaire


                  • #10
                    A l'origine l'ANSEJ était une très bonne initiative, c'est le système qui la corrompu, la preuve, sur 300 000 entreprises crées en 18 ans, 75% ou 225 000 ont été crée ces 3 dernière années, ou l’intérêt de faire aimer aux jeunes un Zombie est passé bien devant celui de leur aimer la patrie et le future de l'Algérie.

                    Commentaire


                    • #11
                      Risk, oui je l'avais bien compris, le virus a pris des proportions inimaginables cette derneire decenie, il faut inverser la tendance avant qu'il ne soit trop tard.

                      Commentaire


                      • #12
                        les bénéficiaires des prêts Ansej à un remboursement « facultatif »
                        Pour le pouvoir, l'Ansej n'est rien d'autres qu'un moyen de redistribution de la rente pour la frange des jeunes. Un moyen parmis d'autres pour acheter la paix civile.
                        Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

                        Commentaire


                        • #13
                          @charif:
                          tout est la faute du système, mais chacun sa part de responsabilité.

                          quand tu assiste impuissant à l’ascension fulgurante et inexpliquée de presque tout le monde, ca te travail, tu te met à te poser des question, et tu fini par accepter l'idée qui te faisait tellement peur au départ: le problème vient de moi.

                          le gouvernement a abandonné ses responsabilités, bien sur il y a des gens sincère, plus qu'on pourrait le croire, mais ils sont impuissant.

                          quand tu applique des sanctions sur seulement une tranche de citoyens, et que ceux ci sont témoins de l'impunité d'autre, des témoins oculaires faut-il le préciser

                          ca brise la confiance, ca casse le volontarisme positif, et chacun décide de se rendre justice lui même, de faire comme tout le monde.

                          le système est responsable du pourrissement général provoqué par lui, la corruption est passé du pouvoir au peuple, le pourrissement maintenant se trouve dans les racines de l'arbre qu'on nomme Algérie.
                          La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

                          Commentaire


                          • #14
                            Ils ont ruiné l’industrie algérienne et ils l’ont remplacé par des centaines de milliers de garages et de fourgons ... tout le monde veut devenir patron et finalement personne ne travaille vraiment.

                            Commentaire


                            • #15
                              Ils ont ruiné l’industrie algérienne et ils l’ont remplacé par des centaines de milliers de garages et de fourgons ...
                              Pour faire le bonheur des Chinois

                              tout le monde veut devenir patron et finalement personne ne travaille vraiment.
                              avec peu de savoir faire ,et zero savoir etre!

                              Commentaire

                              Chargement...
                              X