
Un nouveau rapport de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (Laddh) a révélé à l’occasion de la Journée mondiale de la lutte contre la pauvreté, célébrée le 17 octobre de chaque année, que 10 millions d’Algériens vivaient sous le seuil de pauvreté, en sonnant la sonnette d’alarme quant au taux de pauvreté qui s’élève de manière significative en Algérie.
Houari Keddour, secrétaire national en charge des dossiers spécialisés au sein de la Ligue a ajouté que malgré le fait que l’Algérie soit au 6e rang des pays producteurs de gaz au monde et 2e producteur de pétrole en Afrique, la pauvreté a augmenté d’un cran en enregistrant 1.932.000 familles pauvres en 2014, soit une hausse de 340.000 familles pauvres par rapport à l’année 2013 où le chiffre était situé à 1.628.000 familles.
La Ligue a ajouté que les aspects de la pauvreté se manifestent dans la société algérienne sous multiples formes, à savoir la détérioration du niveau de vie, la dégradation des services de santé, le chômage, l’augmentation du nombre de candidats à l’immigration clandestine, la propagation du phénomène de mendicité, les enfants errants, la prostitution, le travail d’enfants ainsi que les bidonvilles.
La Laddh a annoncé avoir milité par le passé et milite encore pour faire entendre la voix des pauvres, en interpellant le gouvernement algérien à agir efficacement et d’urgence « car la lutte contre la pauvreté impose la révision de la politique économique, à travers le partage équitable des richesses, un système de salaire équitable et la lutte contre la corruption qui ronge les secteurs politique et économique ».
Pour la Ligue, la propagation de la pauvreté en Algérie est due à la violation des droits économiques, sociaux et culturels garantis par les Conventions internationales des droits de l’homme, dont le droit au développement, au travail, à la santé, à la sécurité sociale, à l’éducation, au logement adéquat, à une vie décente et à un environnement sain.
Source Echorouk
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